~ Miko [freelancer] ~ {fini}

I. Identité

[*]Nom : Yokuso
[*]Prénom : Lee-Ann appelée Miko
[*]Âge : 22 ans
[list][*]Date de naissance : Le 3 février

II. Contexte Historique

[list][*]Nationalité : Sa mère avait des origines françaises de par sa propre mère, sinon son père est un japonais de pur souche. Malheureusement, elle a eu la malchance de naître sous le dôme de Tokyo II, sinon, que serait-elle venue faire ici ?

[*]Famille : Miko vient d'une famille bourgeoise, sa mère, Ai, est morte en donnant la vie à Miko et son père a toujours vécu dans le souvenir de sa femme. Miko a été élevée par une nourrice et un jour, elle s'est enfuie avec un garde du corps avec qui elle s'est mariée. Ils ont eu un fils, Kenshin. Mais, aujourd'hui, Miko n'a aucun souvenir d'eux et d'ailleurs, personne ne sait s'ils sont en vie.

III. Informations Complémentaires

[list][*]Apparence Physique : • Miko est une jeune femme de taille moyenne, ce qui n'empêche pas sa silhouette d'être longiligne. Sa démarche est assurée mais aussi et surtout gracieuse, féline et légère lorsqu'elle se trouve sur scène. Elle est plutôt bien faite : sa poitrine n'est ni trop petite, ni trop grosse, elle a une taille de guêpe, un ventre plat et musclé juste ce qu'il faut. Au creux de ses reins se trouve trois petits papillons en envol, remontant vers le haut de son dos. Ses fesses sont rebondies mais ses jambes sont un peu courtes à son goût. Ses chevilles sont fines et sur la cheville gauche, elle a une cicatrice due à une brûlure qu'elle s'est faite enfant. Ses pieds sont petits et fins également, ce qui fait qu'elle peut avoir des difficultés pour trouver chaussure à son pied !
• Comme toute Asiatique, cette jeune femme possède de longs cheveux noirs qui glissent en cascade jusqu'au milieu de son dos environ. Ceux-ci ont toujours été une grande fierté pour Miko qui en a toujours pris le plus grand soin. Elle fait tout pour les rendre brillants, de toute façon, elle n'a pas le choix pour garder son emploi, ou plutôt avoir de bons pourboirs. D'ailleurs ses cheveux noirs font extraordinairement bien ressortir ses yeux : ils sont bleu azur et un liseret vert clair entoure son iris. Certains jours, notamment par grand soleil ou lorsqu'elle est heureuse, ses yeux virent au gris bleuté et au contraire, lorsqu'elle est triste, ils peuvent avoir une teinte plus verte. En fait, les yeux de Miko, tout comme le reste de son visage, ressemblent étrangement à ceux de sa mère. La jeune femme a un regard que les gens qualifient souvent de mystérieux mais c'est plutôt parce que Miko elle-même ne sait pas quels mystères cache son passé. Lorsqu'elle sourit franchement pourtant son regard s'illumine et ses pommettes se rehaussent ce qui lui donne un air presque angélique. Elle a d'ailleurs un visage très expressif et elle cache donc difficilement ses émotions.
• Les traits de son visage sont très fins et on peut dire que Miko est plutôt une jolie fille. Ses lèvres sont charnues et légèrement rosées mais, de toute façon, elle met le plus souvent du rouge à lèvres. Sa peau est de couleur ivoire, mais qui rougit parfois facilement : dès qu'elle a une émotion forte, lors d'un changement brusque de température par exemple. Ainsi, elle a tout le temps les joues rosées en hiver. Ses sourcils sont fins et bien dessinés, ses cils eux sont plutôt courts et droits. Au coin de son oeil droit, juste en dessous, se trouve un petit grain de beauté, marque qu'elle a depuis sa naissance. Une mèche rebelle traîne toujours dans les yeux de Miko et elle a pour habitude de la chasser d'un léger coup de tête ou du bout des doigts.
Ses doigts sont fins mais d'une longueur tout à fait normale pour sa taille, et ses ongles sont soignés, bien qu'elle les laisse au naturel très souvent, et pour cause, en ces temps, acheter du vernis pour les ongles est pour le moins superficiel non ? D'ailleurs, Miko ne se maquille que très rarement ! Elle ne porte pas non plus de bijou hormis une bague, seule trace de son passé, qu'elle a glissé le long d'une cordelette noire en tissu et la garde en permanence autour de son cou, le plus souvent caché sous son haut. L'inscription qui se trouve dans cette bague la laisse penser qu'elle a pu être mariée ou avoir été fiancée peut-être.
• Miko aime bien jouer avec ses cheveux : elle les coiffe, les laisse détachés, les attache simplement avec un élastique... Tout dépend de son envie ! Côté vestimentaire, elle porte plutôt des vêtements passe partout : couleurs foncées, jeans, chaussures plates.

