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 Manoir BloodStained <3

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MessageSujet: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeMer 16 Jan - 1:04

Dix-sept heures trente deux. Manoir BloodStained.

La lampe de chevet diffusait sa lumière evanescente, baignant à peine la moitié de la pièce. Les volets fermés laissaient une ouverture de quelques centimètres à travers la clarté du jour daignait vaguement passer. Le reste demeurait plongé dans l'obscurité, créant l'ambiance sombre dans laquelle se complaisait le brun... Au fond du boudoir, un visage éclairé par la lueur bleutée qui émanait de l'écran; le regard de Kristen suivait les lignes qui défilaient à toute vitesse. Ses lèvres pincées trahissaient une mauvaise humeur d'un augure néfaste, sûrement conséquence de ce qu'il venait d'apprendre...

Il se leva, et se dirigea vers un meuble de style ancien comme le reste de la pièce, et même de toute l'immense habitation. Cela contenait une dizaine de bouteilles aux liquides colorés: il se servit un verre et retourna s'assoir en face de l'ordinateur. Mauvaises nouvelles, les affaires ne marchaient pas exactement comme prévu... Retournée sous tous ses angles, la situation ne semblait avoir aucune issue profitable, et des millons de yens risquaient de s'évanouir dans les airs à tout moment. Il avala une gorgée de liqueur. C'avait un goût étrange. Durant les quelques instants où il s'était levé, une bestiole au poil plus noir que charbon avait trouvé l'occasion de s'installer sur le clavier pour s'endormir, entourée de sa queue touffue. Il tenta de la chasser d'une tape rageuse, mais la fouine n'apprécia pas ce geste et planta ses dents pointues dans la main du vampire qui réprima un cri de douleur. Puis Makkuro fila se cacher sous une armoire non sans avoir jeté un regard accusateur à son maître.

Distraitement, le jeune homme porta la blessure d'où perlait une goutte de sang à ses lèvres, tandis qu'il s'installait pour terminer ses calculs. Mais il n'arrivait plus à lire. L'irritation profonde qui l'habitait s'était muée en nervosité: le goût du sang l'avait troublé tout à coup! Ses sens semblèrent s'éveiller, tandis que son esprit se fermait à toute tentative de concentration, pour se fixer sur une seule chose: le sang. Oh oui, du sang! Il s'était mis à trembler légèrement. Cela devait bien faire un mois qu'il ne s'était pas délecté de ce nectar inimitable, plus d'une jeune fille avait été épargnée. Mais ce soir, ça n'arriverait pas, non, il lui fallait repartir en chasse sous peine de se voir terrassé par le manque...

Le brun enfila son grand manteau noir, et traversa sa gigantesque demeure aux multiples couloirs et chambres d'un pas rapide. Il passa devant une domestique sans même lui accorder un regard: elle le vit entrer dans une pièce. Lorsqu'il ressortit, il fourrait quelque chose dans sa poche... Il disparut par la grande porte. La bonne soupira, et se remit à astiquer le vase qu'elle tenait. Le maître semblait d'humeur sauvage, aujourd'hui, elle devrait certainement nettoyer des taches de sang sur sa chemise... En ce moment, il semblait si absorbé par ses affaires qu'il touchait à peine à son déjeuner. Remarque, tant mieux pour les miséreux à qui elle pouvait donner les restes... Si il l'apprenait, elle serait non seulement licenciée, mais peut-être aussi sa vie ne vaudrait-elle plus grand chose vu ses connaissances des activités plus ou moins légales de Monsieur. Comme elle le détestait. Mais elle avait fini par s'accoutumer à ce jeune homme capricieux, et sa vénération du sang était devenue presque comme une habitude un peu singulière; elle s'estimait heureuse de n'y être pas passée... Après un regard torve en direction de la porte qu'il n'avait pas refermée, elle continua son oeuvre de nettoyage.

L'air frais du dehors lui éclaircit un peu les idées. Kristen était dans la rue, la grande porte d'entrée donnant directement sur une des avenues de son cher quartier. Mais les lieux semblaient déserts... Il se mit en marche; il ne pouvait pas attendre qu'une jolie vierge daigne se montrer, non, il irait en trouver une lui-même... Le besoin était trop fort pour supporter l'attente. Ombre parmi les ombres, le vampire se mouvait avec élégance au milieu des habitations luxueuses des autres nobles. Il aimait Shirogane, où les rues étaient propres et l'air sain, teinté parfois des effluves aguichantes du précieux liquide rouge...

Quelques minutes passèrent, mais pas de jeune fille en vue. L'impatience comprimait la poitrine du meurtrier. Quand donc allait-il pouvoir refermer ses griffes sur une demoiselle, l'entraîner dans l'obscurité pour s'attaquer à cette partie du corps merveilleuse que serait son cou? Le regard vif de Kristen passait au crible chaque recoin de la rue.

La moindre imprudente qui aurait le malheur de se promener seule avait de fortes chances de voir son espérance de vie diminuer prodigieusement, mais toujours pas de proie innocente qui montrât le bout de son nez... Alors, des bruits de pas se firent entendre. Le brun était dans une ruelle proche de son manoir; les facades en briques des habitations de ses voisins semblaient toucher le ciel et l'enserrer dans leurs étaux étouffants. Mais le soir tombait, les ombres gagnaient peu à peu Shirogane qui n'en devenait que plus dangereux... Il se tapit contre un mur dans le renfoncement d'un porche entennebré, invisible aux yeux du passant qui approchait...
Le vampire se tenait prêt à agir si jamais il s'agissait de ce qu'il cherchait avec avidité depuis des minutes interminables, dans sa main une lame d'argent qui réclamait une gorge féminine. L'excitation le faisait trembler un peu; et l'impatience lui dévorait les entrailles comme des braises incandescentes...


[PV]
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeSam 19 Jan - 2:09


    Dix-huit heures trente-sept. Palais de la Diète.

    La lumière que diffusait les néons en cette heure de pointe était horrible. Les gens ne cessaient de se bousculer, se disputer pour de diverses choses stupides et variées.. Eux, c'étaient les plus hauts gradés de tout Tokyo II. Mais ne nous attardons pas sur cette faible populace et concentrons-nous sur la Première Ministre. Trop lâche? Effectivement, c'est ce qui est apparament murmuré dans les couloirs, dans le dos de la concernée, et toutes les personnes qui la fréquentait. Que lui reprochait-on, enfin? Oh, la raison n'était pas si compliquée à trouver. Il suffisait seulement d'observer l'indigence dans laquelle les habitants de cette ancienne ville prospère vivaient, si bien que le vice et la corruption s'étaient étendus partout, répandant donc comme une trainée de poudre à canon la mauvaise réputation de notre chère Première Ministre et son supérieur. Ici, nous la nommerons Tsubaki.

    Elle passa une négligeante main dans ses cheveux ébènes. Elle était bloquée dans les «bouchons» d'heure de pointe. Les fonctionnaires regardaient leurs montres avec insistance, tantôt pour vérifier l'heure, mais pour aussi prouver leur mécontentement. Des queues d'attentes qui ne semblaient pas avoir de fin se formaient devant les yeux insipides de la jeune brune. Elle était aux aguets. La simple petite bousculade pourrait lui donner la possibilité d'écorcher vif. Tsubaki perdit soudainement patience, fit signe à ses deux gardes du corps, Hiraki et Sei de la suivre. Tel un chat, elle se faufila lentement au travers des tokyoïtes, ses deux colosses la suivant de près.

    Elle respira un grand coup et ouvrit une porte d'une pièce sans issue, histoire de livrer à ses gardes son programme pour la soirée. Un impétieux jeune homme se trouvait, comme par malheur, juste à l'endroit où on pouvait facilement la voir entrer dans une pièce, eu le malheur de recontrer les pupilles incolores de Tsubaki mettant en garde une quelconque parole de l'avoir vue faire quelque chose non-autorisé. Le jeune homme semblait pâlir sous les néons aveuglants des couloirs bondés mais semblait avoir assimmilé le message. La jeune femme soupira une seconde fois et referma la porte derrière ses subordonnés. Sa voix, qui n'était aucunement cristalline, résonna en écho dans la pièce ténébreuse.

    «-Ce soir, je rentre seule.»

    Elle leur lança un regard glacial qui les défiait de la contredire. Derrière leurs lunettes sombres, ils semblaient n'éprouver aucuns sentiments. Un costard, cravattes. Le petit portrait parfait de garde du corps d'une personne haute placée. Ah, qu'elle les haïssait! Etant passablement énervée, elle sortit discrètement de sa poche un briquet et une cigarette, qu'elle ne manqua pas d'allumer dans la seconde qui suivit. La fumée sortit de ses poches irremédiablement vides. Machinalement. Elle leur lança un regard impassible et leur demanda de disparaître de sa vue.

    Quand ils refermèrent la porte derrière elle, elle se dit qu'au moins, elle était sûre que ce sentiment de haine était récipoque. Ce tabac avait l'étrange goût de cerises. Elle ne savait même plus où elle avait déniché cette clope. La vie tournait trop vite.

    ~¤~

    Comment, des méandres du palais de la Diète, s'était-elle retrouvée dans un quartier aussi déchu que Shirogane? Elle avait accomplit ces gestes d'une manière raide, et réveuse. Une négligeance aussi minime était digne d'une personne t-elle qu'elle? Evidement que non. Mais la pression qui régnait autour d'elle l'étouffait. Combien de temps qu'elle n'était pas retournée sur la tombe de sa mère? Cinq à six ans? Maintenant, elle se retrouvait complètement paumée dans un endroit où la déchéance n'était pas la sienne. Se rappelant soudain son rang dans cette société, elle ne manqua pas d'ajuster sa capuche sur sa tête.

    Quand avait-elle laissé de côté ses vêtements de «matronne» pour revétir une tenue compacte telle qu'une longue cape noire? Faisant une mini analyse des lieux où elle se trouvait, Tsubaki déduisit qu'elle avait mieux fait de se camoufler dans ce paysage sombre, plutôt que d'attirer l'attention avec l'égocentricité de ses vêtements. Mais..attirer l'attention de qui? Les rues semblaient désertes, évacuées de quelconque populace. Comme chant musical de fond? Une étrange impression de murmure, que les gens évoluaient autours d'elle sans qu'elle puisse les voir. Qu'elle était-ce cette sensation? La peur? La peur, ce fameux sentiment qu'elle n'avait jamais éprouvé.

    Elle releva son regard sombre sur les alentours. D'après ses pensées, elle semblait ne pas être loin d'un manoir. Elle sentait son échine se raidir. Le danger, c'est ce qu'elle allait sans doute connaître. Quelqu'un était là. La sueur semblait humidifier chaques pores de sa peau. Elle commençait à se sentir mal. Son coeur manqua un battement. La personne semblait invisible, mais aux yeux de la jeune femme, elle était présente. Au loin, très loin, elle pouvait presque entendre les battements d'un coeur qui frémissait d'impatience.. Elle se retourna d'une traite. Dans l'ombre et la sombreté d'un mur qui semblait vieillit par les années, une personne se tenait là. Elle l'attendait. La seule chose claire que Tsubaki pouvait distinguer, était la lame d'argent luissante. La personne semblait être envellopée dans l'ombre. Elle était faite.


Dernière édition par le Mar 29 Jan - 20:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 20 Jan - 1:56

Kristen était aux anges. La proie était venue d'elle-même, offerte sur un plateau, jetée dans la gueule du loup sans même s'en aperçevoir. Quelle proie! Terriblement aguichante, brune, silhouette gracieuse et courbes de rêve, il n'aurait pas pu demander mieux. Mais voilà qu'à peine arrivée, elle s'était raidie comme si elle avait pressenti le danger tout proche. Il pouvait la voir en se penchant discrètement, mais l'obscurité avantageuse ne lui serait peut-être pas favorable s'il laissait ainsi son regard se fixer sur la gorge cachée par un gilet noir de la demoiselle...
Le brun tremblait d'impatience, essayait tant bien que mal de retenir sa respiration haletante qui aurait pu le trahir, comme l'animal en chasse qui salive devant le met délicat qui l'attend. N'était-il plus qu'instinct et nerfs à vifs, bête impétueuse qui n'a qu'une seule et unique image en tête: la proie? On aurait pu croire que l'humain avait totalement disparu, mais ce n'était pas le cas; il ne s'abaissait pas au rang d'animal sauvage comme ces loup-garous immondes. La parcelle d'humanité qui restait en lui lui ordonnait de rester Kristen, luttant contre la folie qui n'avait peine à l'envahir lors des moments où la soif de sang s'imposait sans aucun espoir de lui résister. Pourtant il demeurait un psychopathe civilisé: il n'avait pas l'intention de l'égorger et de boire le liquide à la source comme ses pulsions le lui dictaient. Et puis ce serait dommage d'abîmer une si jolie créature, vraiment...

Elle l'avait vu. Elle avait peur. C'était atrocement joussif. Mais c'était trop tard... Le jeune homme était là, en un instant il s'était glissé derrière elle, sans qu'elle aie pu réagir lorsqu'il avait franchi les quelques mètres qui les séparaient. Collé contre ce corps fragile il avait déjà couvert son nez et sa bouche d'un mouchoir imbibé de chloroforme...

L'affolement qui émanait d'elle avivait l'exaltation du vampire. Elle s'était débattue un peu, mais en vain... Il la tenait fermement. Le piège s'était refermé. Bientôt ses tentatives d'échapper à l'agresseur s'affaiblirent; à chaque inspiration le produit embrumait un peu plus l'esprit de la brune... Elle s'effondra. Il ne put que la cueillir en douceur, satisfait de l'action qui venait de se produire en quelques secondes à peine. Il ressortit son poignard, avant de jeter un oeil à la jeune femme inerte dans ses bras. Elle était jeune, peut-être pas vierge, mais très belle... Une cible de choix... Il avisa le tissu qui lui interdisait l'accès à l'endroit tant convoité, et arracha le gilet sans ménagement. La gorge se trouvait maintenant découverte, à la peau pâle et délicate comme il les aimait... Un sourire carnassier étira ses lèvres, il n'en pouvait plus: il effleura le cou de sa victime de la pointe de la lame. Un mince filet de sang s'écoula doucement de la plaie, qu'il s'empressa de lécher avec avidité.

Ah, le fabuleux nectar était enfin à sa portée, après tant de jours! Comme c'était bon... Les paupières mi-closes, il se délectait du bonheur écarlate. La folie s'estompait, le goût du sang réchauffait son âme et son coeur mieux que n'importe quel alcool...
La satisfaction était telle qu'il ne paraissait pas se rendre compte qu'il était assis au milieu de la rue en train de lécher le cou d'une inconsciente, à la vue de tous quand bien même il n'y avait personne. Sa soif quelque peu calmée, il se redressa, se disant alors qu'il pourrait en garder un peu pour plus tard. Celle-ci était vraiment délicieuse, et il ne l'avait pas tuée, alors autant en profiter un peu! Le vampire se remit debout, tenant dans ses bras le corps immobile. Il pourrait toujours prétendre que c'était sa petite amie ivre morte qu'il ramenait à la maison, en cas de questions indiscrètes... Cependant dans sa fébrilité Kristen avait oublié deux choses: le gilet noir qui gisait sur le sol, et les traces rouges sur ses lèvres...

Il se hâta de rentrer au manoir en espérant ne croiser personne. Heureusement, le chemin fut court, et la tombée de la nuit les cacha aux regards. Si les voisins avaient remarqué quelque chose, ils ne diraient rien; chacun avait ses petits secrets...
Il franchit la porte de son immense demeure; tout risque était effacé maintenant. Il traversa le hall sous le regard interdit de la domestique qui faisait les poussières d'une bibliothèque. Elle suspendit son geste.

-...Monsieur a besoin de quelque chose?

