~ { Autopsied } ~
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

~ { Autopsied } ~

You • Couldn't • Ever • Fall • Lower


 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur ...
Voir le deal
19.99 €

 

 Kaleï Rozen

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Kaleï Rozen Empty
MessageSujet: Kaleï Rozen   Kaleï Rozen Icon_minitimeSam 1 Mar - 23:19

I. Identité
  • Nom : Son nom est Rozen
  • Prénom : Elle a hérité du prénom Kaleï
  • Âge : 18 ans
    • Date de naissance : Le 26 Février


II. Contexte Historique
  • Nationalité : Elle vient de Tokio
  • Famille : Ses deux parents : Karla et John Rozen sont décédés lors du plus jeune âge de Kaleï, assassinés par la Mafia, en essayant de s'enfuir, ralentis par la pluie d'acides.


III. Informations Complémentaires
  • Apparence Physique : Kaleï est une demoiselle aux cheveux bruns qui porte ses longs cheveux fins en queue de cheval (ou bien en couettes lorsque cela l’arrange) pour ne pas être dérangée à toujours les replacer. Elle aime sentir son visage libéré de toute contrainte, car elle déteste l’impression d’étouffement. Elle a le teint pâle, mais une peau parfaite, son teint suit parfaitement bien avec la couleur de ses cheveux d’un noir particulièrement foncé et aux reflets présents. Cela fait ressortir la couleur bleus de ses yeux. De grands yeux, qui expriment toujours de la mélancolie, caché par un sourire artificiel qu’elle s’efforce de montrer pour jouer son jeu de séduction. Un sourire qui, montre de belles dents bien soignées, des lèvres charnues et rougies par une légère couche de rouge à lèvres, posée avec légèreté et simplicité. Elle a la même morphologie de sa mère : petite, et frêle, elle ne doit faire que 155 centimètres et 45 kilogrammes pour ses 18 ans.
    Elle n'a pas de bijoux, ils valent trop cher pour elle, bien qu’Eliezer a les moyens de lui en offrir... Elle a de fines mains possédant de longs doigts de fée, de longues jambes dignes de ceux d’une mannequin et un petit corps de corpulence moyenne. Des formes généreuses l'aident ainsi à mieux s'en sortir dans son "métier", et c’est par sa carrure plus ou moins chétive et de ce fait attendrissante, qu’elle s’affirme.
    Sa tenue vestimentaire est plutôt simple. Elle garde toujours un chapeau en laine chaude et agréable sur ses cheveux, pour laisser plus de mystère autour d’elle. Sa largeur voile ses yeux, d’un bleu marine plutôt étrange et qui laisse sceptique, en plus de sa frange droite et austère. Cependant, elle devient plus désordonnée quand elle pousse. Elle est très difficile à cerner à cause de ce détail infime, son regard, malgré tout important et qui prend de l’ampleur, en ce qui la concerne. Car dans sa façon de voir ses clients réside tout son jeu de séduction, sa façon de se mouvoir, de se trémousser lorsqu’il faut faire preuve de provocation et d’investissement. Pour accentuer le mystère, elle porte un gilet plutôt sportif, muni d’une ceinture éclaire sous laquelle ne se trouve rien d’autre qu’un soutien-gorge, voire une lingerie fine dont la couleur varie selon ses humeurs. Si elle est plutôt colérique, elle portera du rouge, sulfureux et passionnel. Pour une humeur neutre, le blanc, pur et immaculé qui met en valeur la noirceur de ses cheveux, mais se confond maladroitement avec la pâleur de sa peau. Sans oublier la finition de la dentelle, chose très importante, car qui vous dit que les hommes n’aiment pas jouer avec ces fantaisies purement féminines ?