[*]Caractère : Miko n'attend rien de spécial de la vie en ce bas monde. Malgré tout, elle essaie d'être enjouée, ou plutôt de chercher les points positifs dans chaque chose : en fait, elle essaie souvent de se rassurer elle-même plus que les autres. En effet, l'espoir d'une amélioration proche est la seule chose qui la fait tenir en quelque sorte. La jeune femme part du principe qu'un sourire ne coûte rien et peut faire bien plus, aussi affiche-t-elle souvent des sourires légers, même si elle ne le fait pas de tout son coeur.
Par moments, il lui arrive quand même d'être lasse de sa vie, fatiguée de devoir attendre, dans ces périodes là, elle a presque envie de pleurer constamment mais là encore, s'efforce de jouer la comédie de la fille enjouée. De toute façon, elle ne voudrait pas montrer ses problèmes puisqu'elle dévoilerait une sorte de faiblesse de sa part. En fait, il faut avouer que Miko est une jeune femme plutôt fière : elle n'avouera jamais qu'elle a besoin d'aide même si parfois les faits sont là.
Elle a aussi une légère tendance à la kleptomanie : telle une pie, tout ce qui brille l'attire irrésistiblement. Sûrement est-ce dû à ses origines bourgeoises. Si elle passe une nuit avec un homme, il peut lui arriver, si celui-ci dort encore au moment où elle s'en va, de se servir dans son porte-monnaie ou prendre des choses qui ont de la valeur. Jusqu'à présent, aucun d'eux n'est venu réclamé son dû, quand bien même ils savent où elle se trouve tous les soirs. Après tout, c'est le jeu non ? Elle ne sait pas pourquoi, mais elle reconnaît très vite les toiles ou les objets d'art ou antiquités rares. En fait, durant son enfance, son père a insisté pour qu'elle ait des cours d'histoire de l'art, ce qui fait d'elle une voleuse redoutable...
Miko a parfois des sortes d'absences dues à des flashs qu'elle ne comprend pas trop et pense que ce sont des souvenirs de sa vie d'avant. Elle ne sait pas trop comment agir face à cela et parait souvent déboussolée suite à ces flashs. Malgré tout, elle n'a pas de souvenirs précis et est toujours amnésique. Peut-être est-ce justement dû à son amnésie, mais Miko est très tête en l'air : elle oublie souvent des rendez-vous ou des petits détails. Elle a beaucoup de mal à se souvenir du visage des gens, ou plutôt à associer les prénoms aux visages des personnes qu'elle connaît juste de vue.
La jeune femme est plutôt douce et on dit parfois qu'émane d'elle une aura réconfortante, apaisante. Miko ne sait pas quoi répondre à cela mais finit par penser qu'il doit y avoir une part de vrai là dedans.
Elle est plutôt intelligente et joue de cela, en profitant pour manipuler un peu ceux qu'elle rencontre. Elle aime beaucoup jouer des rôles qu'elle s'invente pour coller à un scénario. Il faut avouer que le jeu qu'elle préfère reste encore celui si excitant du jeu de séduction avec un homme qui lui plaît. Attention pourtant à ne pas devenir lourd, ce n'est pas une prostituée et elle pourrait se montrer froide et sèche avec vous ! Ne pensez pas non plus que c'est parce que vous l'avez rencontré et avez parlé avec elle un soir que vous la connaissez bien : c'est en fait plutôt le contraire pour tout avouer. En effet, Miko n'aime pas beaucoup qu'on connaisse son histoire et très peu de gens savent qu'elle est amnésique. Elle s'invente différentes "vies" qu'elle aurait voulu ou détesté avoir, selon les émotions qu'elle veut susciter chez celui qui l'écoute. Bref, elle adore se mettre en scène et a une imagination débordante pour cela !

IV. Autres
[list][*][*]Rêve, Ambition : La jeune femme n'a pas vraiment d'ambitions si ce n'est peut-être retrouver sa mémoire, espérant que ceci l'aide à trouver des explications dans beaucoup de ses comportements. Et surtout, plus que toute autre chose, elle rêve de survivre ou peut-être mieux, de vivre tout court. Parfois, elle espère que quelqu'un faisant partie de son passé oublié surgira et la sortira de sa misère mais elle n'a même pas la force ou l'envie de chercher à provoquer une telle chose.

[*]Cauchemar, Phobies : Bien qu'elle ne sache pas pourquoi, elle a une peur bleue du sang. De même, lorsqu'elle se retrouve dans certaines rues peu fréquentées, particulièrement de nuit, il lui arrive d'avoir certaines visions d'agressions, presque des crises d'angoisse. C'est pour cela qu'elle a toujours sur elle une bombe au poivre, bien qu'elle essaie d'éviter au maximum de traîner dans des endroits plutôt mal-famés ou déserts.