Ce n'était pas dans son habitude de ramener des filles à la maison, enfin pas dans cet état-là. Qu'est-ce qu'il avait bien pu lui faire... Pauvre gamine. Elle espérait que ce n'était pas un cadavre, parce que si c'était à elle qu'incombait la tâche de s'en débarrasser, cela lui déplairait fortement. Que le maître fasse ce qu'il veuille, mais qu'il ne la trempe pas dans ses histoires sordides! Mais pourquoi n'avait-elle pas choisi un patron normal... -_-'

-Je vais la mettre dans une chambre du premier. Il faudra veiller à ce qu'elle ne manque de rien, c'est une hôte de marque <3

Il n'y avait pas réellement fait attention auparavant, mais la robe noire que portait la jeune femme aux longs cheveux bruns moulait agréablement ses formes généreuses, et il avait une jolie vue sur sa poitrine. Comme il avait bien fait de la trouver! En plus elle semblait une demoiselle élégante et tout à fait respectable, pas comme une de ces trainées inutiles. Il y avait tout de même cette drôle d'impression de déjà vu... Un air pensif sur son visage, il s'efforçait de détacher son regard du décolleté de sa victime pour voir sur quelles marches il posait les pieds dans l'escalier qui menait au premier étage. Elle n'était pas bien lourde, heureusement, mais il fut soulagé de la déposer sur le grand lit à baldaquin de la chambre.
Cette dernière était décorée comme le reste du manoir: style ancien, un grand miroir, une cheminée, une immense fenêtre -à barreaux- encadrée de rideaux grenats, deux fauteuils séculaires et un épais tapis brodé de motifs fleuris. On aurait pu se croire au coeur d'une autre époque, mais c'était ces vieilleries qui plaisaient au brun comme s'il avait été un grand seigneur d'autrefois. Une porte menait à la salle de bain, dans laquelle on avait essayé de cacher la modernité derrière des apparences vétustes. Voilà, elle ne manquerait de rien...
Ah, la blessure dans son cou saignait encore un peu. Il s'éclipsa quelques instants dans la salle d'eau, puis lorsqu'il revint colla un pansement sur la gorge de la brune. On aurait dit une endormie perdue dans des rêves lointains... Le chloroforme était-il si innocent? Bah, elle n'en mourrait pas... Du moins il aurait pris soin de s'occuper d'elle avant <3

Après un dernier regard amateur en direction de la silhouette assoupie, il ferma la porte à clé, glissant celle-ci dans la poche intérieure de sa chemise. A son réveil, elle trouverait un petit mot sur la table de nuit: “N'hésitez pas à appeler si vous avez besoin de quelque chose”. Elle devrait certainement se poser des questions, mais bon, elle finirait par s'habituer. Il comptait tout de même la garder un peu...

L'ébauche d'un sourire étira les lèvres du brun, qui alla s'effondrer sur son propre lit, pour enfin récupérer les nombreuses heures de sommeil qui lui manquaient depuis plusieurs semaines.


[edit: ai viré le bleu de la bonne, c'tait énervant uu]


Dernière édition par le Mer 23 Jan - 19:47, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 20 Jan - 18:16





    Une odeur d'encens longtemps gardé. C'était cette senteur qui éveilla la jeune Tsubaki de ses songes. Avait-elle révé? Elle ne s'en rappellait pas le moins du monde. Que s'était-il passé? Encore ici, le trou noir, vide total. La jeune femme hésita longuement à rouvrir ses yeux. Une sensation de chaleur étouffante au niveau des jambes indiquait qu'elle était endormie, envellopée avec douceur dans des couvertures. Malheureusement pour elle, elle ne se rappellait de rien, seulement le fait qu'elle avait abandonné ses deux colosses.. Elle plissa ses yeux qui étaient déjà fermés. Ensuite..Elle s'était retrouvée comme par magie à Shirogane.. Puis plus rien. Pourquoi son esprit s'obstinait à ne pas vouloir donner des réponses claires à ses questions? De manière floue, elle se rapellait d'une présence.. Une présence humaine.. Etait-ce cette même personne qui l'avait kidnappée? Comment était-elle tombée inconsciente? Tss.. Voilà où la menait ses caprices sordides. En plein dans la gueule du loup. Pendant quelques instants, elle partagea la joie de son kidnappeur. Détenir chez soi la source de tout les malheurs de cette ville où le vice régnait. La première ministre. Bof. Elle s'attendait déjà à une demande de rançon, quelques heures de tortures, et à apercevoir dans les principaux titres des informations: «La Première Ministre mystèrieusement disparue. Le Gouvernement n'a pas fait de commentaires.»

    Ayant la subite envie d'enfin savoir où elle se trouvait, Tsubaki ouvrit avec lenteur son oeil droit, puis le gauche. Elle s'attendait peut-être à un minable repaire de contrebandiers, où...une cabane défraîchie..Mais pas à ça. Un sublime manoir de style mondain. Damnations. Elle était dans une magnifique chambre. Son souffle se coupa quelques instants. Un style ancien. Une cheminée. Un immense miroir. Exactement tout ce dont elle révait. Même les manifique fauteuils brodés avec de la soie étaient là. Sublime. Il n'y avait pas assez d'adjectifs pour qualifier l'euphorie dans laquelle se trouvait la jeune femme. Revenant soudainement sur terre, elle se rendit compte que son gilet noir lui avait été dérobé. Alerte. Stopons les réveries. Dans ses yeux passèrent une horrible lueur d'inquiètude. D'un mouvement, elle se retira du grand lit qui lui donnait des airs de princesse démoniaque. Elle était en chaussettes. Blanches. Tout en se retirant avec violence du lit, Tsubaki sentit quelque chose de très très petit tirer sur la peau de son cou. Elle pencha ses yeux vers celui-ci. Un pansement. Ca n'allait pas. Pas du tout.

    Elle voulut savoir combien cela faisait de temps qu'elle c'était assoupie. Elle était légèrement dégoûtée et horrifiée, mais retira avec lenteur le petit pansement de sparadrap qui lui tira la peau, une nouvelle fois encore. La minuscule croûte d'une blessure était là. Rouge sang. On lui avait retiré son sang pour en faire des experiences. Elle tourna et retourna sa tête sur toute la pièce, et d'un mouvement brusque tira sur la poignée. C'était fermé. Devait-elle crier? Complètement stupide et puèril. Si elle était enfermée pour un laps de temps bien précis ici, autant qu'elle tente d'en profiter d'une manière où d'une autre. Elle rapprocha le minuscule petit bout de sparadrap de son nez.Une odeur masculine. Quatre, cinq heures qu'elle s'était assoupie? Elle n'en savait strictement rien. Que faisait son raviseur? Attendait-il son heure? Elle se rapella avec horreur l'histoire sordide de Dracula. On était au vingt-deuxième siècle. Une telle ne pouvait lui arriver à elle. Complètement stupide et insensé. Elle n'était pas aussi puérile à croire que c'était l'oeuvre d'un suceur de sang, bien que la possibilité d'expèriences sur son hémoglobine réduisait de minutes en minutes. Cette supposition était, elle aussi, complètement insensé.

    Plus les minutes passaient plus elle s'impatientait, plus son rythme cardiaque augmentait. Mais elle, elle n'était ni Jonathan Harker, ni Mina, ni qui que se soit d'autre qui ait oeuvré pour le bien. Elle, elle était là juste pour décorer. Une jolie poupée de porcelaine, qui était là pour prouver qu'elle existait. Elle se retourna, histoire d'avoir un quelconque indice sur ce mystèrieux suceur de sang, puis vit sur la table de chevet quelque chose de blanc. Qui ressortait de l'ambiance lugubre de la pièce où elle se trouvait. Tsubaki se jeta littèralement sur le mot, espèrant obtenir des indices. Elle le lut à haute voix.

    « -“N'hésitez pas à appeler si vous avez besoin de quelque chose”.. »

    Elle rit soudainement à gorge déployée, d'un rire légèrement étrange, mais qui avait au moins du attirer l'attention d'une personne qui se trouvait par hasard dans le couloir en ce moment. Etait-ce un canular? Parce que, si ça n'était point le cas, elle avait affaire à ces personnes de gang, comme dans les films. Oh, vous le savez bien. C'était ces personnes qui vous laissait des mots provocateurs sur la table de chevet de la chambre où vous êtes endormi. Maintenant, étant consciente qu'elle avait affaire à des professionnels, elle tenta de jouer avec niaiserie le jeu dans lequel son ravisseur l'avait invitée à jouer. Elle gambada lentement vers la porte et se mit à hurler, d'un semblant horrifié:

    « -Au secours, à l'aide! Que me voulez-vous donc? Je vous donnerai tout l'argent que vous voudrez! Liberez-moi d'ici! »

    Dans la liberté de son immense prison, elle ricana doucement. Réalisant soudainement le sens de ses paroles, elle se rappella que son raviseur ne devait savoir qui elle était. Oh, et puis zut. Qui s'inquièterait de tels détails dans une telle situation, plutôt que de sauver sa propre peau? Sa vie? Personne ne pleurerait de tristesse si elle venait à décéder dans ce manoir, apparament abandonné, puisque personne ne déniait à répondre à ses appels soit disant désespérés. Elle s'assit dos à la porte, et soupira. Elle prit lentement sa tête dans ses mains. La naissance de sa poitrine qui était à l'air libre lui glaça le menton. Elle se rendit soudainement compte qu'elle avait froid. Peu lui importait. Elle était pertinament sûre et certaine que son raviseur allait arriver. Pour lui réclamer sa rançon, où quoi que ce soit d'autres d'aussi matérialiste qu'il pouvait exister. Tant pis pour lui. Elle se rappela soudain, à la clarté de la lune, qu'elle n'avait rien sur elle. Même pas de cigarettes au goût si spécial qu'elle venait de découvrir. A présent, que tout le gouvernement aille se faire foutre. C'était sa propre peau qui comptait, et rien d'autre.

    Elle sourit pour sa propre personne d'un petit sourire compatisant. Après tout, qui pouvait compatir pour elle, maintenant...?

    [Mon cher Psychopathe civilisé <3 J'ai pas pû m'empècher d'y répondre XD Chanceuse que tu es, t'as toute la semaine pour le faire XD <3 Yatta, c'est super court uu Je serai jamais à ta hauteur de posts XD (Stop le baratin inutile) Je te souhaite une bonne semaine ainsi qu'à toute les personnes qui daigne venir lire mon horrible post <3 Je vous aime XD *sort*]

    Edit: J'ai corrigé ce que j'ai vu u_u c'était trop moche pour que je les laisse passer ces foutues fautes..Ch't'aimeuh <3


Dernière édition par le Mar 29 Jan - 20:29, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeMer 23 Jan - 19:30

*Kyaaah mais qu'est-ce qu'elle a à gueuler comme ça -__-*

La tignasse noire refusa net d'émerger de l'oreiller. Il aurait dû dormir au troisième et à l'autre bout du manoir, comme ça il ne l'aurait peut-être pas entendue et il aurait pu profiter de cette grasse matinée amplement méritée... Il tatonna à l'aveuglette le dessus de sa table de nuit à la recherche de quelque chose qui ressemblât plus ou moins à un appareil susceptible de donner l'heure. Lorsqu'il finit par trouver son réveil, il lui fallut relever un peu la tête et plisser les yeux pour voir qu'il était: 9.12 AM
Lui qui comptait rester au lit jusqu'à midi et ensuite profiter de la compagnie de son hôte, c'était un peu raté. Il se laissa retomber sur le lit, et enfouit son visage sous l'oreiller, et que personne d'autre ne vienne le tourmenter à une heure pareille.

-Euh, Monsieur...?
-...elles veulent toutes ma mort T___T
-Elle s'est réveillée!
-Sans blague.
-Je dois demander qu'on prépare le petit déjeuner?

La seule réponse fut un grognement que la domestique prit pour affirmatif, avant de quitter la pièce. Bon, eh bien, puisqu'il n'y avait pas moyen de dormir dans cette maison... Le brun qui s'était assoupi tout habillé enfila une robe de chambre par dessus ses vêtements froissés, et s'avança pieds nus sur le tapis bordeaux du couloir, pour s'arrêter devant la porte de la chambre de son invitée. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire...? Entrer et dire: “Coucou c'est moi! Vous savez, celui qui vous a kidnappée... Je propose qu'on devienne copains, et accessoirement je vous autorise à coucher avec moi, mais c'est bien parce que c'est vous, hein u__u” Hum. Il y avait tout de même meilleure approche qu'enlèvement et séquestration -de luxe, certes.

Après un instant d'hésitation assez long -cause de l'heure très matinale pour le vampire, celui-ci se décida à rejoindre la bonne dans la cuisine pour apporter son repas à la demoiselle, avec le faible espoir qu'il serait bien accueilli, et la question du prétexte ne se posait plus. C'était un plateau avec deux bols de riz, soupe miso, un peu de poisson avec tous les accompagnements habituels et un thé à la menthe comme l'aimait Kristen. Tout cela de parfaite qualité, petit déjeuner copieux et préparé par le cuisinier personnel. Elle aurait la même chose, il ne manquerait plus qu'elle se plaigne -_-'

Plateau à la main, il revint devant la chambre. L'autre excuse était: “C'est la nouvelle campagne pour le Don du Sang!” Mais il dout ait sérieusement de son pouvoir de persuasion à ce niveau là. De toute manière au début il ne fallait pas s'attendre à des résultats trop concluants. Il risquait plutôt de se retrouver face à une mégère en furie, une tentative d'évasion, une demoiselle en larmes -la solution la plus attirante à vrai dire- ou, pire, une excitée de première classe qui l'attendrait derrière la porte pour l'assomer avec une lampe...

Il avait l'intention de la garder quelques jours, histoire de profiter un peu, au moins de sa jolie gorge. Bah, elle finirait bien par s'habituer. Et puis c'était lui qui décidait, ici, non mais. Elle ferait ce qu'il lui dirait <3 Enfin on allait essayer. Mais si les deux jeunes gens se trouvaient aussi détestables l'un que l'autre, alors tout cela promettait d'être très dangereux...
Le jeune homme introduisit silencieusement la clé dans la serrure. La porte s'ouvrit; il passa timidement la tête dans l'entrebaillement. Elle n'avait pas barricadé l'entrée, c'était déjà ça. Apparemment, la brune était assise par terre, et il l'avait dérangée en ouvrant la porte. Il la regarda quelques secondes avec étonnement, avant de lui adresser un sourire.

-Bonjour! Vous avez bien dormi?

Le jeune homme entra nonchalamment, sans refermer à clé derrière lui. Il se trouvait debout en face d'elle, maintenant, et c'était fort curieux: elle n'avait pas l'air très heureuse de le voir! Aha! Hum <<'
Il posa le plateau sur le lit défait, et s'y assit. Il ne se souvenait pas l'avoir vue aussi attirante. Peut-être que c'était dû au chloroforme: en effet, les demoiselles fraichement réveillées sont mieux que celles qu'on a endormies de force avec un produit nocif. Et puis elle avait l'air bien furieuse. Comme c'était plaisant, les femmes en colère.

-Inutile de préciser que vous ne pouvez pas sortir d'ici sans mon autorisation. Vous avez faim? ^o^ Mon cuisinier est un vrai cordon bleu -c'est pour ça que je le paye, d'ailleurs. La porte d'entrée est la seule issue: blindée, possède plusieurs verrous, et le seul moyen de la franchir sans clé est la reconnaissance digitale. Le poisson est excellent, vous devriez en prendre un peu u__u

Sur ce, il tendit une paire de baguettes à la captive.

Bon, il fallait avouer que ses propos n'étaient pas des moins exaspérants. Mais elle était avertie, même si elle lui faussait compagnie pour parcourir tout le manoir à la recherche d'un échappatoire, elle ne trouverait rien! Il examina la jeune femme des pieds à la tête. Oui, elle était vraiment bien faite, il ne pouvait que mieux l'apprécier à la lumière plutôt que dans l'obscurité du soir comme la veille. Il avait bien choisi sa cible <3
Enfin dans la mesure où c'était la première à portée de couteau, il avait eu sacrément de chance. Parce qu'en plus avec ces interminables cheveux de jais, cet air farouche et ce regard à vous transpercer sur place, elle était tout à fait charmante. Il lui imaginait déjà une attitude espiègle absolument appétissante lorsqu'elle se débarrasserait de sa robe et... Ah, non. Le regard brillant du brun se détacha avec regret de la poitrine généreuse de sa captive. Elle avait tout pour lui plaire, il ne manquerait plus qu'un caractère bien trempé et peut-être se déciderait-il à tomber amoureux.
Mais un doute le saisit: ce si doux visage ne lui était pas inconnu...

-Nous serions-nous déjà vus quelque part?