    Pour continuer, Kaleï porte constamment une jupette elle aussi à dentelles, particulièrement courtes et transparente. Mais cela, seulement lorsqu’elle prévoit de séduire, car dans le cas contraire, elle se munira exclusivement d’un pantalon très serré et noir, comme le reste de son ensemble. Ce qu’elle aime le plus chez elle, c’est la rondeur enfantine de son visage. Allez savoir pourquoi elle aime cela. Disons qu’en ayant perdu son enfance de façon brève et immonde, elle souhaite se rattraper d’une manière ou d’une autre.
  • Caractère : Kaleï est une personnalité plutôt complexe.
    Autant dire qu’elle est une personne pleine de vitalité, de joie de vivre quand elle le veut bien, et qui malgré son métier sait s’accommoder de ce qu’elle est. Cependant, sa joie de vivre n’est pas la seule chose que l’on peut apprécier chez elle. Elle est aussi d’une générosité certaine, surtout quand il s’agit de son frère voire de ses clients. Elle fait toujours les choses avec application, même si cela la dégoûte, car elle pense que même si la volonté n’y est pas, il faut se donner la peine de réussir. Malgré ce qu’elle dit, elle possède une persévérance digne et respectable, sans compter son silence d’or qui fait d’elle une bonne confidente. Elle est donc un caractère plutôt positif, malgré son existence pas toujours très luxueuse et en harmonie avec ce qu’elle aurait aimé vivre. Elle est débordante d’affection pour son petit frère, et a toujours une pensée pour ses parents, ayant un esprit familial et qui demande de la convivialité. Elle n’est pas non plus du style trop utopique. Juste quelques fois idéaliste et il lui arrive de faire trop de fois la propagande de sa profession, dans sa naïveté et son inconscience. Elle est prête à se sacrifier lorsqu’il s’agit des personnes qu’elle aime, à savoir donc son benjamin qu’elle adore par-dessus tout. Lorsqu’elle a quelque chose à dire, elle le dira avec franchise sans se voiler la face. Elle déteste par-dessus tout le mensonge, et aspire donc à dire la vérité en toute circonstance, quitte à en mourir d’honnêteté. Sa plus grande qualité est sa capacité à se débrouiller, son autonomie, sa débrouillardise, son altruisme aussi qui peut toujours la perdre un jour ou l’autre.
    Elle peut être frauduleuse lorsqu’elle veut arriver à ses fins, et sait défendre ses qualités qu’elle met en avant, non par prétention et orgueil, mais parce qu’elle veut plaire.
    Ses défauts sont par ailleurs sa naïveté qui l’a conduite dans cette voie obscène et sans pitié. Elle ne manque pas d’inconscience aussi lorsqu’il s’agit de prendre en main la vie de son frère, qu’’elle dit plus importante que tout. Malgré cela, elle reste trop souvent enfermée dans sa bulle toute rose qu’est la relation de son frère. Elle refuse souvent de faire face à la réalité, car elle est poussée par son esprit quelque peu idéaliste et utopique, bien que ce ne soit pas poussé à l’excès. Elle a la sale manie de prendre les décisions comme elle le sent, parce qu’elle est caractérielle et s’énerve facilement. Elle perd patience en peu de temps
    , et déteste donc attendre et faire attendre son prochain. Son énervement peut parfois être ponctué par un comportement parfaitement inacceptable, mais que beaucoup supportent et pardonnent à cause de sa gentillesse non surjouée. Elle a tout pour plaire car c’est en faisant face continuellement à la pauvreté et à la dureté de son existence, qu’elle se cultive et en apprend toujours plus. Elle est donc très ouverte, et son naturel la gagne toujours quoiqu’il arrive. Hissée sur son piédestal d’amour excessif et dégoulinant presque de vanité, elle est donc quelqu’un qui en fait toujours plus que ce qu’il n’en faut, ce qui est un mal comme un bien.
    Lorsque ses mauvais côtés ressortent, Kaleï n’est pas foncièrement méchante mais cherche à défendre ses intérêts et à sauver sa vie, parce qu’elle ne veut pas abandonner son cadet entre les mains de son proxénète.