[*]Groupe : Free-Lancers

VI. Hors Jeu
[list][*]Comment avez-vous connu le forum ? : Grâce à un partenariat ^^
[*]Que pensez vous du design du forum ?: Il colle très bien à l'ambiance !
[*]Que pensez vous de l'intrigue du forum ?: J'aime beaucoup mais c'est vrai qu'il faut pas avoir des tendances dépressives sinon
[*]Des remarques ?: 550 mots... ça me rappelle la prépa T_T (sauf que là j'aurais pas le stress de dépasser ;) )
[*]Avez vous lu le Règlement ? Bon Code

• Histoire : Ai, jeune fleur de 18 ans à peine, issue de la bourgeoisie, fut "présentée" à un homme qui avait 35 ans. Bien entendu, vous aurez compris le but de cette présentation : un mois plus tard, ils se marièrent. Au départ étrangers l'un à l'autre, Ai et Fumihiro se découvrirent peu à peu et commencèrent à éprouver certains sentiments : plus que de l'amour, Ai éprouvait une admiration quasi malsaine pour son mari, au point qu'elle n'hésitait pas à sacrifier de sa personne pour satisfaire ses désirs, tous, même les plus pervers... Le plus pervers de ceux-ci était certainement lorsqu'ils se livraient à des petites séances de torture et surtout, que Fumihiro se délectait du sang qui coulait des blessures de la jeune fille. Peu à peu il l'initia à ce genre de pratique jusqu'à lui faire découvrir, son plus grand et plus pénible secret : des sortes de réunions auxquelles lui, le père d'Ai mais aussi d'autres bourgeois, participaient. Et oui, si vous ne l'avez pas encore compris Fumihiro était ce qu'on appelle un vampire. Ai ne fut pas effrayée, et comme hypnotisée par cet homme si charismatique, elle se laissa entraîner, tuant hommes ou femmes et dégustant leur sang encore chaud, persuadée par son mari qu'elle descendait d'une longue lignée de ces êtres de la nuit...
Deux ans après leurs noces, Ai tomba enceinte. Au grand bonheur de toute la maisonnée (oui, ils avaient de nombreux domestiques et gardes du corps), elle attendait non pas un mais deux enfants ! La grossesse se déroula plutôt bien, même si Ai avait tendance à être très fatiguée, mais, selon les médecins, ceci était tout à fait normal. Elle ressentit au beau milieu de la nuit les contractions signifiant que la venue au monde des bébés était proche et un médecin fut tout de suite appelé pour l'aider à accoucher. Pourtant, celui-ci avait du mal à soulager la jeune femme qui souffrait énormément... Le travail se prolongeait mais le médecin ayant suivi de piètres études, ne voyait pas comment aider sa patiente. Fumihiro refusait catégoriquement que celle-ci soit emmenée à l'hôpital : toute sa famille avait vu le jour dans ce manoir et il en serait de même pour ses enfants ! Cette folie fut certainement la plus lourde de conséquences de ce "vampire" puisque, l'accouchement durant trop, seul un enfant put voir le jour. La jeune femme, à bout de forces et victime d'une hémorragie, rendit son dernier souffle avant que l'autre petite fille ne puisse naître... C'est ainsi que, tragiquement, en emportant trois vies, la petite Lee-Ann commença sa vie. Trois vies ? Eh bien oui, en plus d'emporter celle de sa soeur et de sa mère, son père, fou de rage suite au décès de sa femme tua, dans un désir sanguinaire, le médecin, le tenant pour responsable de cette mort.