C'était étrange, il n'arrivait pas à se souvenir. Peut-être l'avait-il rencontrée lors d'une soirée, ou un repas d'affaires...? L'ébauche d'un sourire étira les lèvres de Kristen. Ce n'était pas bien grave, puisque maintenant elle était sa prisonnière à lui tout seul <3


[C'est pas très long, comme quoi ça dépend des fois :P L'est chouette ton post arrête de dire ça uu sinon ch'te mange. De toutes manières ch'te mangerai quand même pace que t'es trop choupiii X3
câlinou chiwie ^___^]
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeSam 26 Jan - 2:09

    C'est quand Tsubaki entendit résonner avec lenteur le merveilleux bruit d'une porte qui s'ouvrait qu'elle releva les yeux. Elle tenta de prendre tout son temps pour relever ses paupières, mais c'était raté. Le stress combiné à l'agacement naturel d'un prisonnier ne pouvait pas être bénifique à la suite des événements. Elle fixa quelques millièmes de secondes le vide, qui lui semblait passionnant en cet instant. La porte avait été ouverte timidement et l'inconnu, car maintenant Tsubaki était sûre qu'il s'agissait d'un homme, semblait tenir quelque chose dans ses mains. Elle releva de manière la plus lente possible ses yeux vers cette fameuse personne, laissant couler dans ses pupilles noires un regard insipide. Elle retira ses mains de ses genous, les laissèrent rependre avec lenteur le long de son corps, mais resta assise sur les fesses, comme une forme de défi quelconque et inutile. Le temps de quelques secondes, elle l'observa d'un rapide coup d'oeil. Rien qu'à voir ce qu'il seyait, elle put en déduire qu'il n'était pas n'importe qui. La robe de chambre, rapidement attachée au dessus de vetêments démentissait encore plus la théorie de tout à l'heure sur l'homme babare et rustre qu'elle s'était imaginée. Pour tout l'étonnement du monde, c'était même le contraire. Il semblait être une de ces rares gens encore riches et bourssouflés d'argent, ayant hérité ces sommes de leurs aïeuls.

    Elle passa au peigne fin chaque traits de son visage, eux-mêmes encadrés par de fines mèches de cheveux bruns. Mais ce qui étonnait le plus Tsubaki, était la couleur frappante de ses yeux, bleus. Il était assez rare d'apperçevoir chaques jours ce genre de pupilles. C'était le genre de regard qui envoûtait de manière déconcertante. Son visage n'avait pas quelque chose de fluet, mais Tsubaki lui trouvait encore un air jeune. Bien qu'elle n'ait seulement vingt-quatre ans, Tsubaki arrivait facilement à attribuer une moyenne de l'âge à son interlocuteur, peu importe que celui-ci soit. Le nouvel inconnu semblait jeune, mais Tsubaki lui distinguait quelque chose dans ses yeux qui semblait démentir cette affirmation. Il n'était pas glacé, mais une très très étrange lueur régnait. Ce n'était pas de la glace. Quelque chose de bien plus effrayant. Tsubaki trouva qu'elle l'avait observé bien trop longtemps, elle jeta un regard sagace vers le plateau qu'il portait. Une soupe miso, du poisson, et d'autres choses futiles dont elle trouvait inutile d'observer plus longtemps que ça. Elle pensa avec ironie que le comble pour un kidnappé était de gentillement reçevoir un plateau de mets avec toute la joie et le coeur du kidnappeur. Quand le jeune homme ouvrit enfin la bouche, Tsubaki replongea ses yeux dans les siens.

    C'était assez impressionant à regarder. La couleur semblait profonde. Des méandres de bleus-verts. Tsubaki était certaine que si elle avait à la portée de ses lèvres une quelconque boisson elle se serait étouffée avec. La voix n'était ni trop grave, ni un petit peu aigue. Elle aurait dit dans la norme de la gravité chez un homme. Que lui demandait-il? Si elle avait bien dormi. La jeune femme dû se répéter plusieurs fois la phrases dans sa tête pour en saisir le sens. Elle avait l'horrible envie d'éclater d'un rire morne mais elle tenta de se retenir du mieux qu'elle le pouvait. Le petit mot sur la table de chevet l'avait déjà fait bien rire, mais le coup de la question sur le sommeil lui semblait avoir été fatal. Heureusement, elle gardait un visage impassible, et sentit que si elle ne s'abaissait pas à lui répondre, ça allait sans doute le froisser dans son rôle de gentil-méchant kidnappeur, c'est donc avec un plaisir volage qu'elle ignora magnifiquement sa question.

    Elle resta à le fixer pendant le temps qu'il allait lui même rester à la jauger du regard. C'est donc avec un plaisir sadique qu'elle le vit rompre le lien et aller s'assoir sur le lit pour y déposer le plateau remplit de nourriture. Elle semblait surprise quand elle entendit sa nouvelle tentative pour l'aborder; il l'a vouvoyait. Il ne semblait sûrement pas savoir qui elle était mais le vouvoyement montrait qu'il ne la considèrait pas comme une vulgaire prostituée.

    Il parlait comme il regardait, c'est à dire d'un air moqueur qui énervait Tsubaki, la mettait à bout de nerfs. Elle ne pu refuser les baguettes qu'il lui tendait, en parfaite soumise. Elle lui envoya une onde de remerciment. Elle viendra à parler un jour mais pour le moment l'envie n'y était pas.

    Alors comme ça, elle était vraiment captive? Ce n'était pas un canular? Non? Vraiment? Eh bien, si il tenait vraiment à la garder ici comme proie, elle s'y ferait, sans problème. Elle espérait juste qu'en plus d'être un narcissique exaspérant, il n'avait pas de penchants pervers, sinon plus que le détester elle allait le haïr. Bingo. Il louchait sur sa poitrine. Deux solutions s'exposaient devant elle: lui envoyer une jolie beigne dans la tronche, ou alors gentillement lui adresser le regard de la mort qui tue. Elle le scruta de biais avec un regard haineux. Pourquoi tombait-elle sur un obsédé sexuel? L'observant trop pour qu'elle trouve cela bien trop louche, elle sécha devant LA question. Parce qu'elle savait que de toutes les manières, son visage n'était inconnu de personne, malgré elle. Elle ne perdit plus une seule seconde, se leva du sol, en un mouvement déposa les baguettes sur le lit mondain, et partit fouiller dans la fameuse table de chevet.

    A croire que c'était son jour de chance, ce qu'elle cherchait apparut comme par magie devant ses yeux; une coupure de la première page de Une d'un magazine économique. Elle attrapa le bout de papier machinalement et le fit tomber sur les genous du jeune homme. Une photo de son visage énervée en gros plan s'exposait sur la brochure. Elle se souvenait de ce jour particulièrement macabre ou la bourse était au plus bas, combinée à des disputes avec le président ça donnait ça. Un sourire fugace se forma sur le visage de la jeune femme. Une lueur sadique éclairait ses paupières. Si c'était pour se présenter qu'elle allait pour la première fois lui parler, autant qu'elle le fasse avec classe. Elle s'assit lentement à sa gauche, se rapprocha de son oreille et lui murmura de la manière la plus lente possible:

    «"La chef du gouvernement prise de court par la crise boursière..Tsubaki Wakane, tout juste nouvelle de sa fonction, agée de seulement vingt-quatre ans, laisse les Japonais de court.."»

    Son sourire s'élargit et un faible rictus rendit son visage un peu fou. La photo et la personne qui se tenait devant le jeune homme se ressemblait..Vive les similitudes...


[Court aussi, pas taper xD Je pense ne pas avoir fait de fautes de frappe, cette fois...]


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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 27 Jan - 2:01

Le brun put constater avec satisfaction qu'elle s'attardait sur sa personne, et plus particulièrement ce visage aux traits gracieux dont il était assez fier. Même s'il n'était pas bien réveillé, avec sa tignasse ébouriffée et son regard encore un peu perdu dans les brumes du sommeil, il possédait ce charme incontournable qui avait tant de succès auprès du sexe faible. Cela commençait bien, déjà il l'avait un peu ensorcelée avec son regard... Peut-être qu'il y avait des chances pour qu'elle ne le déteste pas, après tout. Quoique. Rien n'était moins sûr.

Elle ne lui avait pas répondu. Peut-être était-ce une façon subtile de dire que le chloroforme était une manière géniale de faire de beaux rêves, merci bien, et qu'il pouvait aller se faire voir. Il ne releva pas, derrière ce parfait masque d'indifférence amusée comme à son habitude. Après tout, elle avait bien des raisons de lui en vouloir. Même s'il pensait quelque part qu'elle pourrait le remercier de l'avoir enfermée dans cette prison dorée, en plus en compagnie d'un jeune homme merveilleux tel que lui qui venait lui apporter son petit déjeuner au lit!

Et puis elle s'était levée sans mot dire, en direction d'une table de chevet. Peut-être qu'elle était muette, après tout. Au moins elle ne l'embèterait pas avec les bavardages incessants et inutiles qu'affectionnaient les demoiselles évaporées. Quoiqu'elle ne semblait pas trop frivole, au feeling. Elle n'avait pas l'air de ces écervelées insouciantes qui ne pensent qu'à la couleur de leur prochaine robe.
Elle revint, armée d'un bout de papier. Elle voulait lui faire du chantage avec ça? Un vieux bout de journal? Quoique, ça coupe le papier, mais il doutait fort qu'elle réussît à l'égorger. Mieux aurait fallu lui enfoncer les baguettes dans le ventre ou quelque chose du genre. Mais contrairement à l'agression à laquelle il s'attendait, la brune laissa juste choir devant lui la coupure, et s'assit à côté sur le lit tandis qu'il s'en saisissait. A première vue, c'était un article de presse économique obsolète: gros titre, cliché provocateur... Les yeux pâles de Kristen s'éternisèrent sur la photo. Il tourna la tête et regarda la brune quelques secondes. Considéra de nouveau le visage de la photo d'un air consterné. ...Tsubaki Wakane, tout juste nouvelle de sa fonction... Tout sembla lui revenir d'un coup. Wakane? Wakane la ministre implacable? Wakane la jeune femme élue à vingt-quatre ans, du jamais vu dans l'histoire de la politique? Wakane dont il avait certainement vu les apparitions à la télévision?

Cette demoiselle au regard meurtrier, au corps de rêve et au caractère bien trempé était donc Wakane? Ben ça alors... Il n'aurait jamais imaginé avoir kidnappé une dame célèbre, encore moins la première ministre. Ca pouvait lui rapporter bien plus d'ennuis que la capture de tout un régiment. Les questions l'assaillirent. Ne devrait-il pas la relâcher tout de suite, ce qui limiterait les dégats? Tout le gouvernement allait-il être chamboulé et la ville sans dessus dessous à cause de lui?
Mais une pensée déterminée les chassa toutes: ministre ou pas, il l'avait faite prisonnière, elle était à lui, et il ne la laisserait s'envoler que lorsqu'il l'aurait décidé, non mais. Surtout qu'une proie comme ça -elle était de loin la plus belle de ses victimes, on ne la laisse pas filer sous prétexte qu'elle est célèbre. Et que la cité tombe dans le chaos le plus total l'indifférait tant qu'il pourrait profiter de la présence de son hôte si charmante. Le vampire commençait presque à s'attacher à elle.

-Enchanté, Mademoiselle Tsubaki ^o^
Vous pouvez m'appeler Kristen.


Qu'il ignore totalement sa fonction et qu'il agisse comme si elle lui avait juste présenté son nom sur un bout de papier avait à vrai dire de quoi énerver la jeune femme. Peut-être qu'il faisait un peu ça pour le plaisir, en fin de compte.

-Bon appétit!

Réprimant un sourire, il enfourna une bouchée de riz. Si elle avait espéré un instant qu'en s'aperçevant qui elle était en réalité elle aurait le privilège de se voir libérer sans effort et avec les plus plates excuses, et bien elle se berçait d'illusions trompeuses. Parce qu'il était têtu, le Kristen, et qu'il avait bien l'intention de profiter de la compagnie de cette chère Wakane.

C'était excellent, comme d'habitude. Kristen désirait se montrer un hôte de qualité qui sait prendre soin de son invitée. Aussi il poussa un peu le plateau vers elle pour l'inciter à découvrir les talents de son cuisinier à travers ce petit déjeuner fastueux. Il l'observait à la dérobée sans se lasser de ce doux visage, le même que celui du journal... Le vampire ne pouvait s'empêcher de se féliciter intérieurement. Les attraits de cette beauté périlleuse ne le laissaient pas indifférent... Son décolleté non plus d'ailleurs... Ah, mais non, il ne fallait pas! C'était la voix du démon qui envoûte tous les hommes. Pourquoi donc était-elle si échancrée, cette robe TT

Histoire de se changer les idées, il se leva et se dirigea vers la grande armoire de bois gravé minutieusement et doré à l'or fin par endroits. Une fois ouverts, les battants travaillés révélèrent une penderie garnie d'une vingtaine de toilettes toutes différentes comme si elles venaient de divers endroits du monde dont ils n'avaient même pas idée. Certaines étaient plus anciennes que d'autres, les unes simples, les autres chargées de dentelle et de fioritures, en un ensemble de tons variés et subtils à faire pâlir d'envie toutes ces demoiselles. Il y en avait pour tous les goûts, elle y trouverait son bonheur à coup sûr.
Il sortit du lot une robe bordeaux assez sobre, qui sans avoir une encolure trop ouverte mettrait en valeur les courbes d'une jeune femme sans vulgarité. Les manches mi longues, le corset timide et la jupe tombant gracieusement offraient un tout d'un charme mystérieux malgré sa simplicité.

-Elle était à ma mère... Voudriez-vous la porter?

Il accrocha le ceintre à un battant de l'armoire, avant de revenir s'allonger à plat ventre sur le lit, menton dans les mains pour mieux regarder la belle. Il s'était installé comme un observateur attentif, pressé du spectacle qui ne tarderait pas à se dérouler. Parce que si elle voulait se changer, il fallait qu'elle se déshabille <3
Il chassa dans un vain espoir toute idée qu'elle ne fut pas du même avis.


[chuper chiwie ^o^]

[Edit by Kuro: Wahhh Kristen le truc de la robe tu l'as piqué dans le film de casper! * s'enfuit * ]

[Edit by Kris: Même pas vrai XD chais même plus si je l'ai vu ce film, ou alors mon subconscient me joue des tours <__<']


Dernière édition par le Lun 4 Fév - 10:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 3 Fév - 1:06



    Qu’il s’appelle Kristen, l’importait peu. Comment pouvait-il être aussi impassible!?Il avait- tel un plateau de mets divers- devant lui la ministre! Tsubaki Wakane, une des personnes les plus recherchées de tout Tokyo II. En quelques sortes, cela l’arrangeait qu’il puisse se ficher de la fonction qu’elle exerçait... Enfin, son ton était un peu trop confiant au goût de Tsubaki, elle le trouvait un peu trop sûr de lui. Narcissique, pervers.. lui trouverait-elle d’autres qualités? Elle le fixa longuement, en détaillant plus profondément son regard bleuté. Elle se décida soudain à lui répondre.

    «-Enchantée de même.. Il n’est sans doute pas nécessaire que je me présente, n’est-ce pas?»

    Elle n’attendait pas vraiment de confirmation de sa part, et son ton était plutôt confiant. Malgré tout les adjectifs péjoratifs qu’elle pouvait lui attribuer, il semblait avoir et maîtriser la manière dont il devait parler avec les femmes. Un beau parleur, en vérité.
    Elle releva ses perles ocres vers ses pupilles émeraudes et grignota lentement dans son assiette. Elle ne pouvait pas se démentir elle-même, elle était en vérité plus qu’affamée. Elle se mordit violement la lèvre inférieure. Rien qu’aux senteurs, on pouvait qualifier les mets de délicieux. Elle avait terriblement envie d’avaler litteralement dans son bol de riz mais se dit qu’il fallait mieux qu’elle conserve encore son image de «méchante-femme-je-me-la-joue-je-suis-première-ministre». Quand il poussa le plateau vers elle, Tsubaki lui adressa un sourire colgate, et refusa poliment d’un signe de tête. Maintenant, elle ne pouvait le nier, ses yeux la fascinait réellement.

    Elle fut très étonnée, quand elle le vit se diriger vers l’armoire dont elle n’avait pas osé délivrer le secret en l’ouvrant, il y a quelques minutes de cela. Néanmoins, elle ne fut pas surprise de voir apparaître une longue «liste» de robes, dont l’adjectif le plus aproprié était sublime.Les battants révélèrent une armoire emplie d’une vingtaine de robes toutes différentes les unes des autres. Tsubaki connaissait ce genre de vetêments.Il y en avait pour tous les goûts, et la jeune femme savait qu’elle ne pourrait résister à l’unes d’entres elles.
    Elle le vit retirer de la penderie une toilette simpliste, sans être dénudée d’un charme particulier. Bordeaux, il avait veillé a ce qu’elle ne soit pas décoltée. L’estime que Tsubaki avait envers lui remonta quelques peu. Manches mi-longues, celles équilibraient le fait qu’elle n’était pas si décolletée que cela. Tsubaki – en le cachant pour le meilleur du monde- était émerveillée et éblouie.