  • Aime : Elle aime par dessus tout, son petit frère, elle qui a une mauvaise vision des hommes avec ce qu'ils lui font subir, elle sait que son petit frère ne la trahira jamais, sa fragilité, et sa maladie, lui donne encore plus envie de le chouchouter. C'est toute sa vie... Elle aime ses parents, qui malgré le crime qu'ils ont comis resteront toujours gravés en elle.
  • Aime pas : Il y a tellement de choses que Kaleï déteste. La vie... en elle-même, tout ce qu'elle a vécu est partit au drame. Elle déteste les hommes, sur qui elle a un mauvais aperçu d'eux. Elle déteste la mafia. Elle n'apprécie pas particulièrement Eliezer, mais ne le déteste pas non plus, il lui a sauvé sa vie et celle de son petit frère après tout.


IV. Autres
  • Rêve, Ambition : Son rêve serait de ne plus être une prostituée, de ne plus vivre aux dépends de Eliezer. Son rêve serait aussi de revoir son petit frère rayonnant, heureux de vivre. Et de trouve une lettre.. ou un souvenir de ses parents qui se seraient peut être dit, que leur mission ne serait pas tout à fait réussie...
  • Cauchemar, Phobies : Elle a peur de perdre son petit frère, et peur de savoir la vérité sur ses parents. Elle a aussi peur des caprices de Eliezer...
  • Groupe : Prostituée ( sous l'autorité d'Eliezer Ethen)


VI. Hors Jeu
  • Comment avez-vous connu le forum ? : Par Eliezer Ethen !
  • Que pensez vous du design du forum ?: Super ! Sombre... Ca suit bien avec le contexte du forum, parce que bon, du rose barbie, ça aurait peut-être moins suivie hein ;)
  • Que pensez vous de l'intrigue du forum ?: Super, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet intrigue ! Et encore plus à rédiger mon histoire !
  • Des remarques ?: Euh pour le moment non, faut que j'apprenne à connaître le forum avant tout ! Même l'exigence des admins ne me dérange pas =O
  • [b]Avez vous lu le Règlement ? Bon code


Dernière édition par Kaleï Rozen le Dim 2 Mar - 2:35, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Kaleï Rozen Empty
MessageSujet: Re: Kaleï Rozen   Kaleï Rozen Icon_minitimeSam 1 Mar - 23:20

[*]Histoire :C'est dans une nuit noire comme il y en avait depuis déjà de nombreuses années, dans les ruelles sombres squattées par les mafieux de Tokyo, que le silence régnait depuis déjà bon nombres d'heures. Cette ambiance s'imposait depuis des années, suite à l'explosion par laquelle Tokyo fut complètement rayée de la carte. Ce fut donc une nouvelle Tokyo, appelé TOKIO-II, une ville sombre, où tueries, viols, prostitution étaient une mode, un véritable business où chacun gagnait son pain.
Un coup de feu partit sans que le silence lui même ne s'y attende. Un deuxième étouffa le premier et résonna avec plus d'ampleur que le précédent. Un petit cri s'échappa, un cri étouffé, qui devint petit pour finalement disparaître ... Deux silhouettes sortirent de l'ombre, essoufflées. L'une des deux avait une arme à la main, de la fumée s'en échappait pour disparaître progressivement dans l’atmosphère. L'une des deux silhouettes, était imposante, plutôt musclée, grande et possédait une morphologie herculéenne.. c'était un homme, qui attirait la main d'une femme, plutôt petite et possédant de longs cheveux blonds qui s'échappaient du chapeau melon qui couvrait ses yeux. Puis de légers bruits de pas s'éloignèrent petit à petit de l'endroit, où le coup fatal fut tiré.
De l'autre côté de la ville, une sonnerie retentit dans la nuit. Un homme caché dans la pénombre et trônant majestueusement sur un fauteuil de cuir, avachi nonchalamment répondit d’une voix lasse et à peine audible:

« Oui?
- Le contact est bel est bien mort!
- Très bien, vous aurez votre récompense dans les prochains jours ... »

Puis, lorsque la femme raccrocha le téléphone, un cri perçant coupa le silence qui s'était de nouveau installé dans la ruelle sombre. Un hurlement qui annonçait leur position, qui confirmait bien qu'ils étaient là, et que c'était eux, qu'il fallait absolument tuer afin qu’ils soient punis de leur crime...

« Vous, là-bas !! Assassins ! »

Quelle ironie ! Eux qui étaient les premiers à mettre la ville sans dessus dessous les insultaient presque de tous les noms ! L’homme du couple somma sa compagne de presser le pas et la tira par l’avant-bras à l’aide de sa force colossale. Celle-ci se laissa entraîner par son compagnon, lorsque des coups de feux se firent entendre. Paniqués, ils sortirent de leur cachette, mais furent pris de court par quelques gouttelettes acides transperçant la couche épaisse du dôme. La femme leva timidement les yeux vers ce faux-ciel et surprit une pluie qui se fondit sur leurs corps, en train de se faire mordre par l’acide contenu dans l’eau. Un rideau aquatique les transperça jusqu’aux entrailles, tandis que des balles de flingues se mêlèrent à leur malheur pour les achever définitivement. Tandis que les hommes de main de la mafia étaient abrités par l’entrée d’un immeuble insalubre, armés jusqu’aux dents, le couple s’effondra lourdement sur le sol. La femme en première, fragile et chétive. L’homme en dernier, protecteur et large d’épaule. Tandis que la pluie favorisait la décomposition de leurs corps ensanglantés, un sillon de sang s’échappa du tas de chair répandu sur le sol, et rejoignit un morceau de papier échoué non loin du visage mortifère de la femme. Une photographie, lentement brûlée par les gouttelettes. Elle représentait deux enfants, souriants, dont une petite fille complexe à cerner jusque dans son regard. Un garçonnet était auprès d’elle et l’enlaçait affectueusement. Le souvenir de famille disparut sous l’embrasement d’un phénomène impitoyable et quasiment intolérant. Néanmoins, leur mission n’avait pas complètement échoué…