Ce jour est resté un tabou dans le manoir où Lee-Ann a passé sa vie. D'ailleurs, elle n'a jamais su qu'elle aurait dû avoir une soeur jumelle bien que son prénom même porte le deuil de l'enfant. En effet, Fumihiro et Ai avaient décidé de nommer les petites filles respectivement Lee et Ann et la survivante porta donc les deux acronymes. Tous les domestiques de la maison vantaient les qualités de sa mère et particulièrement la nourrice qui l'éleva : elle lui répétait à tord et à travers qu'elle lui ressemblait. Le père de Lee-Ann était très distant avec elle et la petite fille ne comprenait jamais pourquoi. Parfois, il lui arrivait, lors de crises de folie, de l'appeler Ai. Ceci perturbait quelque peu la fillette et tout le monde justifiait cela par le chagrin que Fumihiro ressentait toujours suite au décès de sa femme. Lee-Ann sortait peu, pour ne pas dire jamais, de chez elle : un précepteur était chargé de son éducation et elle n'avait pas non plus d'amis de son âge.
Au fil des années, son père l'appelait de plus en plus souvent Ai jusqu'à ne plus du tout la nommer par son prénom, alors qu'elle était adolescente. En fait, plus personne ne le lui disait mais elle était le portrait craché de sa mère et Fumihiro croyait être face à celle qui était la femme de sa vie. Mais, la personnalité de Lee-Ann n'était pas aussi modulable que celle de sa mère. D'ailleurs, malgré tout les efforts de son père, la jeune fille n'était nullement fascinée par les forces occultes, le sang et la violence et encore moins les vampires : elle était bien plus fascinée par les paysages qu'elle pouvait voir dans des livres d'art, contrastant de loin avec la vue qu'elle avait de sa fenêtre. Depuis que la jeune fille avait 13 ans environ, son père la convoquait régulièrement dans son bureau, entretiens pour le moins sordides au cours desquels il était en proie à des délires et rappelait des souvenirs qu'il avait avec Ai à Lee-Ann. L'adolescente était rodée à cet exercice et parvenait à ne plus faire attention au comportement de son père.
Après d'âpres négociations, elle parvint à convaincre son paternel de l'envoyer au lycée privé de la ville afin de sortir un peu de ce manoir où elle se sentait étouffer. Il avait accepté à la seule condition qu'elle ait un garde du corps pour ne prendre aucun risque. Ceci agaçait Lee-Ann au plus haut point mais elle n'avait pas le choix, si elle voulait voir un peu autre chose... Le garde du corps qui fut engagé pour veiller à sa sécurité avait une vingtaine d'année et, pour tout avouer, il ne déplaisait pas à Lee-Ann mais, celle-ci n'avait jamais connu d'autre homme que son père et les domestiques. Et puis, qui pourrait s'intéresser à quelqu'un comme elle ?
Pour elle, aller au lycée fut plutôt une déception : elle ne connaissait rien de la vie et on la trouvait naïve sur certains points. Du coup, elle était devenue la tête de Turc de certaines personnes qui s'amusaient de sa crédulité. Mais, elle-même les trouvaient pitoyables de stupidité et ils n'avaient d'ailleurs aucune conversation. Ainsi, Lee-Ann restait souvent seule, lisant un livre sur un banc de la cour. Elle discutait parfois avec certaines personnes et restait aimable même avec ceux qui l'agaçait. Dans le même temps, elle se confiait de plus en plus à son fameux garde du corps jusqu'à y trouver un ami qu'elle cherchait tant. Ils se rapprochèrent sans s'en rendre compte et Lee-Ann l'appréciait de plus en plus, sans pour autant y voir autre chose que de l'amitié.