    Ses pupilles s’écarquillèrent lentement quand elle entendit sa voix résonner à ses oreilles. Il lui proposait.. qu’elle l’essaye?

    Elle resta quelques instants béate et, inconsciament, le suivit des yeux. Il l’accrocha à un battant de l’armoire, et revint s’allonger sur le lit, mains jointes sur son menton, en fin observateur qu’il était. Il semblait presque la regarder avec une forme d’amour. Ses pupilles se rétressissèrent et elle le fixa lentement d’un air plus que dépité. Ne tentant pas de comprendre sa logique illogique, elle se dirigea vers la magnifique penderie, et observa la robe de tout ses traits, n’osant pas porter la main dessus. Soudainement, elle se retourna vers lui, et le fixa lentement, avec de lui déclarer, sans manquer d’ajouter un magnifique ton dépité:

    «-Qu'attendez-vous, exactement? Que je me déshabille devant vous? -elle ricana longuement d'un rire jaune- Vous pouvez toujours courir. Le fait que cette robe ait appartenu à votre mère m'importe peu.. -elle le fixa longuement- Mais j'accepte votre proposition. Vous avez l'air de savoir où sont vos priorités. Ca me rassure de ne pas être tombée sur un psychopathe.»


    Elle semblait être sûre d'elle-même, mais elle savait que ce ton supérieur ne lui allait pas du tout. Elle semblait hautaine et anthipatique, mais adorait jouer ce rôle.. Et maintenant qu'allait-il se passer...?

    [Post merdique, pas long >< Je me haïs et me rattraperai au prochain =3 uu]
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 10 Fév - 15:24

Il la vit se lever et s'approcher de la robe couleur de rubis. Apparemment, elle ne semblait pas réticente à enfiler la magnifique étoffe qu'il lui proposait. Un souvenir de famille... Sa chère mère qu'il n'avait pas vue depuis un bout de temps avait aimé à la porter, durant une certaine période où le terrifiant vampire n'était qu'un enfant et qu'elle n'avait pas encore sombré dans les méandres dévorants de la folie. Durant les longs apprentissages qui les occuppaient tous deux des après-midi entiers à étudier sciences et lettres, il restait l'image d'elle assise, un livre à la main, à côté de lui près du bureau; elle portait souvent cette robe au doux velours contre laquelle il avait aimé parfois se blottir. Pourquoi alors la présenter à cette jeune femme? Une simple extravagance survenue des tréfonds de son esprit sibyllin? Peut-être qu'il avait envie de voir à nouveau le tissu tendu par un corps plein de vie, et non pas un ceintre dans une armoire.

Bon, elle avait accepté de la porter. Mais pour le strip-tease, il avait peut-être un peu trop pris ses désirs pour des réalités. Dommage. Il se posa soudain la question qui trouvait toujours le moyen de ressurgir de son côté libertin: de quelle couleur pouvaient bien être ses sous-vêtements? Que mettait une ministre sous sa robe? A tous les coups, c'était noir. Robe noire, culotte noire. En dentelle <3 Il lui tardait de vérifier.

Oui, honnêtement, il attendait qu'elle se déshabille, si elle voulait savoir. Il planta un regard innocent comme ces nounours aux grands yeux qu'on aurait pu qualifier de kawaii dans celui de sa prisonnière. Non? Toujours pas? -_-' Les femmes étaient dures à convaincre, ces jours-ci...

Le jeune homme appréciait beaucoup la façon dont le regardait la demoiselle. Ce n'était pas un regard chargé de d'admiration ou de désir, comme celui de certaines, mais un regard implacable qui le jaugeait, le vrillait, et affichait clairement qu'elle ne se laisserait pas avoir. Caractère rebelle contre caractère rebelle, c'était à celui qui serait le plus entêté. Le jeu semblait les captiver tous les deux; et le brun avait bien remarqué que ses iris azurées troublaient sa captive. Mais qui resterait indifférent face à ces yeux de glace à faire fondre votre coeur?

Ca me rassure de ne pas être tombée sur un psychopathe. Le jeune homme ne put s'empêcher d'éclater de rire. Il fallait avouer que la situation était légèrement comique. Psychopathe? Oh, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas un psychopathe, juste un jeune cinglé qui égorge pour le plaisir et aime boire le sang de jeunes vierges innocentes, surtout quand elles se débattent dans leurs derniers sursauts d'agonie.

-Ce que vous êtes amusante x')

Kristen se leva du lit, et se dirigea vers la porte, après avoir calmé son hilarité. Après, il n'irait pas lui expliquer de quoi il retournait, elle le découvrirait bien assez tôt -si ce n'était déjà fait. Le pansement dans son cou avait certes dû éveiller sa curiosité. Il se retourna, et lui annonça non sans lui adresser un sourire dénué de toute espièglerie comme il l'avait été précédemment:

-Bon, puisque ma présence vous importune, je m'en vais. Vous pouvez aller où vous voulez, dans la limite du raisonnable bien sûr ^^
Ah, si vous me cherchez, je serai probablement au petit salon du premier. Vous pourrez me montrer cela!


Certaines pièces étaient fermées à clé, bien sûr, sinon il n'avait pas grand-chose à cacher. Pas de collection de Barbies ni de cadavres sanguinolents compromettants, comme ce cher Barbe-Bleue. Mais le vampire ne comettrait pas l'imprudence de céder le trousseau de clés à sa prisonnière -quoi de plus stupide, d'ailleurs. Il lui fit un petit signe de la main, et referma la porte derrière lui, laissant la demoiselle seule dans la grande chambre qu'il lui avait affectée. Il y avait beaucoup de pièces similaires de ce style ancien qui plaisait au brun; elle pourrait changer de chambre tous les jours sans être dépaysée...

De nouveau dans le couloir, le jeune homme monta au premier direction la salle de bain. Esquissant une grimace à la vue du visage pas très frais que lui envoyait le miroir, il se rasa rapidement et troqua sa robe de chambre et ses habits de la veille contre une chemise et un pantalon propres. Il était un peu plus présentable, seuls manquaient un coup de peigne et un léger nuage de parfum. Le Prince qu'il se devait d'être n'apparaîtrait en aucun cas devant une dame sans s'y être préalablement disposé.
Une fois qu'enfin Kristen se jugea acceptable, il se rendit dans la bibliothèque où l'attendaient des dizaines de précieux volumes. Savamment classés par ordre alphabétique, trônaient les rares livres qu'il avait pu récupérer à des prix bien plus qu'onéreux. Car la sagesse des lettres se faisait rare...

C'était une petite pièce qui offrait seulement -seulement- trois canapés bordeaux entourant une table basse. Deux des murs étaient recouverts du meuble qui présentait les livres, tandis que le troisième percé d'une fenêtre laissait pénétrer la lumière matinale. Qu'il aimait le rouge notre vampire... Cette couleur semblait présente dans chaque pièce. Il s'installa pour lire. Oui, il savait lire, contrairement à la moitié de cette grande ville... C'était un ouvrage philosophique qui démontrait sa thèse par un conte comme avaient aimé à le faire les grands penseurs d'antan. Il continuait ainsi à enrichir sa culture, mais surtout attendait le retour de son invitée avec une impatience non feinte. C'était comme un rendez-vous incertain...


[240 hits x)
say pas hypergénial mais bon uû la suite du plan est plus prometteuse ^o^]
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeMer 27 Fév - 21:26

    Pendant que Tsubaki observait le tissu sous tout ses angles, Kristen semblait regarder plus précisément l'œuvre faite de soie.. Elle oublia que celle-ci avait réellement appartenu à sa mère. L'avait-elle vexé en faisant son indifférente? Non. Non, sûrement pas. Son œil était vide. Non, il pensait à autre chose. Sans doute à sa défunte mère.. Que cela devait lui faire? Rien. Elle releva le temps de quelques secondes son regard implacable vers le brun. Elle devait faire semblant de rien. Faire semblant..? Ne devait-elle pas le haïr, lui, qui l'avait kidnappée? Lui, qui devait bien se jouer d'elle, élaborant d'innombrables plans tout aussi infâmes les uns des autres à son encontre.. Non, il ne la fascinait pas. Elle devait trouver rapidement une échappatoire. Rester dans une chambre enfermée pendant une durée indéterminée lui semblait insupportable, malgré l'effort moqueur qu'il faisait envers elle. Lui avoir offert son repas au pied du lit devait sans doute relever d'une extrême gentillesse pour le jeune homme, mais Tsubaki pensa qu'il avait plutôt fait ça pour se moquer d'elle. Ses yeux observaient le fin tissu, mais son esprit pensait à d'autres choses, beaucoup moins matérialistes qu'une simple robe.

    Tsubaki renforça son air mécontent. Elle sentait ses yeux fondre. Elle savait qu'avec lui, elle était mise à nu dès le début, pas besoin de faire de grands airs. Il éclata de rire. Le voir éclater de rire rendit Tsubaki hargneuse. Son animosité à l'égard du jeune homme ne fit qu'augmenter. Mais, au fond, qu'avait-elle souhaité en déclarant cela? Qu'il s'énerve, bien sûr. C'en était presque devenu un réflexe. Elle prit la voix la plus glaciale possible, et lui déclara, sans aucune once de rire dans la voix.

    «- Moi? Amusante? Je peux rapidement moins le devenir, vous savez. Vos airs de petit prince gâté par le monde m'énervent déjà. J'espère que je n'aurais pas à vous supporter encore plus longtemps que cela.»

    Elle le vit se lever du lit et se calmer légèrement. Bien. C'était sans doute sa gentille mise en garde qu'il l'avait effrayé. Son sourire espiègle lui donnait envie de l'injurier

    «- En effet, je ne peux pas dire que votre présence ici ne m'importune pas. Je n'ai pas envie de faire semblant avec vous, et vais être la plus claire possible, et que je vous fasse rire, cela m'importe peu.»

    Tsubaki évalua dans son esprit ses paroles et les trouva un peu trop dures. Pourquoi éprouvait-elle cette forme de pitié? Elle n'avait pas à le plaindre, c'était uniquement de sa faute si elle se retrouvait à se plaindre, il fallait déjà qu'il soit normal pour qu'elle arrive à tenir une conversation régulière avec lui.

    Il semblait fondamentalement décalé, avec ses airs de petit prince pourri gâté, mais aussi très imbu de lui-même aussi. Et puis, enfin, on était en plein Japon moderne! Elle ne s'était pas posé la question, mais l'étrange présence d'une résidence se méprenant presque à un château en pleine époque contemporaine, cela laissait à désirer. Un pensée stupide lui tarauda soudain l'esprit. Il faisait sans doute office d'héritier d'une énorme fortune de plusieurs millions de Yens et.. Une voix souvent là dans ses longs moments de solitude marmonna dans son esprit «Bon Parti <3». Elle mit donc radicalement fin à ses pensées hors-propos.

    D'ailleurs, c'est quand elle entendit doucement claquer la porte qu'elle revint sur terre. Ah au moins, elle en était maintenant sûre, ses paroles l'avaient mis en garde sur son comportement. Elle était maintenant seule, elle et son intimité, pour réfléchir plus posément à la situation actuelle.En deux temps, trois mouvements, elle attrapa le cintre avec lenteur, se retourna vers le lit chaud et accueillant, où elle déposa avec délicatesse le tissu, de sa magnifique couleur bordeaux. Elle passa une main hésitante et tremblante sur la robe qui lui sembla faite de soie. Tsubaki ne pouvait le nier, elle se savait capable de passer ses mains avec allégresse sur le tissu sans aucune interruption. Ça lui semblait presque jouissif, elle à qui aujourd'hui le tailleur carré de femme d'affaire semblait si rébarbatif. Ses yeux onyx ne se lassaient toujours pas d'observer avec ardeur la robe bordeaux.

    Les minutes passaient, elle se décida soudain à essayer cette robe, qui allait parfaitement épouser ses formes bien plus que respectueuses, comme l'avait si joliment insinué le maître des lieux il y a quelques instants.Elle ne s'empêcha pas de soupirer, la tension qui régnait lui oppressait l'esprit. Pourra t-elle rester tenace encore longtemps, avec un tel énergumène sur le dos? Advienne qui pourra.

    Elle se débarrassa rapidement de sa robe excessivement décollée, elle venait, bien sûr, de s'en rendre compte. Enfin bon, elle n'avait pas prévu de se faire kidnapper, dans un manoir, mais, en plus de ça, par un jeune prince plus jeune qu'elle.Elle enfila rapidement le somptueux tissu, et s'empressa d'aller s'observer dans l'immense miroir, encore un signe de prospérité en ces temps difficiles. Etrangement, elle se sentie soudainement émue et n'empêcha pas des larmes salées s'écouler sur son visage pâle.

    Pendant quelques instants, elle tenta tant bien que mal de se calmer du mieux qu'elle le pouvait. En fait, elle savait que lui avoir prêté cette robe devait lui être très symbolique. Elle s'était moquée de lui et l'avait rabaissé. Enfin, bref, il fallait donc qu'elle s'excuse. Elle possédait un caractère de teigne, mais, malgré cela, restait à cheval sur les bonnes manières; s'excuser était donc indispensable.Elle se rappela d'avoir vaguement vu une salle d'eau dans les fin fonds de la chambre. Ne préférant pas faire sa fouineuse, elle observa encore quelques instants son reflet, respira un grand coup puis partit s'aventurer dans les méandres du manoir. Il avait bien dit «salon du premier», si rien ne l'abusait.. Sans savoir pourquoi, Tsubaki s'esclaffa discrètement. La situation n'avait normalement pas lieu d'évoluer. Que faisait-elle, à obéir à un parfait inconnu, en acceptant gauchement son invitation? Non, ça n'était assurément pas un rendez-vous. Alors, un rendez-vous incertain...? Sûrement pas.

    Tsubaki passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte. Un long couloir se dégageait devant elle. Elle essaya à tout hasard une première porte vers la gauche, qui était verrouillée. Elle acceptait bien qu'il aille se cacher dans un salon elle ne savait où, mais qu'il puisse au moins lui en indiquer le chemin! Elle avait l'air tout stupide, à chercher, ainsi. Heureusement, elle n'eut pas à chercher bien longtemps, la troisième porte était ouverte. Elle ne devait pas avoir de fausse joie, bien qu'elle savait que le maître des lieux n'était pas dupe et n'allait pas laissé une porte libre d'accès si le contenu de la pièce était privé. Elle ouvrit timidement la porte, l'odeur régnante était du bois, non, du papier. Une odeur de très vieux papier. A coup sûr, elle se trouvait dans une bibliothèque. Elle ne cacha pas son micro-sourire et entra sur la pointe des pieds.

    Contrairement à ce que Tsubaki pensait, ce n'était pas un immense dédale d'étagères, mais plutôt une petit pièce, composée d'une table basse, entourée de trois canapés bordeaux – ce mince détail sauta aux yeux de la demoiselle, ces canapés avaient la même couleur que sa robe. Heureusement, deux murs complet étaient prévus pour les livres, cette pièce semblait néanmoins chaleureuse, si on omettait le fait qu'elle allait y passer son temps avec un parfait inconnu.. Elle s'approcha lentement de l'endroit où le jeune homme lisait, confortablement installé sur un de ces canapés, décida de l'interpeller par derrière, bien qu'elle doutait fortement qu'il n'ait pas sentit sa présence. Elle le lorgna discrètement de l'œil, s'éclaircit la gorge, puis déclara:

    «Je vous laisse finir votre page, pendant ce temps, je vais aller m'installer dans l'un ces canapés qui m'ont l'air assez confortables, ma foi..»

    Son ton n'était pas dénué d'une insolence polie, bien qu'elle doute qu'il ne l'ait pas compris. Elle se posa sur l'un des chaleureux fauteuil, et remarqua qu'elle était juste en face, table basse les séparant. Elle releva ses pupilles noires vers ses yeux bleus et lui demanda, d'un ton sérieux, cette fois.

    «Qu'allez-vous faire de moi?»