Cette union funèbre avait laissé derrière elle deux chérubins d’une gentillesse et d’une innocence à couper le souffle. Le duo se situait dans le quartier de Shinjuku, non loin de la résidence de la mafia. Abrités dans un appartement insalubre, nous apercevions une petite fille lisant un ouvrage aux pages à moitié déchirées, et dont elle dut inventer plus de la moitié de l’histoire pour distraire son écouteur. Le petit garçon avait ses yeux solidement accrochés à ses lèvres, guettant chaque événement avec impatience, une perfusion assaillant son poignet droit et un petit système médical l’aidant à survivre mis en place près de son lit, auquel il manquait malheureusement un pied.
La fillette attentionnée n’était autre que l'enfant du couple tué sauvagement par les mafieux. Lorsqu'elle leva les yeux noisettes de son bouquin, le petit garçon blondinet avait les yeux fermés, allongé dans une drôle de position, partant dans ses songes, s'imaginant des choses que tout enfant de son âge avait en tête, et surtout, il rêvait du retour de ses parents qui lui avaient annoncé qu'ils partaient lui acheter un cadeau pour ses sept années de vécu sur cette Terre. La jeune fille leva les yeux vers la seule horloge de cette maison délabrée où elle vivait depuis toujours. Il était tard, très tard ... Et toujours aucunes nouvelles..
Elle se nommait Kaleï ... Kaleï Rozen, âgée à cette époque de 14 ans. Elle savait très bien où était ses parents, ayant quelques mois auparavant surpris une conversation entre un homme aux cheveux noirs, et son père. La seule phrase que Kaleï avait retenu, et qui résonnait dans sa tête comme résonnerait un coup de feu était "Tuez-le, je vous promets une meilleure vie, pour vous comme pour vos enfants." Kaleï ne voulait pas de parents meurtriers, sa vie lui plaisait amplement en étant entourée des gens qu'elle aimait.

Kaleï s'allongea dans un fauteuil, recouvert d'un drap bleu et humide, usé par le temps. Elle s'empêcha de fermer les yeux, mais la fatigue l'emporta..
Le lendemain, des pleurs sortirent la demoiselle de ses songes. Elle se leva et se mit à courir dans une des deux chambres de la maison, l'enfant, assis dans son lit, avait les joues couvertes de larmes de tristesse en criant à l'aide à sa mère, ou parfois même à son père. Kaleï le réconfortait du mieux qu’elle pouvait, elle savait qu'ils ne rentreraient jamais...et comprenait pertinemment que l’état de santé de son frère s’aggravait.
Peu après l’explosion, de graves séquelles avaient atteintes plusieurs personnes d’une manière ou d’une autre, par rapport aux saletés qui baignaient dans l’air, aux épidémies qui se multipliaient et que personne ne pouvait soigner. Tant de choses qui finalement, atteignirent de plein fouet le benjamin des Rozen. Depuis sa naissance, l’enfant était atteint d’une maladie du sang, imparable et non identifiée par un quelconque médecin. Et de toute façon, quand bien même si sa famille voulait le faire examiner, elle n’en avait pas les moyens et devait se contenter des moyens du bord. Dérober quelques médicaments chez le dernier apothicaire le plus proche, lui passer sous le nez avec habileté et profiter des alarmes défoncées par le vandalisme actuel des adolescents, et lui administrer les soins nécessaires. En constatant la flagrante absence de ses parents, Kaleï comprit qu’elle devrait faire le sale boulot et que faire preuve d’autonomie serait une bonne chose cette fois ci. Elle devrait se montrer courageuse, opiniâtre et persévérante dans chacun de ses gestes, sans omettre l’habileté et la diplomatie. Ces caractéristiques étaient de rigueur pour obtenir ce qu’elle voulait, tandis que les pleurs de son frère s’arrêtèrent subitement. Ce dernier avait blotti son visage larmoyant au creux de son épaule. Pour la première fois depuis qu’ils cohabitaient ensemble, il acceptait de se blottir dans ses bras. Croyant retrouver le parfum de son infante, l’enfant en oubliait de distinguer sa sœur de sa mère et acceptait toute aide venant d’elle. La chaleur de son corps le rassurait, et son insouciance revint au galop lorsque son aînée surprit sa respiration devenue régulière, ce qui signifiait qu’il s’était endormi. Soigneusement, Kaleï l’agrippa gentiment par les épaules et le fit s’allonger pendant son sommeil. Elle le borda convenablement et ferma les rideaux en lambeaux de la petite chambre, au plafond prêt à s’effondrer sur leurs têtes. Elle avait pris pour habitude de jeter un coup d’œil aux fissures, chaque matin à chaque fois qu’elle se levait. Ordre de ses parents, qui lorsqu’ils risquaient de ne pas revenir, lui confiaient quelques tâches qu’elle devait absolument effectuer. L’actuelle était de dérober les médicaments permettant de soigner son frère et d’atténuer sa douleur. En passant une main sur son front aussi rond et scintillant qu’une coquille d’œuf marronne, elle sentit la fièvre assaillir son doux visage et le faire suer de part et d’autre sur son corps. Une moue contrariée se dessina lentement chez Kaleï, qui préféra agir maintenant ou jamais. Elle se vêtit rapidement en ôtant en deux temps trois mouvements sa chemise de nuit. Elle s’accapara les derniers vêtements qui lui restaient, soit un gilet et un pantalon formant un ensemble plutôt sportif, camouflant sa lingerie fine et dentelée. Depuis quelques années, ses formes féminines se développaient, rendant les courbes de son corps sinueuses.
Elle ne prévint pas son cadet, persuadée qu’il ne se réveillerait pas avant longtemps. Elle ouvrit avec difficulté la porte d’entrée, que ses parents avaient barricadé par précaution. Elle ôta les planches de bois qui faisaient de leur cocon un havre de sécurité et de paix. Alors que l’immeuble où ils habitaient était constitué d’un ou trois étages, elle descendit les escaliers avec rapidité et agilité. Elle prit le temps de se couvrir en hissant son col de telle sorte qu’il camouflait parfaitement sa gorge. Elle sortit et se rendit compte de la fraîcheur hivernale. Elle frissonna et parcourut les longues et étroites ruelles qu’elle avait l’habitude de visiter. Elle les connaissait par cœur à force d’y faire quelques commissions, que ce soit en fouillant dans les poubelles ou en volant. Chaque journée avait sa part de frayeur et de fraudes.