Les années passèrent, Lee-Ann avait fêté ses 16 printemps. En soi, rien n'avait changé dans sa vie : le lycée, les domestiques, son père et Ryu, son garde du corps. Cet homme qui occupait une place de plus en plus importante dans sa vie, son esprit et même si ceci lui déplaisait, son coeur... D'ailleurs, son père, témoin de ce rapprochement supportait mal cela et plongeait dans des crises de folie de plus en plus longues et démentes. Lee-Ann, même si elle n'éprouvait que peu de sentiments à l'égard de cet homme, s'inquiétait pour sa santé. Un soir, il fut pris dans une crise plus forte que les autres (en fait, il était en manque de sang u_u) et s'époumonait littéralement dans sa chambre, brisant tout ce qui lui tombait sous la main. C'est dans cette ambiance que la jeune fille rentra chez elle, et, interloquée, interrogea les domestiques :
"Quel est ce raffut ?
-C'est votre père mademoiselle... Il vous réclame, il ne cesse de crier le nom de Ai...
-Je ne suis pas Ai, répondit sèchement Lee-Ann en lançant un regard noir à la servante qui avait parlé. "
Elle en avait assez qu'on ne cesse de la comparer à sa mère, qu'elle n'avait jamais connu mais polluait pourtant littéralement sa vie. Mais, en voyant la crainte des domestiques et entendant les cris de son père, elle soupira et monta lentement les marches. Arrivée à l'étage, elle hésita une seconde, le coeur serré et l'appréhension la gagnant. Elle avait dû calmer son père quelques fois déjà et elle n'aimait vraiment pas faire cela mais... c'était de toute façon trop tard, elle avait déjà frappée doucement à la porte. A l'intérieur du bureau de Fumihiro, le silence se fit. L'adolescente dit d'une voix douce, redoutant la réaction de l'homme :
"Père..."
Espérant qu'il l'ait reconnue, elle posa la main sur la poignée et ouvrit doucement la porte. Il faisait sombre dans la pièce et seul le feu de la cheminée apportait une légère lumière. Lee-Ann plissa les yeux, cherchant où pouvait être son père. C'est alors qu'une voix se fit entendre derrière elle :
"Ai ?"
Surprise, Lee-Ann se retourna et le regarda, ouvrant la bouche pour lui répondre mais, avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, Fumihiro se jeta à ses genoux et lui baisa les mains :
"Ai... Tu es revenue... J'ai eu si peur que tu m'abandonnes !"
Incapable de bouger, la jeune fille se contenta de baisser le regard vers son père et son sang se glaça lorsqu'elle remarqua que sa silhouette était secouée de soubresauts. Etait-il vraiment... en train de pleurer ? Lee-Ann ne savait pas comment agir et resta muette alors que son père continuait :
" Ai... Je t'en prie, reste avec moi ! Pour toujours... "
Finalement, l'adolescente passa doucement ses mains dans le dos de son père et l'enlaça contre elle : après tout, pourquoi ne pas participer à sa folie... Se prendre pour sa mère le temps de le calmer, à quoi cela l'engagerait-elle ? Elle murmura, n'arrivant pas à parler normalement, encore sous le choc :
" Fumihiro... je ne t'ai jamais abandonné... "
Elle s'accroupit pour faire face à son père et prit son visage entre ses mains :
" J'ai toujours été là pour toi et je le serai toujours... Mais tu sais bien que..., elle hésita, détournant légèrement le regard puis plongea son regard dans le sien et dit d'une voix assurée. Tu sais très bien que je suis morte... En mettant au monde notre enfant.
- Non... non Ai c'est impossible... Je te vois, tu es là ! Bien là..., tout en murmurant cela il lui caressait le visage, les cheveux puis le cou. Tu es plus belle que jamais..., il commençait à la serrer contre lui, la faisant frémir d'horreur. Cela fait si longtemps... que je n'ai pas profité du goût de ton sang... "
*Mon sang ?*
La jeune fille commença à se débattre légèrement pour se libérer de l'étreinte de son père, mais celui-ci la serrait encore plus contre lui. Elle dit alors d'une voix faible :
"Père... arrêtez, vous me faites mal...
-Profitons, comme au bon vieux temps... Tu verras, ça va te rappeler de bons souvenirs... Tu aimais tellement ça..."
Le corps de Lee-Ann fut parcouru d'un frisson de dégoût et elle commença à se débattre plus fortement, donnant des coups à son père qui l'entraînait peu à peu au sol alors que ses mains parcourait son corps. La jeune fille poussa un cri et se sentait prise de sanglots. Elle se débattait et, sentant la main de Fumihiro passer sous son haut puis descendre à son entre-jambe, elle poussa un nouveau cri. Son père murmura alors doucement à son oreille :
"J'adore quand tu fais ça, continue..."
Elle ne savait plus quoi faire pour qu'il cesse et dit dans un dernier espoir, criant :
"Mais je ne suis pas Ai... C'est moi, Lee-Ann, ta fille, je t'en supplie... arrête ça !
-Et bien ceci n'en serait que plus délectable... Tu me satisferais à la place de ta mère, morte à cause de toi ! "
Il riait comme un dément et, suite à cela, il alla la mordre dans le cou. Lee-Ann priait intérieurement pour que quelqu'un vienne, l'entende, l'aide... Mais tout le monde avait peur de son père, personne n'oserait intervenir. Elle ne pouvait plus que pleurer alors qu'elle sentait le corps de l'homme se frotter contre le sien. Soudain, elle sentit le poids de son père se retirer d'un coup et ouvrit les yeux, surprise : la porte était ouverte et quelqu'un était en train de frapper Fumihiro. La jeune fille sentit son coeur battre en remarquant qu'il s'agissait de Ryu... Elle était libérée et souhaitait à présent que son père souffre le plus possible. Pourtant, lorsque le garde du corps sortit son revolver et le pointa sur son père, Lee-Ann le retint en le suppliant :
"Il a suffisamment souffert comme ça... S'il te plaît, ne fais pas ça !"
Après une seconde d'hésitation, Ryu baissa légèrement son arme. Lee-Ann fixa avec froideur le visage de son père qui affichait un sourire satisfait et, alors qu'elle voulait sortir de la chambre, décidée à ne plus jamais revoir cet homme, elle entendit un coup de feu puis de grands cris. Sursautant, elle se retourna pour voir que Ryu avait tiré dans le genou de son père, qui hurlait à mort sur le sol de son bureau. Avant qu'elle ait eu le temps de réagir, elle sentit son garde du corps la tirer par la main et l'emmener à travers les escaliers alors que toute la maison était en alerte suite au coup de feu. Elle comprenait qu'ils devaient s'enfuir et, tout en courant et en état de choc, elle demanda :
"Ryu, laisse moi prendre quelques affaires...
-Ne sois pas idiote, tu sais que c'est impossible ! On va se faire tuer, dépêche-toi !"
Le jeune fille se souvint alors d'un passage qu'elle avait trouvé une fois, enfant et entraîna l'homme dans la bibliothèque. Paniquée, elle tentait de retrouver le moyen d'ouvrir le-dit passage. Après quelques minutes et avoir secoué une multitude de livres et de bibelots, une armoire finit par pivoter pour découvrir une porte cachée derrière. Lee-Ann l'ouvrit et entraîna Ryu à sa suite dans un escalier en pierre. Ils arrivèrent à un sous-sol, éclairé faiblement : il y avait un long couloir et une multitude de pièces sans porte, seules de grandes arcades les délimitaient... Ils coururent le long du couloir même s'ils n'avaient aucune idée de l'endroit où ils sortiraient. Lee-Ann eut la mauvaise idée de regarder les pièces sur le côté tout en se déplaçant. Les premières étaient vides mais elle remarqua soudain quelque chose qui la fit stopper net : le cadavre d'une femme, suspendu par des chaînes au poignet. Son corps était affreusement mutilé et pourtant, Lee-Ann s'approcha pour regarder cette femme de plus près. Elle n'entendait pas les appels que Ryu lui lançait et dégagea une mèche de cheveux qui cachait le visage du cadavre. Aussitôt après avoir vu le visage de la jeune femme, Lee-Ann étouffa un cri et commença à sangloter. Après quelques secondes, elle sentit qu'on la forçait à quitter la pièce et suivit docilement celui qui l'entraînait à sa suite. Après quelques minutes de course, elle entendit les bruits familiers de l'extérieur, l'air pollué lui semblait si pur après avoir été immergée dans l'atmosphère morbide du sous-sol.