    [Désolée pour le retard, Darling]


Dernière édition par Tsubaki Wakane le Dim 2 Mar - 23:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 2 Mar - 23:47

[chtem]


Energumène décalé. Comment savoir ce que pensait réellement une dame, là était la question. Malgré son sens affiné de la déduction et ses capacités de mettre à nu le coeur des faibles sans trop d'effort, il ne se doutait pas de quoi le traitait intérieurement sa prisonnière. Même s'il pressentait qu'elle était loin d'être follement éprise de lui...
Quant au terme de bon parti... Beau, riche, intelligent, que demander de plus? ♥

Un imperceptible sursaut tira le brun de sa lecture. Impudente que voilà, une demoiselle qui venait le déranger durant le travail sacré de l'esprit, inestimable initiation aux lettres aussi anciennes que précieuses? Il hésitait à lui pardonner, mais toute son antipathie s'envola lorsqu'il aperçut la silhouette féminine revêtue de l'étoffe tant désirée. Kristen resta quelques instants à la contempler sans savoir que dire, ébloui par la beauté simple et le reflet de souvenirs renaissants à la vue de la robe, généreusement remplie par les voluptés de sa captive. Le regard de glace ne se pouvait se résoudre à s'en détacher, et lentement sur ses lèvres naquit un sourire tandis qu'elle s'asseyait en face de lui.

-...vous êtes magnifique.

Tiens, il le pensait pour une fois. Le vampire glissa un ruban en guise de marque-page dans son livre, et le posa sur la table basse qui les séparait pour se consacrer Tsubaki, son hôte. Qu'allez vous faire de moi? Etait-ce une lueur d'inquiétude dans ces yeux d'obsidienne?

-Eh bien...

Euh. Aucune idée. Il fallait bien se l'avouer, il n'y avait même pas pensé une seule seconde. Il pouvait toujours lui sortir avec un grand sourire en jetant partout des pétales de rose: tadaa, vous avez gagné une semaine de vacances surprise tous frais payés dans le super hôtel BloodStained©, vous pouvez disposer des joies du hamam, sauna, spa, piscine, gastronomie et autres loisirs proposés. C'était un peu ça, en quelque sorte. Des vacances forcées.

-Peut-être que je vais vous vendre... quoique, je vous garderai sûrement comme esclave :3

Smile.
Capturer les gens sur un coup de tête sans savoir qu'en faire ensuite... Il l'avait ramenée comme on ramène un souvenir de vacances parce qu'on l'aime bien, mais l'inutilité s'en fait vite sentir. Peut-être pour goûter encore un peu de sa merveilleuse sève écarlate? Kristen compatit un instant à ce qu'il faisait subir à la ministre. Vraiment, plaisanter en pareille situation n'était pas appréciable pour tout le monde.

-Plus sérieusement, tant que vous restez sage, il ne vous arrivera rien. Je vous laisse accès à mon manoir, faîtes-y ce que vous voulez, détendez-vous, profitez du confort...
En échange, je ne vous demande que de vous tenir tranquille sans chercher à me fausser compagnie. Ce serait horriblement inconvenant pour le maître des lieux, n'est-ce pas? Et puis vous êtes gagnante à la situation.


Il plongea son regard couleur ciel d'hiver dans les ténèbres de celui de son interlocultrice. C'était rassurant dans le sens où il n'avait pas l'intention de la violer, torturer ou asservir de quelque façon que ce soit; mais aussi troublant car il n'avait pas révélé et ne révèlerai probablement pas la raison pour laquelle il la retenait ici.
Que faire maintenant dans un salon, papoter comme deux grand-mères devant leur tasses de thé?

-Avez-vous besoin d'un guide? Je peux vous faire visiter la demeure qui est maintenant vôtre.

Il s'appuya nonchalamment contre le dossier moelleux du canapé en croisant les bras, sans cesser d'étudier Tsubaki d'un air intéressé. Elle semblait vouloir cacher ses véritables sentiments, comme lui et tous les hommes -et femmes- d'état. Il lui avait déjà remarqué un tempérament orageux qui s'annonçait des meilleurs augures. Il avait l'impression qu'il n'allait pas s'ennuyer en sa compagnie, et que cela risquait d'être aussi houleux qu'amusant. Pas question qu'elle s'en aille, donc ♥

Il hésita un instant à se lever, préférant attendre la réponse de son invitée. En hôte respectable, il se devait de faire passer avant tout les désirs de la demoiselle. Elle lui plaisait bien, d'un certain côté, même si son aspect grande-méchante-ministre-teigneuse n'était pas des plus agréables.
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeVen 28 Mar - 21:24

    «Un guide? Je suppose – elle eut un rire mesquin- que vous n'en avez pas des dizaine sous votre main, non? Enfin, peu m'importe, mais je vous avoue que visiter l'endroit où je vais rester séquestrée pendant une durée indéterminée m'arrange plus que tout; je vous suit. »♥

    Elle se leva de sa haute taille et n'empêcha pas ses yeux de le toiser de haut en bas. Car - vous en êtes tous bien conscients, quelle raison pousserait Tsubaki à le toiser? Rien, sur le moment. Il lui offrait gîte et toit, qu'avait-elle à réclamer de plus? Oh, rien de très important non plus; savoir pour quoi était-elle retenue ici, qu'allait-il faire de sa pauvre personne, quand allait-elle pouvoir retourner à son bureau.. Enfin, des petites choses telles que celles-ci complètement dénuées d'intérêt, il était beaucoup plus important de savoir si elle allait visiter son manoir, voyons. Les yeux du maître des lieux semblaient rieurs, cette lueur bleue moqueuse lui était insupportable, mais Tsubaki se retint d'entrer dans une colère noire, tout simplement parce qu'elle sentait que son irascibilité serait utilisable à souhait quand elle aurait une raison plausible de s'énerver car elle était sûre et certaine qu'elle ne tardera pas à ressurgir.

    «Il est assez rare de voir une personne aussi jeune que vous hériter d'un tel manoir.. Enfin, je pourrais très bien me faire une telle remarque, devenir Première Ministre à mon âge est tellement extravagant..» ♪

    Passer d'un ton glacial à un ton aussi amical- non dénué d'une légère hypocrisie- était d'un lunatisme sans précédent. De toutes façons, rester glaciale et antipathique ne pouvait pas lui convenir. Et puis, derrière son allure moqueuse, elle le savait intéressé de la comprendre, elle et son aspect teigneux de Première-Ministre-Méchante-Méchante. Elle passa l'entrebâillement de la porte de la bibliothèque. Elle se trouvait face à un long couloir. Il ne fallait pas non plus qu'elle se croit chez elle, à aller n'importe où n'importe comment.

    «-Dites.. D'où vient le mystérieux petit pansement à mon cou..? Je ne me rappelle pas m'être blessée, pourtant..»

    Elle feignait un air pensif, mais avait déjà sa petit hypothèse sur son origine. Soit il était atteint d'une maladie qui ne le laissait pas résister à de l'hémoglobine -très peu probable-, ou alors elle était tombée par inadvertance au sol sans s'en rendre compte- elle n'était pas si stupide- où alors il était tout simplement un vampire- impossible, voyons, il n'y avait pas plus terre-à-terre que Tsubaki; comment se surprenait-elle à imaginer de telles choses..? L'étoffe qu'elle seyait était douce au contact de sa peau laiteuse.. Il était sur que cette œuvre avait dû être précieuse pour sa mère.. Elle n'en était pas au point où elle devait s'excuser, mais bon.. Elle se savait blessante, parfois..

    Ses pas se succédaient lentement dans le long couloir. Elle humecta une odeur particulièrement alléchante, qui était celle d'un parfum à la senteur pêche. C'était vraiment agréable. Que faisait donc une tel odeur en plein dans un couloir? Les portes verrouillées défilaient l'une à la suite des autres..


    «-Votre manoir est vraiment immense.. Et l'architecture est vraiment très recherchée.. On ne dirait pas que je vais rester séquestrée là-dedans.. N'y aurait-il donc un moyen que je m'échappe.. Mh..»

    Elle lui lança un regard amical. Ce n'était encore que de la tchatche basique. Soudain, elle tenta d'ouvrir une porte qui était verrouillé. Elle le jaugea d'un air courroucé.

    «-Il n'y a vraiment aucun moyen de m'échapper.. Devrais-je encore vous supporter encore longtemps? Enfin, c'est sûr qu'il n'y a aucune issue de secours dans une chambre.. »

    Elle se dépita de la cupidité de ses paroles.. Si elle voulait parler normalement avec lui, il fallait déjà que ses mots aient un sens..

    «-Cette robe est vraiment sublime.. Je suis honorée de porter une telle œuvre d'art.. Elle vient de votre mère, n'est-ce-pas?»

    L'intonation de sa voix avait diminué quand elle avait fait allusion à sa mère. Il ne voulait sûrement pas en parler. Elle qui connaissait ce genre de chose; cela allait faire longtemps que sa chère mère était morte.. Six années qu'elle n'était pas retournée sur sa tombe. Aurait-elle encore le temps un jour? Son travail lui prenait trop de temps.. Elle était toujours connue sous sa couverture imperméable de Première-Ministre antipathique.. Pouvait-elle un peu se révéler pendant ce «séjour»? Déjà, en seulement quelques minutes, les ondes négatives qui tournoyaient autour d'elle s'étaient mystérieusement envolées.. Etait-elle vraiment hypocrite? Ou devait-elle adopter une attitude amicale, par simple esprit de future camaraderie?

    Il fallait qu'elle le réalise, ses yeux bleus ne lui inspirait pas du tout confiance, elle avait même l'étrange impression qu'il se moquait d'elle. Il inspirait une grande confiance en soi, et semblait être une personne calculatrice de chacun de ses faits et gestes, ce qui, étrangement, était tout le contraire de Tsubaki, qui agissait au «feeling», malgré son caractère odieux.

    Elle repéra d'un regard toute sortes d'antiquités posées sur des tables basses, vases, amphores..

    Tsubaki restait silencieuse depuis quelques minutes. Son inspiration manquait horriblement. Finalement, elle se trouvait peut-être mal-à-l'aise, ici. Elle s'était dit qu'adopter une attitude sèche et ironique n'allait pas lui être profitable, et s'était donc forcée à être polie et «aimable», à son sens bien évidemment.


    «-Je m'attends à ce que l'on parle de moi à la télévision.. Que la tâche de Première Ministre est oppressante..! Je peux même me dire que ce petit voyage à l'improviste pourrait être considéré comme des vacances.. réduites, bien évidemment!»

    Elle soupira d'un long soupir fatigué puis baissa la tête. Ce jeu commençait franchement à la lasser. Malheureusement, elle ne pouvait pas éviter sa présence, sous peine de représailles, à moins qu'elle aille se terrer dans les profondeurs abyssales des couvertures chaudes et accueillantes du lit, aucune solution profitable ne se présentait.

    Elle lui adressa un sourire de tout ce qu'il y avait de plus crispé et hypocrite. Sa nature teigneuse n'était pas encore complètement envolée, si bien qu'elle n'arrivait pas à cacher son hypocrisie flagrante, même si Tsubaki était parfaitement consciente qu'il ne fallait pas remuer ciel et terre pour faire comprendre à Kristen qu'elle n'était pas contente d'être ici; il n'était pas stupide.


    [RECORD DU PLUS COURT POST AU MONDE BATTU PAR TSUBAKI. BIIIP]
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeLun 7 Avr - 15:37

['rête tes bêtises x)]


-A vrai dire, j'ai quitté le manoir familial il y a deux ans. Celui-ci est le mien. Les seuls occuppants que vous pourrez y trouver à part moi, seraient le cuisinier, la domestique et Makkuro. Je suis sûr que vous vous entendrez très bien avec lui! Il est adorable... quand il est de bonne humeur.

Le maître des lieux parlait avec affection du petit animal que l'on aurait pu prendre pour une personne si l'on ne savait pas de quoi il s'agissait réellement. Il valait pour Kristen bien mieux que la plupart des habitants de cette ville, et peut-être était-il son seul et véritable ami. Autant qu'il soit en bons termes avec la nouvelle arrivante, même s'il pouvait avoir des réactions assez... imprévisibles.
Kristen ne quittait pas des yeux sa prisonnière, qui semblait légèrement énervée par son attitude complaisante. Il n'avait pourtant pas l'impression d'avoir commencé à être exaspérant, comme il savait si bien le faire lorsqu'il le désirait. La susceptibilité de son hôte risquait d'être mise à rude épreuve...

-Et comment êtes-vous parvenue à ce haut poste, mademoiselle la Première Ministre? Suffit-il d'un décolleté plongeant pour s'attirer les faveurs des politiques?

Petite taquinerie, éclat de rire. Comment s'en empêcher?

-Ne le prenez pas mal.
Le pansement? Lorsque nous avons “fait connaissance”, je crains que vous ne vous soyez légèrement éraflée dans le cou. J'en suis contrit, j'espère que cela ne vous fait pas mal?


Ce n'était pas tout à fait un mensonge... Mais si elle venait à apprendre ses dangereux penchants pour le sang des jeunes filles, il ne parviendrait même plus à l'approcher, outre le fait que la sympathie n'était pas leur lien le plus fort.
Le ton était sérieux, tout à coup. Il était vrai qu'il s'en voulait d'avoir abîmé une si jolie peau. Mais point de détails, cela valait mieux. Croirait-elle qu'une coupure si nette puisse être une simple égratignure? Il le fallait.

Le mystérieux vampire qui avait encore bien d'autres choses à cacher se leva à son tour pour rejoindre Tsubaki, laissant son livre sur le canapé. Il devait maintenant tenir convenablement son rôle de guide dans le manoir BloodStained qui était assez immense pour un seul véritable habitant. Mais ils étaient deux, maintenant ♥
La jeune femme aux cheveux noirs s'était déjà aventurée dans le couloir, comme curieuse de découvrir l'antre de son kidnappeur. Elle aurait peut-être pu se passer d'un guide, mais il tenait tout de même à la passer du temps avec celle qui partageait son toit. Une délicate effluve sucrée embaumait l'espace où ils se trouvaient, en haut de l'escalier qui menait directement aux cuisines. Sûrement un gâteau pour ce soir, il fallait choyer ses invitées. Kristen nota intérieurement de donner une augmentation à son cuisinier.

-Ma compagnie serait-elle si déplaisante pour que vous ne songiez qu'à la quitter? Détendez-vous, ma chère, oubliez donc vos obligations et profitez du luxe qui s'offre à vous... Vous n'aurez qu'à prétendre plus tard que vous avez fait tout votre possible pour vous échapper mais que malheureusement le grand méchant Kristen était un tortionnaire diabolique et que vous n'aviez pas le moindre moyen de quitter cette horrible prison!


Le jeune homme eut un sourire, alors qu'il marchait à ses côtés, laissant à sa prisonnière le choix de la direction où elle voulait aller. Il ne doutait pas qu'elle le soliciterait si elle en avait besoin, pour l'instant elle ne semblait pas avoir besoin de lui. Il se contentait donc juste de faire la conversation, retenant soigneusement sans en avoir l'air la moindre information sur sa captive. Ainsi il apprendrait à la connaître et la percer à jour, même si cette façade aggressive ne lui facilitait pas la tâche.

-Cette robe est tellement plus belle lorsque c'est vous qui la portez...

Il ne souriait pas. En temps normal, il aurait accompagné le compliment d'un sourire charmeur et d'un regard à chavirer n'importe quelle demoiselle un tant soit peu légère. Mais non, ses yeux étaient juste perdus dans le vague.

-Oui, c'était une des robes préférées de ma mère, avant que la folie ne gagne complètement son esprit... Elle était... importante pour moi.

Silence.
Ils arrivaient en vue du grand escalier qui menait au hall du rez-de-chaussée. Une ballustrade en bois travaillé -matériau d'une rareté et valeur infinies- longeait la coursive où ils se trouvaient, surplombant de plusieurs mètres la salle d'entrée du manoir. Partout, des tapis rouge bordeaux qui représentaient souvent des entrelacements de fleurs, enrobant le marbre et le bois d'une douceur moelleuse. Tout était de bois et de marbre, imprunt de solennité comme dans les demeures des nobles d'autrefois.

Kristen décida d'ignorer l'escalier et de poursuivre sur le couloir, traversant ainsi le manoir de part en part, vers le boudoir. Il invita la jeune femme à entrer et s'asseoir, avant de faire de même à son tour. C'était une petite pièce claire et circulaire d'à peine quelques mètres carrés -lieu intime, peut-être?- le jour filtrait à travers une mosaïque de carreaux épais qui laissaient seulement voir de l'extérieur quelques contours flous, recouvrant tout le mur arrondi, au dessus d'une large banquette de cuir beige égayée de coussins. Au sol, un tapis, encore.
La conversation avait dévié sur le métier de la jeune femme. Oppressant? A vrai dire, il n'y connaissait strictement rien, lui qui se contentait de faire ses machinations tranquillement dans les coulisses.