Dernière édition par Kaleï Rozen le Dim 2 Mar - 2:35, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Kaleï Rozen Empty
MessageSujet: Re: Kaleï Rozen   Kaleï Rozen Icon_minitimeSam 1 Mar - 23:21

Alors qu’elle poursuivait son avancée dans les rues de Tokio-II, elle repensa subitement au visage de ses parents. Ils apparurent en flash dans sa tête et des larmes affleurèrent à la surface, pour humidifier ses yeux puis ses joues. Elle se força à ne pas craquer lorsqu’elle aperçut au loin le petit commerce que ses parents dévalisaient, afin de sauver la vie de leur fils et de satisfaire les besoins de leur fille. Il s’agissait d’un petit magasin suffisamment spacieux pour contenir un espace pharmacie, et un autre plus alimentaire et bazar. Il consistait à se procurer les choses les plus inutiles ou nécessaires à la survie de chacun, et observant soigneusement la porte vitrée complètement martelée de coups, elle s’approcha à tâtons.

C'est à pas feutrés qu'elle entra dans la pharmacie où combien de médicaments étaient exposés. Kaleï jouait à parcourir tous les rayons. Elle tourna la tête et enfouit une boîte sous son tee-shirt, précisément, sur sa poitrine. Elle en prit une deuxième et fit mine de s'intéresser au prix, pour finalement la reposer et quitter la pharmacie. Une fois sortie, elle s'enfuit en courant dans les ruelles. Elle passa sous un pont, où combien de SDF y trainaient, lui courant après dans l'unique but d'avoir son corps. Kaleï réussissait toujours à leur échapper avec tant de bien que de mal ! Elle monta les marches comme une flèche, et atterrit devant sa porte, le souffle court, essoufflée par son périple. Elle ouvrit la porte qui grinçait toujours affreusement lorsqu'on l'ouvrait.
Elle entra dans la chambre de son frère, celui-ci n'était plus dans son lit, elle cria après lui, inquiète, elle parcourut toutes les pièces pour revenir dans sa chambre, mais il sortit de sous son lit. Le garçonnet s'était sûrement réveillé, et n'ayant pas vu sa sœur, il s'était caché de peur que quelqu'un vienne l'enlever. Elle porta son petit frère dans ses bras, le posa délicatement dans son lit, et le borda. Elle sortit le médicament de son tee-shirt, et expliqua au petit garçon que c'était pour ne pas les perdre. Elle sortit une cuillère de la boîte, le souffle encore un peu court, et versa un liquide jaunâtre. Elle pinça le bout du petit nez du blondinet et lui fit avaler le médicament. Normalement, le médicament agissait en dix minutes, et le garçon devait s'endormir. Mais là, même au bout d'une demi-heure, il semblait toujours réveillé. Kaleï lui lisait des histoires, lui chantait des chansons, et jamais la fatigue venait frapper à la porte de son petit frère. Le médicament n'agissait pas. L'enfant allait de plus en plus mal, et cela se voyait.
Kaleï sortit de la chambre et fit les cent pas pendant dix bonnes minutes. Il fallait trouver de l'argent à tout prix, trouver le moyen de sauver ce petit corps frêle qui ne demandait qu'à vivre.