Lee-Ann se réveilla, elle avait affreusement mal à la tête... Que lui était-il arrivé ? Elle ne se souvenait plus et commença à essayer de se remémorer sa journée tout en se redressant sur ce qui semblait être un lit en ouvrant légèrement les yeux. Autour d'elle, il faisait noir et froid. Elle n'était pas chez elle, elle s'était enfuie, avec Ryu... Mais, pourquoi déjà ? En un éclair, tout lui revint et elle sentit un haut-le-corps la prendre. Se baissant, elle remarqua une bassine à côté du lit et s'en saisit avant de laisser aller sa montée nauséeuse. Elle entendit alors des bruits de pas et leva les yeux vers son garde du corps pour lui dire simplement :
"Merci..."
A sa surprise, elle sentit Ryu l'enlacer et dire dans un murmure :
" Ne t'en fais pas... tu es en sécurité ici...
- Où sommes-nous, demanda Lee-Ann en regardant la pièce par dessus l'épaule de Ryu. Ça fait longtemps que je dors ?
- Quelques heures... Cet endroit est l'appartement d'un ami, tu n'as rien à craindre."
Lee-Ann se libéra de l'étreinte de Ryu et le regarda dans les yeux : pouvait-elle avoir confiance en lui ? Après tout, elle n'avait pas le choix et il l'avait sauvée alors... Elle demanda après quelques minutes de silence :
"Et mon père ?
- Je lui ai tiré dans le genou, il souffrira beaucoup. Mais je ne pensais pas que tu t'inquiéterais de cela...
- Ce n'est pas sa santé qui m'inquiète. Je parle de..., sa voix se brisa et un frisson la parcourut. De cette... femme, levant les yeux vers Ryu, elle remarqua son visage qui palissait.
- Oublie ce que tu as vu, ça vaut mieux ainsi...
- Non ! cria-t-elle en le fixant dans les yeux. Cette femme... elle... tu le sais bien... elle me ressemblait... non ?
- Je... N'y pense plus, mais, face au regard insistant de Lee-Ann il murmura : C'était ton portrait craché presque... avec quelques années de plus...
- Et pourquoi il lui a fait ça ?! Qu'est-ce que je lui ai fait ?
- Ne sois pas stupide ! Il cherche à retrouver ta mère... Il aurait fini par s'en prendre à toi un jour, crois-moi ! "
Lee-Ann ne répondit rien et se leva pour aller regarder par la fenêtre, chose inutile vu que la vue se limitait au mur de briques de l'immeuble d'en face. Rompant le silence, elle demanda soudain :
"Pourquoi m'as-tu secourue ?
- Eh bien, sûrement parce que c'est mon travail !
- Je ne suis pas idiote... Tu as perdu ce travail dès que tu t'en es pris à mon père..., elle se tourna et poursuivit, les larmes aux yeux. A cause de moi, tu ne pourras plus vivre comme avant, tu le sais très bien !
- Ça m'est égal..., dit doucement Ryu.
- Ne dis pas ça, tu mens ! s'emporta la jeune fille.
- Ça m'est égal..., répéta-t-il en s'approchant d'elle. Tant que je suis avec toi..."
Lee-Ann, surprise, tourna son regard vers lui tout en rougissant. Elle voulut parler mais fut interrompue par la main de Ryu qui caressait son visage et ses cheveux en souriant doucement. Après un instant de silence, il la lâcha et dit :
"Tu m'as très bien compris..."
Elle ne dit tout d'abord rien, le regardant se diriger vers la porte puis, alors qu'il s'apprêtait à quitter la pièce, les mots sortirent de sa bouche sans qu'elle ne réalise :
"Ryu... reste avec moi, s'il te plait"