-Nous pourrons regarder la télévision pour voir ça ♥


Il n'y avait absolument aucune trace d'hypocrisie chez Kristen, qui même s'il s'amusait comme à son habitude, aimait bien la jeune femme -comme tout le beau sexe, d'ailleurs. Mais, s'il ne l'aimait pas, quelle raison aurait-il eu de l'emporter avec lui plutôt que de la vider de son sang comme les autres?
Assis là, face à face, ils pourraient parler à leur aise et découvrir avec qui ils allaient cohabiter, plus ou moins pacifiquement, durant une durée indéterminée. De toute manière, ce n'était pas compliqué, si elle l'ennuyait trop, il la tuerait. Ministricide, il risquerait sûrement de se faire taper sur les doigts par le gouvernement. Mais après tout, personne n'était au courant de la présence de Mle Wakane au Manoir BloodStained...

-Désireriez-vous boire quelque chose?

Il était temps d'en apprendre un peu plus, et cette atmosphère calfeutrée semblait favorable aux confidences. Déjà, question primordiale -non, il ne s'agissait pour une fois pas de la couleur de ses sous-vêtements- était-elle célibataire? Les femmes mariées était souvent plus intéressantes -plus d'expérience, aussi. Pour une femme si séduisante, à vingt-quatre ans, elle devait avoir un petit-ami...?

-Votre compagnon et votre famille doivent être très inquiets...


Parle ma jolie, parle... Le vampire glissait nonchalamment ses doigts sur le tissu brodé d'un coussin, sans paraître le moins du monde compatissant pour cet homme inconnu qui partageait la vie de Tsubaki, et à qui il l'avait arrachée. Elle est à moi maintenant... <3
Il ronronnait intérieurement de satisfaction. Cette jolie poupée ne semblait pas manipulable à souhait, pas comme toutes les autres...intéressant, intéressant...
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 20 Avr - 20:41

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    «-Non, je suis ce qu'on pourrait désigner de célibataire.. Personne ne m'attends chez moi.»

    Son ton semblait tellement enjoué et engageant qu'elle était sûre que Kristen mourrait d'envie de discuter avec elle. Cela se voyait à son visage, souriant, imperturbable, qui ne se fermait à aucune de ses remarques acides et anodines, toutes sorties dans le but de le vexer de quelque manière que ce soit.

    Son hôte n'était atteint à aucune de ses remarques. Dommage. Il était sûrement ce genre de personne qui se cachaient derrière un sourire et laissaient leur tristesse au plus profond d'eux-même. Tsubaki ne les admirait pas. Elle était plutôt une de ces personnes qui n'étaient indifférentes à tout et qui ne se gênaient en rien pour exprimer leur opinion, quelle soit bonne ou mauvaise.

    Un sourire narquois se peignit sur son visage pâle.


    «-Détrompez-vous, Kristen (elle insista fortement sur son prénom), il ne suffit pas de posséder un décolleté comme celui dans lequel vous m'avez trouvée pour devenir hautement gradée en ce bas monde.. Bien que je ne doute pas que ça plairait à beaucoup..»

    Elle avait faillit ajouter «comme vous», mais le peu d'esprit qui lui restait l'en empêcha. Elle se mordit fortement la lèvre inférieure. Elle avait beau ne pas beaucoup l'aimer, le respect restait une des dernière chose qu'elle devait lui devoir. Elle avait beaucoup de chance d'être tombée sur un kidnappeur dans son genre parce que sinon, un autre l'aurait sans doute laissée croupir dans une cave emplie de rats et autres. Contrairement à ce qu'on pensait d'elle, elle n'était pas si maniérée que cela. Elle essayait de s'habituer à toute situation, aussi incongrue soit elle.

    «-Vous avez, un petit air de célibataire, vous aussi.. A moins que je me trompe? Si oui, veuillez accepter mes plus plates excuses, à vous et votre compagne»

    Elle ajouta tout bas «si elle existe», mais c'était tellement inaudible qu'elle doutait qu'il l'ait entendu.
    C'est fou comme sa sincérité crevait les yeux. Elle était curieuse, mais pas sincère. Un de ses principaux défauts. Enfin, bon, si nous restions à énumérer tout les défauts de la jeune femme, nous en aurions pas fini donc passons.

    Elle se rappelait de Yuki (=3), un gentil chat à pelage blanc qu'elle avait eu alors qu'elle n'avait que huit ans, pour sa plus grande joie, mais qui était mort en ingurgitant une quantité impressionnante d'olives noirs; il avait fini par succomber à une indigestion. Tsubaki se rappela avec une once de mélancolie toutes les larmes qu'elle avait versé à cette époque; Yuki était sans doute le seul ami qu'elle avait dans la demeure austère des Wakane. Elle se souvint que ses parents avaient toujours été très occupés et la laissait souvent en compagnie de majordomes, qui n'avaient jamais été très bavards. Pendant combien d'années elle avait supplié ses parents à ce qu'ils lui achète une autre petite bête? Rien à faire, elle ne s'en souvenait pas vraiment. Quand elle était arrivée au temps de l'adolescence, le seul compagnon qu'elle voulait avoir avait été sa peluche en forme de hibou, avait qui elle avait passé tout ses nerfs à cette époque et qui avait fini dans une poubelle des riches quartiers – enfin anciennement riches, puisque ce qui avait fait la richesse de Tokyo était aujourd'hui devenu ruines.

    Elle était tellement absorbée dans ses souvenirs qu'elle sursauta légèrement quand la voix suave de Kristen lui demandait si elle souhaitait un quelconque breuvage.


    «-Excusez-moi, je me remémorais certains souvenirs de mon enfance, il faut dire que l'évocation de votre animal m'a rappelé combien je tenais au mien quand j'étais petite..»

    Le ton de sa voix diminua. Elle détestait parler d'elle, mais ne s'empêcha pas de continuer sur sa lancée. Son corps et son esprit étaient, ces derniers temps, en parfaite contradiction.

    «-C'était un chat à pelage blanc, minuscule.. Ce qui me semble bizarre, c'est, qu'à cette époque, toutes les larmes que j'avais versé pour lui étaient inutiles.. Mes parents n'ont jamais voulu m'en racheter un autre... Bien que pense qu'il n'aurait pas eu la même valeur que Yuki représentait pour moi. Il y a parfois des liens forts entre les animaux et les humains.. Bien plus qu'entres les êtres humains, d'ailleurs... Le seul lien qui pourrait lier deux personnes entre-elles serait l'amour, selon moi, bien sûr.. Je ne suis pas une personne particulièrement fleur-bleue ( même pas du tout), mais l'amitié me semble tellement superficielle. Comprenez-vous, faire partie d'un gouvernement attire beaucoup les amitiés que j'appelle profiteuses, c'est pour cela, qu'aujourd'hui, j'évite tout contact outre que ceux au bureau..»

    Ses pommettes rougirent légèrement. Elle n'avait pas l'habitude de parler d'elle, mais se rendait compte qu'elle était extrêmement bavarde, quand elle le voulait. Elle espérait ne pas l'ennuyer quand même..

    «-Excusez-moi, il va faire longtemps que je n'avais pas eu de conversation privée avec quelqu'un..»

    Malgré ses airs gênés, elle veillait à ce que ses paroles ne soient pas trop personnelles – elles étaient, mais pas concernant son travail- il fallait qu'elle reste néanmoins très prudente, quelle ne se risque pas à raviver d'anciennes blessures...

    «-Je ne pourrais pas affirmer que cela me manque, mais parler avec quelqu'un me semble tellement bizarre que je n'arrive plus tellement à gérer tout les sujets de conversation.. Désolée; vous devez me trouver bizarre.»

    Tsubaki était presque sûre – et prête à parier tout les sous-vêtements en dentelle qu'elle avait, pas tellement, en passant- qu'il allait répondre un truc dans le genre «qu'elle ne le dérangeait pas puisque il aimait l'écouter blablabla..», il était du genre «beau-parleur». Cela ne l'étonnait pas tellement, pourrait même dire qu'elle n'était pas vraiment dérangée par ce fait.

    «-Au fait, pourrais-je vous demander une faveur? Pourrais-je savoir – puisque vous êtes sur le terrain- quelle est devenue la conception des Tokyoïtes aujourd'hui? Désespérés, à quel point?»

    Elle souffla après avoir sorti cette tirade qui lui avait fallu un mal de chien à retenir. L'excitation avait prit place dans sa voix.

    «-Je suis de plus en plus haïe par tous, et pour dire cela m'indiffère, je ne cherche pas non plus à faire augmenter ma côte qui est au plus bas, mais, ce que j'aimerais, c'est pouvoir apporter quelque chose qui pourrait faire dresser de nouveau la grande ville qu'était Tokyo II, même si je n'avais pas encore véritablement fait grand chose.. J'aimerais apporter quelque chose qui puisse arranger tout ces problèmes..»

    Sa voix se perdit en un murmure. Elle ne voulait pas qu'il se moque d'elle ou quoi que ce soit, mais aimerait bien qu'il réponde avec sincérité et franchise. Elle semblait presque se repentir et se méprenait étrangement à une gamine en train d'avouer ses bêtises à un adulte. Ses onyx se perdirent quelque instants dans ses pupilles bleues.




Dernière édition par Tsubaki Wakane le Ven 25 Avr - 22:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeVen 25 Avr - 22:08

[Booh]


Célibataire. Tiens, c'était surprenant. La demoiselle possédait-elle des vertus qui faisaient fuir les hommes, au point de n'avoir pas de petit ami? Cela laissait méfiant. Et puis c'était plus amusant de cocufier les maris... Bah, il la mettrait dans son lit, et après il la viderait de son sang, point final. Plus de première ministre à Tokyo II, et personne n'en serait plus attristé que cela, vu le caractère si aimable dont elle savait faire preuve. Au fond, c'était une bonne action que de se débarasser d'elle. Voici SuperKristen, le justicier \o/

-Un petit air de célibataire?

Il se mit à rire. Oui, c'était vrai, malgré le nombre incalculable de jeunes femmes avec qui il avait bien pu se divertir -et se divertissait toujours- aucune de ces maîtresses n'était officielle, et il demeurait solitaire. D'autant plus que certaines étaient mariées; mais, chut, c'est un secret.

-Peut-être, peut-être pas ♥
On n'est jamais sûr de rien, avec moi, vous savez ^o^


Il s'amusait bien. Installé confortablement face à la jeune femme, bien calé contre la banquette et les coussins, ses yeux couleur de glace plongés dans ceux de l'adversaire, il ne perdait pas une miette de ses paroles.

-Vous avez perdu l'habitude de parler? Tiens, c'est amusant, je n'avais jamais vu cela auparavant... Je vais vous réapprendre, ce n'est pas grave ^o^ Et puis, oui, vous êtes bizarre, mais je serais très mal placé pour vous blâmer ^^'
Je comprends bien que l'on puisse s'attacher à un animal, dans un monde où il ne faut plus faire confiance à personne... On s'assure plus facilement l'amitié des bêtes que des hommes... Et puis dans votre métier, ça ne doit pas être facile. Comme moi avec mon argent. Ils s'agglutinent comme des moustiques avides pour essayer de s'attirer les faveurs ou sous-tirer le moindre yen...
Mais je pense que tout cela n'exclut pas de trouver des gens bien dans la ville, avec qui on pourrait vraiment se lier d'amitié. Même des gens bizarres...


Un léger sourire sur les lèvres, ses yeux quittèrent ceux de Tsubaki pour descendre quelques instants vers son cou fin et gracieux. C'était indéniable, il ne pouvait s'empêcher d'être attiré par les gorges féminines, même par celles qu'il n'avait pas l'intention d'abîmer pour le moment. Il ne fallait pas qu'elle remarque ces coups d'oeil gourmands, aussi se dépêcha-t'il de regarder ailleurs. La demoiselle était tout de même très à son goût. Il se demandait comment elle pouvait bien le trouver, et son regard d'un bleu si clair sondait les siens en une interrogation muette qui ne pouvait exiger de réponse.

-Mm, je ne sais pas si je pourrais répondre à votre question, on ne peut pas vraiment dire que j'appartiens au “bas-peuple” et que je puisse me plaindre des maux qui l'accable. Je peux juste vous raconter ce que je vois et que vous voyez certainement aussi...
Oh, j'oubliais, ne-voulez vous vraiment rien boire?


Il marqua une pause pour attendre la réponse de son hôte, avant de reprendre sur sa lancée. C'aurait été inconvenant de sa part de n'avoir pas insisté. De plus, il possédait un certain nombre de boissons introuvables en ville dont il pourrait faire profiter la première ministre, qui avait certainement autre chose à faire habituellement que de se trouver des boissons dignes de ce nom. Et puis elle était en vacances de luxe, il ne fallait pas l'oublier, si manquaient les cocotiers, la piscine et le soleil, au moins pourrait-elle se délecter d'un coktail et essayer de trouver la mer dans les yeux si bleus d'un jeune homme au coeur glacé.

-On voit des enfants de plus en plus jeunes faire le trottoir, les gens sont réduits à toute sortes d'horreurs pour survivre... Il y a des rumeurs concernant des mendiants qui tueraient les passants pour les voler dans les rues peu fréquentées... Beaucoup d'escrocs et de dealers vers Shibuya, aussi. La misère est partout... Vous savez probablement déjà tout cela.
Que voudriez-vous apporter? Une aide aux pauvres exigerait une dépense considérable, le gouvernement ne voudrait pas miser tant d'argent. Il faudrait créer des emplois, mais la ville manque de matière première, et aussi de consommateurs assez argentés pour pouvoir acheter normalement. C'est un cercle vicieux; seul un immense effort du gouvernement et une aide de la mafia pourrait redresser la situation...


Mais quel intérêt pourrait trouver la mafia à aider la population... Il faudrait leur faire miroiter quelque chose, ces rapaces fondaient sur toute offre qui avait une valeur non négligeable. Restait à trouver quelque chose à offrir à ces dangereuses familles... Personnellement, Kristen préfèrerait rester au chaud dans son manoir, en regardant sagement les évênements sans se mouiller les pattes. Les négociations risquaient d'être plutôt sanglantes, à vrai dire. La richesse héréditaire était un confort très appréciable, il pouvait ne se soucier de rien tandis que les autres luttaient pour s'en sortir. C'était égoïste, mais de même, quel intérêt aurait-il eu à distribuer sa fortune? Sans parler du fait que les chanceux indigents iraient immédiatement tout dépenser au bordel, dans un bar ou chez un marchant de poudre. Quel triste monde...
Il aurait voulu aborder des sujets plus joyeux, mais cela semblait important pour la jeune femme. Il ne pouvait pas lui en vouloir de s'inquiéter de la santé de cette chère Tokyo II... L'hériter soupira, laissant son regard vagabonder dans la pièce sans se fixer sur quelque chose en particulier.

-Je ne voudrais pas paraître pessimiste, mais tout cela a peu de chance de s'arranger simplement grâce à votre bonne volonté.

L'heure n'était plus aux rêves utopiques des petits enfants, elle devait être assez grande pour le savoir. Pour lui, la situation était sans grand espoir, et il ne s'en souciait pas plus que cela tant qu'il n'était pas concerné. Il ne comptait pas vraiment ses rares amis du côté des indigents. En quoi la misère des autres aurait-elle bien pu l'affecter?
Depuis quelques minutes déjà le ton était devenu grave, et Kristen aurait voulu voir un sourire sur le visage de son invitée. Mais il se taisait maintenant, lui laissant le soin de continuer à son aise la conversation -à laquelle elle n'était plus habituée, avait-elle dit auparavant. Il aurait tout de même préféré deviser de sous-vêtements ou quelque chose du genre.
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeDim 4 Mai - 22:45

    «-Vous avez raison.»

    Que pouvait-elle faire à par approuver ses paroles, après tout? Sa voix était glaciale. Elle n'aimait pas être prise comme une petite fille en faute. Oui, elle était responsable de tout cela, et alors? Que pouvait-elle changer? Le passé s'était écoulé, emportant avec lui les erreurs humaines, ancrant dans le temps et l'histoire les bonnes et les mauvaises actions. L'ambiance en avait prit un coup. Le regard bleuté de Kristen ne faiblissait pas d'un poil, toujours aussi neutre et dénué de quelconque sentiment. A croire qu'il jouissait (pas dans le premier sens du terme siouplaît) de faire utilité de tels propos, s'il avait voulu l'humilier, il avait réussi son coup de maître. Elle ne souriait plus du tout, et n'en voyait même plus l'utilité.