Pendant des années, Kaleï volait sans cesse les meilleurs médicaments pour soigner son petit frère. Mais plus il en prenait, moins il agissait. Kaleï s'en voulait, seuls ses parents savaient ce qu'il fallait prendre, d'habitude c'était toujours eux qui volaient ses médicaments, et son petit frère s'en sortait très bien. Il avait maintenant 11 ans. Mais toujours aussi frêle.. Kaleï était beaucoup plus responsable, elle savait un peu plus ce qu'était la vie à présent. Elle n'avait toujours pas trouvé d'argent, et c'était plutôt devenu un cas critique. Lui vint alors une idée malsaine. Ces hommes sous le pont... Ils n'avaient pas beaucoup d'argent, et pour le peu qu'ils en avaient, ils les offraient aux demoiselles qui acceptaient de donner leur corps. Elle était déjà tombé sur des scènes obscènes entre l'un d'eux, et une jeune fille du même âge qu'elle à peu près, elle en était choquée. C'est sur un simple petit montage de tête, que Kaleï prit son frère entre quatre yeux et lui avoua que ses parents allaient bientôt revenir, qu'en attendant, quelqu'un allait s'occuper de lui, pendant que la demoiselle allait les chercher. Un mensonge que son frère avait vite cru. Kaleï le serra dans ses bras en lâchant une larme, et partit dans ce coin malsain, la tête baissée, la tristesse dans son regard...
Le pont était autrefois un terrain vague comme les autres, situé non loin des trottoirs où les autres prostitués venaient effectuer leur dur et abject labeur. Le tout était d’être raffiné, de ne pas provoquer sans délicatesse et sensualité, car quelques fois, des clients trop exigeants méprisaient la ringardise. Alors que Kaleï s’avançait près du pont, jadis une terre fragile qui, au fil des pluies acides forma cette voûte terreuse sous laquelle se trouvaient des ivrognes, elle tremblotait comme une feuille d’automne. Ses jambes flageolaient sous son poids, elle se perdait dans des visions futures dont elle n’imaginait même pas l’ampleur. Elle cherchait à se rassurer en se disant qu’elle faisait cela pour son petit frère, et que la vergogne ne devait s’éprendre ni de son cœur, ni de son âme. C’était un fait. Constatant que sa tenue vestimentaire n’était pas propice à un moment très sensuel et stimulant, elle descendit le zippe de sa veste tout en dévoilant sa lingerie qu’elle n’aurait jamais osé montrer, si ses parents étaient encore là. Elle interpella les ivrognes qui se retournèrent à son appel, bouteilles de bière ou de saké en main, la voix typiquement branleuse et le teint spécialement pâle. Etaient-ils passé au rouleau compresseur pour avoir une telle tête de déterrés ? Rebutée par leur aspect, elle recula de quelques pas mais ils répondirent à ses premières interpellations. Elle s’immobilisa. Terrifiée.
« Hé toi là, ma jolie. Viens par ici !
Leurs rires étaient enroués par la cigarette, leurs poumons probablement encrassés et dégageant une odeur âcre que Kaleï détestait par-dessus tout.
Pour ne pas arranger les choses, ils se levèrent et s’approchèrent d’elle. Leur démarche bancale l’horrifia deux fois plus que leurs dents jaunies par le tabac. Ils empestaient l’alcool à plein nez.
-Qu’est-ce qu’une adorable donzelle comme toi fiche ici ?
Ils l’encerclèrent, souhaitant la voir de plus près, l’observer sous tous les angles. Ils auraient plongé dans son décolleté si ils l’auraient voulu par-dessus tout, mais ils semblaient freinés par quelque chose.
-Mon travail. Répondit-elle, un sourire forcé apparaissant sur sa figure.
Les ivrognes froncèrent les sourcils et l’un des deux hommes prit de l’avance par rapport à son compagnon d’infortune. Et lui tendant une main plus ou moins salie par la terre sur laquelle il s’avachissait, il sembla intéressé par son salaire :
-Combien tu prends ? »
La réponse fut brève, précise, très gourmande aussi. Pour sa première soirée de travail, Kaleï voulait faire les choses bien et avec application. Hors de question de s’en aller les poches vides sous prétexte qu’elle était trop craintive pour faire ce « métier ». Si on pouvait appeler cela ainsi. Aussitôt, le prince pas charmant du tout l’agrippa gentiment par la taille et l’entraîna dans un coin isolé, non loin de l’immense morceau de terre faisant office de pont. Sans opprobre, il la pressa contre le mur bétonné, et se délecta de la douceur de sa peau tout en s’imprégnant de son parfum, embaumant ses habits et cela avec quelques baisers enflammés. La gamine parut plus que gênée, et fermant les yeux, coupable et couverte d’humiliation, elle repensa à ses parents et surtout à ce frère qui l’attendait désespérément dans son sommeil. Alors qu’elle se sentit entièrement dénudée, elle revit leur sourire, tous réunis autour d’elle malgré la noirceur de ce monde dans lequel ils vivaient. Il n’y en avait pas un pour attraper l’autre, ils avaient tous une joie de vivre illimitée. Mais maintenant qu’ils étaient séparés par les frontières de la mort, plus personne ne pouvait guider mademoiselle Rozen, complètement abandonnée dans les bras d’un porc jouant de sa bestialité et de sa supériorité pour lui en faire voir de toutes les couleurs. Le chemin de sa virginité fut violé, et l’image de ses parents et de son frère se brisa en mille morceau, comme un miroir sur lequel on aurait projeté un objet d’une masse considérable. Un bruit assourdissant emplit son esprit, et dès que l’obscénité fut achevée, elle reçut en récompense de son travail pratiquement invisible une petite liasse de billets de yens. Elle fut quasi émerveillée par cette petite richesse, un sourire crispé, le cœur au bord des lèvres, la poitrine dénudée, ses vêtements répandus autour d’elle. Comme un pantin désarticulé, elle éprouva beaucoup de difficulté à se relever de ce cuisant échec ponctué par une réussite. Elle enfouit les billets dans sa lingerie qu’elle s’empressa de remettre sur son corps frêle et innocent, et voulut s’enfuir à toutes jambes. C’est ce qu’elle fit.