Quatre ans avaient passé depuis le jour où Lee-Ann avait fui le manoir de son père. Elle utilisait un pseudonyme, tout comme Ryu ils s'appelaient désormais Miko et Dai. La jeune femme avait d'ailleurs un enfant avec l'homme qui était désormais son mari -encore que ce mot ne signifie pas grand chose à Tokyo II-. C'était un petit garçon, prénommé Kenshin et il allait fêter ses trois ans, deux semaines après un jour de mai...

Ce jour-là, Dai était parti travailler : il était tueur à gages, métier ingrat et dur, certes, mais qui rapporte beaucoup et, pour qu'ils puissent vivre protégés, Dai et Miko avaient bien besoin d'argent... Miko, chez eux avec leur enfant, attendait son retour (elle n'était jamais rassurée lorsqu'il n'était pas là) tout en préparant le repas. On frappa alors à la porte, ceci intrigua une seconde Miko qui n'attendait personne mais elle alla tout de même ouvrir. Elle referma immédiatement la porte, blanche comme un linge et verrouilla la serrure. Son fils jouait dans le salon (autant dire dans la cuisine) et elle l'attrapa sous le bras pour se diriger à l'autre bout de l'appartement, dans la chambre qu'elle verrouilla également. Elle savait exactement quoi faire, ils avaient tout prévu pour ce cas : elle récupéra une valise sous le lit où il y avait de l'argent et le minimum pour survivre. Elle ne répondait rien à son fils en pleurs alors qu'elle entendit la porte d'entrée céder et se dirigea vers la fenêtre puis l'ouvrit. Quelle plaie d'habiter au 6ème étage ! Mais bon, la rue avait l'air déserte. Elle regarda son fils et lui prenant les épaules, lui dit d'un ton rassurant :
" Kenshin, tu dois m'écouter... Il faut que tu descendes l'escalier de secours. Tu es fort, tu pourras le faire. Je te suivrai, n'aie pas peur ! "
Elle lui fit enjamber la fenêtre et le suivit alors qu'on commençait à défoncer la porte de la chambre. Elle jeta un oeil avec appréhension à l'escalier de secours qu'ils devaient descendre : il était rouillé et attaqué par les pluies acides et menaçait de céder sous leur poids. Elle entendit au dessus de leur tête des voix, ils avaient déjà descendu un étage, presque deux mais ils étaient repéré et on allait les attendre dans la rue, en bas. Il fallait faire vite, elle pressa donc son fils :
"Kenshin, fait vite mon chéri... Je t'en prie, dépêche-toi ! "
L'escalier grinçait de plus en plus et, vu comme il vibrait, d'autres personnes le descendaient également. Miko décida de lancer la valise en bas, dans la ruelle entre deux immeubles et prit son fils dans ses bras pour accélérer le mouvement. L'escalier grinçait toujours plus et ceux qui les suivaient étaient de plus en plus proches. Ils étaient pris au piège ! La jeune femme accéléra encore le pas lorsque soudain elle sentit l'escalier bouger encore plus : deux hommes étaient derrière eux mais, sous le poids de tout ce monde, l'escalier avait commencé à lâcher. Miko cria, dans un dernier recours :
"Arrêtez ! Non ! L'escalier va céder !"
C'était déjà trop tard... Elle s'accrochait à la rampe et se sentit tomber d'un coup, serrant son fils contre elle, priant pour qu'ils ne soient pas en vie à l'issue de cette chute de trois étages. D'ailleurs lorsqu'ils touchèrent le sol, une telle douleur envahit Miko qu'elle était persuadée qu'elle était morte...