    En plus de l'avoir humiliée, son hôte attendait qu'elle prenne le relais dans la suite de la conversation! Et puis quoi encore! Elle n'allait piper mot, dans le seul but de l'embarrasser. Si c'était comme une gamine qu'elle devait agir, pourquoi pas. Il ne fallait pas qu'elle l'oublie, pas d'états d'âmes ici, il fallait qu'elle agisse avec sincérité, quand cela l'arrangeait, bien évidemment. Elle ne devait pas le ménager. Agir sans scrupules et sans remords était la seule façon de ne pas craquer en ce monde. Autant qu'elle commence tout de suite.

    «-Ne comptez pas sur moi pour relancer la conversation. Votre attitude m'irrite et m'exaspère en même temps. Peut-être bien que j'essaie de ne pas faire face la dure réalité mais l'honneur est bien la seule chose qu'il reste à une femme. A présent... à présent il ne me reste plus rien.»

    Sa voix se perdit en un soupir. C'était plutôt son attitude qui était exaspérante, pas lui. Il ne faisait que exposer la réalité. Il ne portait pas de jugement sur elle. Alors, pourquoi s'énervait-elle donc ainsi? Ah. Elle avait trouvé un prétexte, la bonne p'tite dame. Bah oui .___. Un prétexte pour enfin déverser sa colère sur lui.

    Elle resta silencieuse pendant de longues minutes, prête à rester ainsi jusqu'à ce, qu'à son tour, il déverse la colère emmagasinée sur elle. Ils pourraient peut-être se disputer? Ce serait très pratique, histoire de pouvoir souffler quelque minutes.. ou quelques heures. Elle doutait du degré de gentillesse qu'il allait avoir. Comment le ferait-elle tomber? En cassant une assiette, ou verbalement?

    Réflexion faite, non. A la femme, il lui reste toujours sa paire de seins.

    Elle décida soudain de poser son regard sur la télévision qui était éteinte. Sans gène, elle attrapa la télécommande dont elle venait juste de se rendre compte de l'existence, et alluma. Elle tentait d'évacuer ses idées noires en se voyant à la télévision même cela n'était sans doute pas un des meilleurs moyens, mais quand même. Elle faisait tout pour ignorer son hôte. Tiens. On parlait d'elle. Ses yeux onyx se concentrèrent soudain vers le poste de télévision, où un journaliste était un duplex avec la jeune présentatrice, qui, apparemment, ne savait plus très bien où elle en était; Tsubaki devina que cela devait être un de ses premières interventions télévisées. Elle demanda avec un peu trop de hâte où en était l'enquête dans l'affaire surnommée «Mystérieuse disparition; la fin d'une ministre..?» (soulignée et en gras, attention).

    Elle sentait que tout ce tapage n'allait pas tellement être de son côté, vu le titre accrocheur, qui allait bien évidemment s'attirer la sympathie de la populace.

    «-Eh, bien écoutez, Megumi, l'affaire n'avance pas tellement ici, à Shirogane, où les enquêteurs essayent actuellement de contacter les personnes l'ayant vu pour la dernière fois. D'après les premiers éléments de l'enquête, Mlle Tsubaki Wakane semble avoir voulu sortir seule hier soir, mais nous ignorons toujours pourquoi c'était ici, dans un des plus bas quartier de Tokyo II que Mlle Wakane aurait décidé de se rendre, puisque que c'est aussi ici où sa popularité est au plus bas, et où une tension palpable règne. Nous vous tiendrons au courant dès les prochaines nouvelles.»

    Derechef, elle éteignit la télévision, puis laissa échapper de ses lèvres un rire méprisant. Quelle mascarade! Ses lèvres dépassèrent son cerveau.

    «-C'est vraiment.. pathétique.»

    C'était vraiment le mot. Autant qu'ils laissent sa disparition sous silence puisque la populace ne voulait rien savoir. Même la présentatrice ne semblait pas écouter au péril de sa vie. C'était pourtant visible, mais ces idiots de journalistes saisissent la première affaire leur tombant sous la main, histoire de faire monter l'audimat. Bien que ce ne soit pas très poli, un minuscule juron s'échappa de ses lèvres, mais il était marmotté, aucun risque qu'il ne l'aie entendue.

    Dans les quelques quinze minutes qui suivirent, elle observait la pièce de fond en comble, histoire de déceler quoi que ce soit qui puisse dérouter la conversation inexistante. Elle était peut-être partie à ne plus lui adresser la parole, mais pourtant, ce silence morbide devenait agaçant. A croire que tout l'agaçait, la Madame. Bien sûr, à force de vivre dans la luxure, la chose la plus infime et insignifiante l'agaçait. Elle n'était rien d'autre qu'une gamine pourrie gâtée attendant que tout vienne de son propre chef. En quelques sortes, ce n'était pas réellement de sa faute. Elle avait été élevée ainsi, l'environnement dans lequel elle avait grandit avait engagé toutes ses choses.

    «-Le chamboulement médiatique qu'à provoqué ma prétendue disparition n'est finalement pas aussi dramatique qu'on le pensait, vous ne trouvez pas?»

    Ah. Tiens. Elle s'était enfin décidé à parler. Magique, n'empêchez.

    Ses yeux onyx se replongèrent de nouveaux dans ceux de Kristen. Elle ne pouvait s'en n'empêcher. Elle devait le détester, et pourtant... Maintenant, qu'allait-il advenir d'elle? Allait-il la tuer ou l'enfermer à vie dans un cachot sombre dans les bas-étages de son immense demeure? Non, elle savait qu'il était du genre à avoir beaucoup de goût. Il allait sûrement la tuer à petit feux. Préférable à la mort subite, vous ne trouvez pas?

    Son visage fin semblait tellement vulnérable, mais elle le savait capable de beaucoup de vigueur, et il était sûrement beaucoup moins chochotte qu'elle. Elle ne devait pas craindre de ce qui allait advenir d'elle. Peut-être que la froideur était la seule solution. Elle devrait sans doute s'enfermer dans un placard sombre et glacial pour ainsi être sûre de s'assurer un avenir chaud et sécurisé. (même pas besoin d'une assurance vie!)

    [Courrrrrrt]

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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeMer 4 Juin - 18:27

Oh, apparemment il l'avait énervée. Ce n'avait pas été son but, au contraire. Si elle trouvait toute seule le moyen de se mettre en colère sans que, pour une fois, il n'ait rien fait à ce sujet, elle ne pourrait s'en prendre qu'à elle même. Cela commençait d'ailleurs à l'agacer.

-Si vous n'en vouliez rien savoir, vous n'aviez qu'à ne pas m'interroger à ce sujet.

Le ton était froid et sans inflexions. Peut-être la jeune ministre manquait-elle de maturité, du haut de ses vingt-quatre ans. Lui qui en avait quatre de moins se sentait bien plus adulte. Ou alors n'était-ce qu'une question de tempérament?
Toujours était-il que Kristen ne la regardait plus, trouvant plus doux à sa vue ce tableau accroché au mur. Il n'avait pas l'intention de s'énerver pour si peu. C'était plutôt une sorte d'ennui, comme un adulte lassé par les gamineries d'un enfant. Il ne dit rien, laissant un silence qui ne l'embarrassait nullement s'installer peu à peu, jusqu'à ce que la ministre allumât la télévision. Le jeune homme aux cheveux de jais releva lentement les yeux vers le poste. Tiens, tiens, on parlait d'elle. C'était prévisible.

-Pourquoi? Il faut bien que les gens soient au courant de ce qui se passe dans leur cher gouvernement. Et puis ce n'est pas commun, une ministre qui disparaît comme par magie.

Et puis elle sembla ne plus vouloir lui adresser la parole pendant une ou deux minutes qui semblèrent une éternité. Mais alors là, son niveau de puérilité était consternant. Elle boudait. Le vampire soupira, se demandant s'il devait la tuer tout de suite. Mais curieusement son sang ne l'attirait même plus. Il hésitait à s'en aller, la laisser seule dans la pièce pour se trouver une occupation plus intéressante et qui lui ferait certainement moins perdre son temps, quitte à laisser la galanterie aux oubliettes pour une mégère de cet acabit. Mais enfin, la jeune femme reprit la parole. Peut-être en avait-elle marre de rester là à ne rien faire, et s'était rendu compte de sa propre bêtise.

-Dramatique? On ne peut pas encore le dire, nous n'avons vu qu'une partie des informations, et sur une seule chaîne. Peut-être aurez vous plus de succès dans les journaux...

Il eut un petit rire qui ressemblait à un ricanement, puis se leva, et lissa son pantalon, mains à plat sur le tissu. Il avait dû acquérir cette manie peu de temps auparavant, comme s'il avait pris conscience de la saleté de cette ville d'une manière assez hypocondriaque. La ministre elle-même semblait souillée, c'était une constatation assez étrange...

-Si vous voulez, je peux passer un appel anonyme pour dire que vous n'êtes pas morte.

Son regard bleu inquisiteur sonda rapidement la jeune femme, et il se détourna pour sortir de la pièce, sans la moindre ombre d'un sourire sur les lèvres. Où allait-il? Tiens, la cuisine, peut-être. Il y aurait certainement quelque chose à absorber là-bas, si ce n'était pour se changer les idées. Le jeune homme avait une curieuse envie de s'émécher jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout. Mais cela risquerait d'être inconvenant devant une dame. Comme les devoirs de gentleman étaient parfois fastidieux... Ah, il n'aurait qu'à se trouver un coin tranquille, il était assez grand, ce manoir, non? Ou sinon il y avait la possibilité de la faire boire aussi. Ce qui pourrait s'avérer amusant...

-...continuons?

Le suivrait-elle, ou ne le suivrait-elle pas; Kristen fit mine d'attendre quelques instants avant de se lancer dans le couloir, pour ensuite descendre l'escalier et traverser le hall en direction des cuisines. Ces dernières étaient désertes, le cuisinier ayant dû rentrer chez lui ou trouver une occupation en attente de la prochaine sollicitation de son maître. Un bruit de pas féminin ayant suivi les siens, il n'y avait pas grande difficulté à en déduire que la brune avait jugé opportun de préférer sa compagnie à celle de la télévision, dans le petit boudoir vide.

La cuisine était une grande pièce parfaitement propre. Le moindre grain de poussière se serait vu sur ces surfaces astiquées avec soin. Tout était d'un gris métallique uniforme qui conférait à la pièce des airs modernes, équipée d'une haute technologie cullinaire, permettant les meilleurs petits plats pour ce cher vampire aux goûts délicats.
Ce dernier se dirigea sans hésitation vers une porte, au fond. Elle donnait sur le cellier: des dizaines de bouteilles alligées sur des étagères, de toutes les formes, tailles et couleurs. On y trouvait le meilleur des vins de Tokyo II, ainsi que tous les alcools possibles et imaginables à la convenance de l'héritier.

Kristen prit avec délicatesse un flacon d'absinthe dans une main, saisissant de l'autre une bouteille de whiskey, puis ressortit du cellier en fermant la porte d'un coup de pied agile. Il déposa son précieux fardeau sur un petit plateau, avec quatre verres, la cuillère spéciale, deux morceaux de sucre et une carafe d'eau fraiche. Sur ce, ces jolies petites affaires prêtes, il invita Tsubaki d'un signe de tête à se rendre dans le salon du rez de chaussée.

C'était une nouvelle pièce parmi les dizaines du manoir. Encore des canapés, une table basse et une décoration plutôt sobre, composée d'assiettes d'une grande valeur accrochées au mur et sur les étagères. Un grand aquarium recouvrait le mur d'en face. Le jeune homme fit assoir son invitée, et commença le petit rituel de l'absinthe, avec toutes ces actions minutieuses visant à préserver le meilleur des goûts pour cet alcool.
Une fois la préparation terminée, il donna un verre à sa compagne et prit l'autre, qu'il leva.

-Trinquons à votre mystérieuse disparition, gente demoiselle.


Sur ce, il porta le verre à ses lèvres, et commença à se détendre au contact du doux liquide.
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeMar 24 Juin - 16:23

    Effectivement, la brune préférait mille fois plus la compagnie d'un vampire narquois et sarcastique plutôt que le visage synthétique d'une présentatrice blasée par la vie qui avait son gamin qui était en train d'attraper une bronchite chronique, toutefois, la présentatrice venait d'apprendre que son mari avare, infâme et ingrat la trompait depuis voilà plusieurs mois avec une prostituée reconnue. Elle avait au moins ceci comme maigre consolation, bien qu'elle apercevait depuis quelques jours les œillades aguicheuses que lui lançait un collègue. Cela allait faire longtemps qu'elle n'avait pas eu de relation sexuelle suivie, mais la présentatrice tenait bon, continuant à entretenir avec zèle et application son perpétuel métier. Que sa vie était dure!

    Perdue dans ses pensées passionnantes, Tsubaki la passionnée ne s'était pas aperçue qu'elle venait de passer le couloir avec un air particulièrement perdu. Et là, un escalier. Au loin, elle entendait les pas assurés de son kidnappeur, assuré qu'elle allait le suivre. Elle avait le choix de se dérober et trouver un moyen de sortir de cet endroit qu'elle sentait qu'il allait devenir objet de ses cauchemars. Exactement comme elle, Kristen jouait de ses émotions pour que l'effet de surprise soit encore plus visible. Elle découvrait son caractère en même temps que lui.

    Tout en se fiant au pas de Kristen, elle traversa un hall grand comme jamais et passa son visage timidement dans l'encadrement de la porte. Elle fut étonnée de ne trouver que le Vampire, apparemment plongé dans la recherche passionnante et passionnée d'un quelconque nectar. Les cuisiniers étaient-ils en congé? Mystère qui resterait au point mort; une question stupide ne valait pas la peine d'être posée. La cuisine était d'une blancheur éclatante, et plus rien ne pouvait surprendre Tsubaki, sauf peut-être si Kristen savait comment on pouvait attendre le petit lutin vert avec le petit trésor au bas de l'arc-en-ciel. Elle n'avait d'ailleurs jamais réussi à apercevoir le début de cet arc-en-ciel, mais ce qui était certain, c'était que personne n'avait solution à cette énigme.

    Tsubaki avait visé juste, Kristen s'était dirigé vers une porte, dans les fins fonds de la cuisine, donnant sans étonnement sur le cellier, l'entrepôt à vins divers et variés de tout Homme qui se respectait. À dire vrai, elle n'était pas une fanatique d'alcool, n'en consommait pas constamment, mais il fallait bien avouer que l'élixir était remède de beaucoup de malheurs. Elle sursauta légèrement en l'entendant asséner un coup de pied sur la porte de la chambre à vins. Une quantité infinie d'alcools et vins regorgeait de la pièce dont l'air froid atteignait la peau de Tsubaki, qui frissonna. De ses yeux bleutés, Kristen l'invita à le rejoindre dans le salon du rez-de-chaussée. Il semblait encore plus maître de lui-même à ce moment qu'à n'importe quel autre. Tsubaki fut une fois de plus séduite par cette assurance. C'est en tremblant légèrement qu'elle le rejoignit, hésitant toujours à prendre la parole.

    Même décor, même allure. Le manoir Bloodstained ne faisait apparemment pas dans la nouveauté, elle retrouvait ici le même genre et style que précédemment, seule chose qui changeait était l'aquarium qui recouvrait le mur d'en face. D'après Tsubaki, Kristen se pâmait grandement en ce qui concernait ses héritages et son patrimoine. Elle trouvait cela normal et très logique, vu la comparaison qu'on pouvait mener entre sa demeure et celle de pauvres gens accablés par le labeur. Elle s'assit tout en le regardant faire. Pour ses vingt printemps, le jeune homme savait allègrement se servir de l'alcool en général, mais cela ne l'étonnait pas tellement, comme d'habitude. Elle attrapa sournoisement son verre. Elle prit quand même du temps avant de le porter à sa bouche: elle n'était pas une brute.

    Le liquide la détendit presque immédiatement; elle se sentait moins tendue. Pourtant, ce n'était encore que les prémices de cette succulente boisson, et ça, Tsubaki le savait bien.

    -« Merci. »

    Il n'était pas utile qu'elle étoffe ses remerciements par de stupides courtoisies inutiles. Elle avait dit ce qu'elle avait à dire et c'était tout. Du coin de l'œil, elle observa ses traits fins. Il possédait aussi cette classe indiscutable qu'on attribuait aux personnes qui avaient toujours baigné dans le milieu aisé, même quand ils en venaient à boire ou faire des actions du peuple. Sa beauté était flagrante. En revanche, Tsubaki n'avait rien de spécifique pour sa part, sauf peut-être ses formes trop généreuses, mais cela, les hommes ne cessaient de le lui rappeler.