Lorsqu’elle se retrouva devant l’entrée de son appartement, elle fut surprise de remarquer l’entrouverture de la porte. Un courant d’air frais avait laissé s’échapper toutes les mauvaises odeurs qui empestaient les environs. Suspicieuse et comprenant que quelque chose clochait, la prostituée initiée poussa la porte qui s’ouvrit dans un grincement perceptible. Elle trembla au rythme de ce sinistre bruit, et remarqua que la pièce, normalement bordélique était méthodiquement rangée. Chaque objet était à sa place initiale, comme le faisait sa mère lorsqu’elle était encore sur cette triste Terre. L’adolescente n’osa pas faire un pas de plus. Elle repensa soudainement à son frère. Et si il n’était plus là ? Si on s’était emparé de lui pour se venger de la faute qu’avaient pu commettre ses parents ? Terrorisée, elle vainquit sa peur et accourut dans la chambre de sa seule famille. Elle défonça la porte de la pièce et à sa grande stupeur, elle trouva à son chevet un homme d’une beauté, d’une prestance inégalable et invraisemblable. Tranquillement et assis avec une droiture exceptionnelle, il lisait une histoire à son cadet tout juste réveillé, considérant l’intrus avec une curiosité visible. Kaleï s’avança, stupéfaite, pointant d’un index tremblant l’individu. Il leva la tête en sa direction et un petit sourire apparut dans l’ombre, y suintant.
« Oh ! Kaleï-san ! Je vous attendais… »

Depuis cette étrange rencontre répondant au nom d’Eliezer Ethen, Kaleï accepta de lui rendre service en vendant son corps pour lui. En échange de tout ce qu’elle faisait pour sa maison close, il s’occupait du traitement de son petit frère qui gagna une occasion de vivre plus longtemps. S’accrochant à ce dernier espoir, Kaleï semble aussi s’agripper à la considération que son proxénète lui voue, par peur de perdre sa confiance et de faire se rompre le contrat…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Kaleï Rozen Empty
MessageSujet: Re: Kaleï Rozen   Kaleï Rozen Icon_minitimeDim 2 Mar - 1:02

Bienvenue, ô toi nouvelle prostituée!

Le niveau d'écriture est bien évidemment satisfaisant et aucunes fautes ne m'a sauté dessus pour me violer d'énormité (comme cela a pu arriver xD)

Je soulève néanmoins certaines obscures incohérences par rapport à la catégorie rêves/ambitions de ton personnage qui souhaite pouvoir vivre ailleurs, en France par exemple.
Cependant, il n'y a pas d'ailleurs. Et n'en aura sûrement jamais dans les esprits fermés des habitants de la ville, qui sont sencé avoir totalement oublié le reste du monde. Pour eux, le monde se limite à Tokyo-II.
Si tu pouvais corriger ce petit détail.