Miko reprenait peu à peu connaissance, elle avait mal partout. Elle tenta de bouger mais ses mains était attachées, par des chaînes. Fronçant les sourcils, elle ouvrit peu à peu les yeux et se trouva dans un lieu qu'elle connaissait malheureusement déjà : elle se trouvait dans une pièce qui ressemblait à un cachot. Elle savait parfaitement où elle était : à l'endroit même où elle avait vu cette femme, quelques années plus tôt ! Prise de panique, elle commença à s'agiter pour se libérer mais stoppa net en entendant des bruits de pas arriver. On aurait dit que son coeur avait cessé de battre et elle attendait, aux aguets. Son père arriva, boitant de la jambe gauche à cause de la blessure causée par Ryu à l'époque... C'était comme si le pire cauchemar de Miko se réalisait sous ses yeux, malgré la peur qui le tenaillait le ventre, elle soutenait le regard de son père. Il sourit et dit d'un air satisfait :
"Tu n'as pas changé... Ai ! il caressait son visage et continua. Tu es toujours aussi belle, même en fuite et morte de peur tu restes belle... Mais..., il claqua du doigt et d'autres pas se firent entendre en même temps que les cris et pleurs du fils de Miko. Tu vas payer pour m'avoir abandonné !
- Je ne suis pas Ai... Tu n'as pas à te venger de moi, je ne t'appartiens pas !"
Son père la gifla avant de se mettre à rire et s'écartant, il dévoila trois autres hommes dont les visages étaient familiers à Miko et son fils, pleurant en la regardant. La voix de son père raisonna alors que la jeune mère voyait Kenshin se faire attacher sur le mur face à elle :
"Tu verras on s'occupera bien de lui et après, ce sera ton tour...
- Il n'a rien à voir là-dedans... supplia Miko. S'il te plaît, laisse-le ! Je t'en prie ! Ne lui fais pas de mal !
- Le sang et les cris des enfants sont les meilleurs tu sais... Et si en plus, on a droit aux pleurs de la mère en prime..."
Impuissante, Miko fut forcée d'assister à la torture de son fils, des hommes se délectant de son sang à mesure qu'ils le faisaient couler. Puis, ils commencèrent à déguster celui de la jeune femme mais, son père leur ordonna de la laisser : il voulait la tuer personnellement. Miko perdit connaissance...


Une voix retentit dans la tête de la jeune femme. Il lui semblait qu'il n'y avait pas un centimètre-carré de son corps qui ne la faisait pas souffrir.
"Mademoiselle... Mademoiselle... Il faut vous réveiller ! "
*Mademoiselle ?! Où suis-je ?!*
Elle ouvrit légèrement les yeux en gémissant. Elle dit d'une voix faible :
"Qu'est-ce que je fais ici ?
- Je vous ai trouvé devant ma porte... Vous étiez blessée et inconsciente. Mais, comment vous appelez-vous ?
- Je..., elle réfléchit et dit d'un ton désarmé. Je ne sais pas..."
Elle se redressa légèrement mais l'homme qui l'avait soignée l'arrêta :
"Faites attention, vous n'êtes pas remise encore de vos blessures.
- Mes blessures, mais pourquoi ?!
- Visiblement, vous vous appelez Miko, dit l'homme en lui tendant sa bague de fiançailles. Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ?"
Miko fit non d'un signe de tête. Elle avait beau y réfléchir, rien ne lui revenait... Elle se mit à pleurer.


Miko ne se souvient toujours pas de son passé... Aujourd'hui, elle va de petit boulot en petit boulot le jour et la nuit, formée par l'homme qui l'a accueillie chez lui, elle vole aux plus riches.

• Aime : Miko aime beaucoup toutes les oeuvres d'art et les objets qui ont de la valeur. Peut-être est-ce une déformation "professionnelle" en tout cas, elle est fascinée par ce genre d'objets et les reconnaît très rapidement. A part cela, elle adore les fleurs, bien qu'à Tokyo II, on les voit plus souvent en image qu'en vrai. Miko aime également beaucoup lire, même si pour de nombreux tokyoïtes, ce passe-temps est vu comme une perte de temps et si elle n'a pas trop le temps de s'y adonner. Elle adore également prendre un bain chaud après une dure journée, mais ceci est un plaisir très rare sous le dôme. Elle n'est jamais non plus contre le fait de passer une nuit avec un homme qui lui plait, d'autant plus si son porte-feuille est bien rempli et qu'elle pourrait se servir au passage... Enfin, Miko se plait souvent à imaginer quelle avait pu être sa vie en contemplant sa bague ou en écoutant l'histoire que lui racontait l'homme qui l'a aidée

• Aime pas : Miko déteste la violence, bien qu'elle sache se défendre en cas de nécessité. De même, la vue du sang lui provoque des crises de panique. Elle n'aime pas beaucoup parler d'elle ni avouer qu'elle est amnésique, c'est, pour elle, la preuve d'une faiblesse ce qu'elle refuse par dessus tout d'avouer. Elle déteste aussi l'odeur de la fumée de cigarette, ou pire, de cigare ! Comme beaucoup d'habitants de Tokyo II, elle hait les jours de pluie : il est très dur voire impossible de sortir à cause des pluies acides et être enfermée ainsi déprime la jeune femme. Pour finir sachez que Miko n'aime pas les menteurs ou fabulateurs, même si elle en est elle-même une d'un côté. Elle hait également tous ceux qui s'en prenne à plus faible que soit et les autres voleurs (bah oui c'est dla concurrence XD).


-> Je crois que c'est tout bon, si j'ai oublié quelque chose, gomen >.<