    Si elle en venait à trop consommer, les effets de la boisson allaient prendre pas mal de temps avant de se manifester, Tsubaki n'était pas sensible aux effets de l'alcool tant que celle-ci n'était pas consommée avec abus. Quelle fut donc la soudaine impulsion qui poussa Tsubaki, alors absorbée par ce bleu profond, à dire alors les paroles suivantes au maître de maison?

    « -Vous savez, Kristen.. J'ai toujours été fascinée par vos yeux. Leur couleur est tellement pure.. J'ai l'impression de plonger dans un verre d'eau. »

    Tsubaki avait toujours un peu de mal à prononcer distinctement son nom, si bien qu'il lui arrivait parfois de le murmurer si bas qu'on avait la désagréable impression qu'elle parlait dans sa barbe, d'ailleurs inexistante. Elle se dit qu'il fallait un jour qu'elle se mette aux exercices intensifs de confiance en soi, bien qu'une personne extérieure ne nierait pas que ce qu'il leur faudrait, c'est bien encore plus de confiance de la part de leur ministre! Faux. Ce qui lui faudrait en fait, c'était s'entraîner à répéter, toujours plus clairement, ce satané nom; « Kristen, Kristen, Kristen »!

    Petit gloussement discret de la part de la dame. Oui, Tsubaki, on soutient tous que tu es à mourir de rire. Regarde! Regarde-le là à te regarder comme si tu descendais de la dernière pluie! Tsubaki ne pouvait plus s'empêcher de glousser, heureusement que le ridicule ne tuait pas. Elle recouvrit sa bouche de sa main, histoire qu'elle puisse s'esclaffer à sa guise. Elle n'avait plus rit de cette manière depuis.. A quand remontait donc son dernier rire, véritable et sincère? Quand avait-elle ressenti pour la dernière fois cette sensation de bien être, de chaleur en elle? Aux dernières nouvelles, pas ces derniers temps. Elle savait qu'elle avait encore beaucoup même trop à apprendre de cet obscur et flou sujet qu'était la politique.. Mais c'était plus fort qu'elle, certaine faiblesse de lunatique ne s'effaçait pas d'un coup de chiffon. Finalement, elle doutait fortement du rôle de l'alcool dans sa dernière glose. Elle n'était pas ivre morte, mais elle savait que ce n'était pas dans une situation normale qu'elle allait sortir une chose si déplacée. En fait, à sa connaissance, elle n'avait jamais commenté la couleur des yeux de qui que ce soit. Cela n'a jamais été dans ses habitudes. Alors, était-elle vraiment sérieuse quand elle disait cela? Ou alors voulait-elle juste l'embarrasser? Elle tripota, intimidée, le doux tissu bordeaux de la robe de la mère de son hôte. Elle n'en savait vraiment rien. La seule chose dont elle était sûre en cet instant était qu'il fallait qu'elle arrête absolument de boire ce liqueur qui allait finir par la rendre incontrôlable, autant que dans ses paroles que dans ses gestes. Elle abhorrait ces moments où le contrôle qu'elle avait sur elle-même diminuait.

    Plus les minutes avançaient, et plus elle trouvait abstrus les faits et gestes de son hôte, à l'instar des siens.

    Il fallait bien qu'elle se l'avoue, mais la ministre aussi distinguée qu'elle était ne se serait jamais permis, que ce soit en tant que ministre ou en tant que femme, de parler avec une telle familiarité avec un homme- ou une femme d'ailleurs- après seulement une demie-journée de reconnaissance. Elle voulait affirmer par là son attitude provocatrice de ces dernières heures. N'avait-elle pas tout tenté pour provoquer ne serait-ce qu'une once de colère dans ces topazes? Effectivement elle ne pouvait nier ses torts.

    De sa main gauche, elle reposa avec douceur le verre sur la table basse qui se présentait devant elle. Tsubaki avait ce défaut contraignant; elle venait parfois à ne plus se rendre compte des personnes qui l'entouraient, parce qu'elle était trop absorbée dans une réflexion clichée de la vie d'une femme. Pourquoi ne fonçait-elle pas sans se poser de questions? Sans regarder le futur, ni le passé, mais bien le moment présent. Elle ne pouvait nier qu'il lui arrivait parfois de trop réfléchir, et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle s'attirait l'antipathie des habitants de Tokyo II – entre-autre.

    Elle faisait tout pour éviter son regard. Au même moment, elle s'aperçut d'une chose, toute simple, mais qui méritait quand même réflexion; il lui mentait au sujet de l'origine bien trop suspecte de son pansement au cou. Peut-être que, finalement, ses divagations sur Dracula étaient fondées? Peut-être que, sous cet air si calme et si moqueur se cachait un vampire assoiffé de sang et de domination sexuelle? Elle secoua la tête. N'importe quoi. C'était la croyance populaire qui à fait qu'on attribue à Dracula son lien étroit à la luxure et aux personnes qu'il mordait, qui étaient presque toujours des femmes. Et elle, stupide consommatrice qu'elle était, elle suivait le petit peuple, tel un faible mouton en quête de repères. Foutaises. Mais néanmoins, le fait qu'elle soit soit disant tombée était quelque chose qu'elle ne pouvait laisser passer; elle était peut-être maladroite sur certains points, mais elle n'était pas dupe.

    Règle ce stupide malentendu rapidement, Tsubaki, et cherche ensuite un moyen de te casser d'ici! Ce mec est un malade! Si ça se trouve, il ne va pas tarder à te violer!

    Pourtant, elle ne s'imaginait pas arriver, avec un air de mystificatrice devant lui et lui énoncer les choses suivantes; « -Vous n'êtes qu'un Vampire assoiffé de sang, Kristen! En plus vous m'avez menti! Et Je suis sûre et certaine que vous mordez mal! ». Non. Ce n'était effectivement pas le meilleur plan pour qu'elle lui témoigne sa sympathie. Ses réflexions prenaient des airs déments et elle se doutait si le pseudo-vampire voudrait encore jouer aux petits soins avec elle si il ne voyait ne serait-ce qu'une once de ses pensées. Du n'importe quoi, une fois de plus.

    Or, il fallait qu'elle se calme sur l'échafaudage de ses plans, parce que, tout le monde était au courant, sans ses deux armoires à glace, la seule arme qui lui restait était la blessure morale. Et pour combattre un être tel que Kristen, cela n'allait pas lui suffire. Oh non, il lui fallait beaucoup plus.
    Elle ne sentait pas prête à jouer des pieds et des mains encore moins avec lui. Elle se rappelait que son apparence frêle et fluette lui avait sourire, il y a encore quelques instants plus tôt, mais maintenant, cela ne lui laissait qu'un sentiment de pure terreur. Elle passa une main nonchalante dans son infinie chevelure onyx, qui finissait par onduler dans le bas de son dos. Sa peau laiteuse était gelée, surtout au niveau de ses mains. Elle regarda l'ombre d'une seconde ses ongles, qui étaient dans un état lamentable; jamais entretenus, ni limés, il gardait une forme carrée qu'elle détestait tant. Cela allait faire bonne lurette que Tsubaki avait envoyé dehors ces foutues maquilleuses qui l'enquiquinaient pour et oui et pour un non. Toutefois, Tsubaki ne résistait jamais à un bon coiffeur. Jamais.

    Elle avait la vision que pas mal de femmes avait; le charme d'une femme résidait dans ses cheveux. Malgré cette vision hautement philosophique, elle ne cherchait à séduire personne- loin de là- mais sentir cette cascade douce lui caresser le dos, c'était quelque chose qui la laissait bien, tranquillisée. Une journée ne commençait pas bien sans un soin chez le coiffeur. Oui, Tsubaki était une femme un peu trop gâtée par la vie comparée au sort des prostituées de bas étages, qui étaient traitées comme des moins que rien. En l'occurrence, cette journée qui avait mal commencé allait sûrement mal se finir. Sauf si peut-être -il était bon que l'espoir existait de telle sorte qu'il puisse rassurer la condition humaine- les caméras cachées se dévoilaient et Kristen se révélait en fait un petit blagueur qui n'avait rien de mieux à faire que de faire une gentille et douce blague à son adorable Première Ministre.

    Un mal de crâne conséquent lui prenait la tête. En plus de la rendre folle, cet alcool dont elle n'avait bu que quelque gorgées la rendait fiévreuse! C'était sans doute la main du démon qui attrapa à cet instant le verre presque intact posé sur la petite table et qui le porta aux lèvres de Tsubaki. Ce ne pouvait être que cela. Un sourire niais de satisfaction colora le visage de la jeune femme. La sensation encore familière du liquide gelé qui traversait la gorge la rendait souriante. Peut-être que de cette manière son horrible et persistant mal de crâne s'atténuerait. On ne savait jamais après tout. Un rictus déforma sa bouche, encore rougie par le passage forcé du liquide en elle. Sa voix prit un ton des plus doucereux et des plus bas.

    « -Dé-li-cieux. »

    Le liquide se fraya un passage forcé vers son estomac. Elle se sentit tout de suite engourdie par ce poids supplémentaire. À son récent souvenir, elle ne se souvint rien avoir ingurgité autre que cet élixir depuis les dernières heures. Espérons qu'elle n'allait pas finir par recracher l'alcool. Ses yeux firent un scanner rapide de la pièce tout en évitant le regard du concerné. Elle sentit ses yeux la picoter. Elle ne c'était jamais sentie aussi minable et aussi petite devant quelqu'un. C'était navrant.

    [J'ai fait du meilleur que j'ai pu pour combler mon horrible retard bien que ce soit pas toujours aussi long que j'espérais; rien ne pourra jamais me faire atteindre ton niveau question écrit, chérie.. *sniflouye* Mais mon post fait quand même 2330 mots huhu.. XD *fière* xP *run away*]
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MessageSujet: Re: Manoir BloodStained <3   Manoir BloodStained <3 Icon_minitimeMer 16 Juil - 2:20

[La quantité ne fait pas la qualité. Si tu veux t'améliorer, essaie de faire moins de HS =) ]

Hm, ils s'amusaient bien. Kristen avait toutefois l'impression que sa ministre chérie commençait à raconter n'importe quoi. Elle ne devait pas être habituée à l'alcool. Surtout lorsqu'elle complimenta ses yeux. Il lui jeta un regard circonspect, l'air de demander quelle mouche pouvait bien l'avoir piquée. Quelques instants auparavant elle le dénigrait et semblait sur le point de laisser libre cours à sa colère, mais voilà qu'elle faisait dans l'amabilité à présent. Décidément cette femme était vraiment instable.

-Merci... ces yeux sont l'héritage de ma famille, toute la lignée possède les mêmes.

Il eut un léger mouvement de recul lorsqu'elle se mit à glousser. Etait-elle vraiment une ministre, ou bien était-ce la première fois qu'elle touchait à la boisson? Il y avait sérieusement de quoi douter. Qu'est-ce qu'il y avait de drôle? Soupir. Le vampire porta le verre à ses lèvres, décontenancé par sa victime, qui semblait plongée dans de profondes réfléxions.

Au moins appréciait-elle l'alcool. Ne savait-elle pas que ce n'était pas très prudent de s'enivrer, seule et sans défense entre les murs ennemis? A présent il pouvait lui arriver plus de choses que ce n'avait été le cas précédemment... et qui savait de quoi elle était capable. Car sans parler de lui, en psychopathe distingué à tendances vampiristes, Tsubaki semblait assez douée. La faire boire n'aurait peut-être pas été la meilleure solution.

Le jeune homme se laissa tenter, vidant lui aussi son verre. Il tenait plutôt bien l'alcool, mais au bout du troisième ses joues avaient pris une teinte rosée, et son bras s'était passé autour des épaules de son hôte. Il s'ordonnait intérieurement de se calmer, mais voilà qu'il s'étaient mis à discuter gaiement et à plaisanter. Et Kristen avait commencé à loucher discrètement sur son décolleté.

Ah, que voulez vous, nul ne sait résister à l'appel de la poitrine, surtout après plusieurs verres d'eau de vie. Le vampire se sentait très bien, se rapprochant peu à peu de son amie, sans penser à l'inconvenance de ses gestes. Depuis quand avait-il mis sa main sur sa cuisse...? Paré d'un sourire charmeur, il effleura la joue de la ministre de ses lèvres.

-Si seulement tout le gouvernement était aussi séduisant que vous, les gens s'intéresseraient plus à la politique...

Il eut un petit rire, caressant toujours la peau pâle de son invitée. Collés ensemble, chacun profitant de la chaleur corporelle de l'autre, il commençait à faire chaud... L'absinthe était montée à la tête des deux jeunes gens, qui à présent essayaient tant bien que mal de contrôler leurs actes. Kristen espérait que la première ministre aurait assez de présence d'esprit pour le repousser, puisqu'il prenait un malin plaisir à s'avouer incapable de se maîtriser lui même... Il faut dire que la perspective de s'amuser avec une femme plantureuse était bien plus attirante que celle de parler sagement sans un seul contact physique. Et ce n'était pas dans sa nature de laisser ainsi une demoiselle en attente: elles avaient toutes besoin de lui, et elles en étaient toutes folles! Bon, peut-être que l'alcool aidait aussi à démesurer son orgueil.

Ainsi cette fin de matinée se passa-t'elle paisiblement au début. Curieusement, la politicienne se laissait faire, et le brun se sentirait bientôt l'audace de lui voler un baiser. Il fallait dire aussi que les bouteilles apportées précédemment étaient toutes vidées aux deux tiers par leurs bons soins, et que maintenant ils ne prenaient plus la peine de se servir des verres...

Et la conversation s'envenima, sur un sujet des plus banals. Les effets de l'alcool leurs firent développer une rancune toute nouvelle l'un envers l'autre, et une sorte de rage absolument infondée. Si bien que sans plus attendre ils se séparèrent l'un de l'autre. Kristen, sous l'effet de la colère, se leva pour lui faire face. Il avait froid, tout seul, et ne demandait qu'à reprendre son hôte contre lui, mais cette colère alcoolisée refusait de le laisser faire. Alors ils se mirent à s'insulter, se traitant de tous les noms d'oiseaux possibles et imaginables. Si bien qu'à bout de mots, ils cherchèrent chacun de leur côté un moyen d'en venir aux mains: ce fut Tsubaki qui trouva. Décrochant une assiette en porcelaine décorée, qui valait une fortune, du mur où elle était accrochée, elle la lança de toutes ses forces en direction du pauvre vampire.

Ainsi débuta une bataille d'assiettes... Les deux énergumènes complètement ivres essayaient tant bien que mal de viser, et tout le salon se retrouva couvert de débris de la vaisselle précieuse sans que l'un d'eux aie la moindre égratignure. Comme ils se retrouvaient penauds et à court de munitions, ils finirent par se réconcilier d'un commun accord. Et finirent ensemble ce qui restait des bouteilles.

Ainsi le kidnapping de la première ministre ne se passa pas si mal pour elle que ce qu'on aurait pu en penser. Tous ses proches à l'extérieur devaient être morts d'inquiétude, mais elle folâtrait avec un beau jeune homme dans un manoir luxueux. La vie était dure, tout de même.

* * *


Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Non? Tout n'était peut-être pas aussi simple que cela. Et tout ne se déroulait pas aussi facilement que lorsqu'ils étaient soûls. Le jeune vampire était charmé par le physique de rêve de son invitée, il avait décidé de ne la laisser partir qu'une fois après avoir partagé son lit. Quant à la ministre, qui sait ce qu'elle pouvait bien penser...
De nombreuses disputent eurent lieu, de nombreux malentendus. Il ne l'avait toujours pas laissée quitter sa demeure, non. Malgré tous ses caprices et l'argent qu'elle lui coûtait, il la garderait. Plusieurs fois il fut tenté de la vider de son sang, exaspéré. Plusieurs fois il se fit gifler pour sa témérité.

Mais toujours dans leurs deux regards luisait cette flamme de passion naissante, et un jour viendra peut-être où ils se donneront l'un à l'autre... La demoiselle aux cheveux noirs recouvrera enfin sa liberté, sans avoir aucun moyen de retrouver son agresseur ni le lieu de sa séquestration. Peut-être après avoir perdu sa virginité, volée par un Prince de la Nuit audacieux, ne le reverra-t'elle jamais... Peut-être pas.

[POST CLOS]
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