Deuxièmement, les pluies acides ne sont pas torrentielles. Il pleut peu à Tokyo-II, du moins pour les pluies acides, le dôme jouant un rôle écran. L'acidité découle des infiltrations. (x_x)

Ensuite il me semble y avoir une incohérence dans ton histoire par rapport à la maladie du petit frère.
Il a une maladie incurable, ou du moins, inconnu des medecins. Les parents, de leur vivant, arrivaient pourtant à voler des médicaments qui lui permettaient de rester en vie. Soit. Mais une fois mort, Kaleï ne sent sort plus (logique pour la pauvre petite)
Mais Eliezer arrive, et il connait le remède?

Voici mes petits commentaires (j'aime ton histoire hein, mais faut être cohérent comme dirait la grande manitou)
Vois ce que tu peux faire et je reviendrais en courant lire ça.
Chu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Kaleï Rozen Empty
MessageSujet: Re: Kaleï Rozen   Kaleï Rozen Icon_minitimeDim 2 Mar - 2:34

Corrigé.

Pour ce qui est de la maladie, oui, elle est encore inconnue, mais Eliezer, ne l'oublions surtout pas; j'te signale, n'aime pas les femmes, n'oublie pas que je suis sa prostituée, donc il me manipule, d'où le fait qu'il me dise qu'il connait le remède.

Ensuite pour les médicaments, ils ne marchent pas efficassement, ils ralentissent juste le processus que subit son petit frère, je ne vois rien d'incohérant. Tu comprends peut-être mieux dans cette version ?? lol

(reveil =PPP)

Soit, tout est corrigé ma grande !

Edit Nate ~~> Encore heureux qu'il soit manipulateur (ou irait le monde, sincèrement?) Disons que des médicaments qui sont pris alors qu'une maladie est inconnue, ça peut surtout faire creuver plus vite, c'est pour cela que je m'interrogeais.
Mais soit!

Je laisse donc le soin à Eliezer de te valider!

Edit Kaleï ~~> Bah peut-être mais que veux tu.. Ils sont bien trouvés ! Après tout, beaucoup ont été atteint de cette maladie, donc les "on dit" tournent vite ;) C'était juste pour le maintenir en vie jusqu'au jour où cette maladie pourrait enfin être soignée.

Arf, vué il me manipule ce ... biiiiip ^^ Lol
Oki ben justement je lui demandais par message quand il viendrait m'accepter ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Kaleï Rozen Empty
MessageSujet: Re: Kaleï Rozen   Kaleï Rozen Icon_minitimeDim 2 Mar - 17:05

Bon, j'prends mes fonctions mwa! =3
Merci Nate de ton intervention! ><

Il est vrai que l'histoire des médicaments est peut-être douteuse, mais selon le contexte de l'histoire de Kaleï, on peut imaginer que les effets aient été modifiés sur l'organisme du petiot, à force de les prendre.

Pour ce qui est de la présence d'Eliezer qui sait toujours tout, on comprend vite qu'il a un lien avec l'histoire de ses parents, et bien que ce ne soit peut-être pas énoncé clairement, je pense que ça mérite tout de même d'être un minimum clair.
Pour ce qui est de la soi-disant connaissance du traîtement, évidemment comme l'a dit Kaleï, Eliezer est un manipulateur et s'est juste servi des états d'âme de la demoiselle pour avoir une marionnette de chair en plus pour sa maison close. D'où l'esprit très malsain de notre BBT, n'est-ce pas? Comme dit Nate, où irait le monde si Elie était tout gentil tout mignon? Né? Un Eliezer sans plan foireux est comme une tartine sans Nutella.
De pluche, on s'est arrangé toutes les deux (avec Kaleï) au sujet de la finalité de son histoire et des petits mystères qui y sont plus ou moins expliqués, donc...

Je ne blablatterai pas plus longtemps. Si Nate n'a plus rien à dire, et comme notre BAT a soulevé les points les plus gênants maintenant gommés de ta fifiche, je te valide Kaleï et te souhaite un bon rpg!

Survis comme tu peux comme dirait Tsukiyo! =)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Kaleï Rozen Empty
MessageSujet: Re: Kaleï Rozen   Kaleï Rozen Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Kaleï Rozen
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
~ { Autopsied } ~ :: Et c'est tout ? :: Musée des souvenirs-
Sauter vers: