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You • Couldn't • Ever • Fall • Lower


 
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 Your Woman ? [PV]

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Tsukiyo

Tsukiyo


Nombre de messages : 306
Date d'inscription : 02/08/2007
Localisation : Over the rainbow.
Fonction RPG : Mignonne petite catin
Âge du personnage : 16ans
Fiche de Présentation : ♥ God save the queen.

Registre de l'Etat
Message Perso: Il te restera toujours tes rêves pour ré-inventer ce monde que l'on t'a confisqué.
Etat civil: Célibataire
Porte-monnaie: 10 000¥

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MessageSujet: Your Woman ? [PV]   Your Woman ? [PV] Icon_minitimeDim 9 Mar - 1:57

« Well, I guess what they say is true. »


    Concrètement elle foutait quoi, là, devant cette porte ? Elle attendait quoi ? Ca faisait six mois, six mois qu’elle allais le voir, au moins trois fois par mois. Pourquoi ? Parce qu’elle se faisait mettre en cloque, car elle n’était pas assez prudente. Et à chaque fois, la sentence tombait indéniablement de la bouche du médecin « Tsuki-san, tu es enceinte » lui répétait Eiri, comme on annonce à un prisonnier sa condamnation à mort. Mais là. Elle n’était pas enceinte, elle n’avait pas de fièvre, pas de nausée, rien. Alors pourquoi restait elle plantée comme une idiote devant une porte de bois qui restait close ? Qu’est-ce qu’elle faisait, à fixer la poignée vaguement, à attendre que quelqu’un la traîne à l’intérieur, ou au contraire la tire vers le bas de l’immeuble ? Elle poussa un soupir et rebroussa chemin. Ca faisait trois fois depuis ce matin qu’elle faisait ce manège. Elle montait les escaliers, s’arrêtait devant la porte d’Eiri, observait cette dernière, et s’enfuyait Elle n’était plus une gamine pourtant. Elle n’était plus une adolescente qui en était à son premier amour. Alors pourquoi c’était si dur d’ouvrir cette « putain de porte » d’après les pensées de la brune ? Elle descendit l’avenue et retourna sur le trottoir.

    Elle était comme toutes ses filles alignées. Rien de plus, rien de moins. Elle n’en valait pas la peine. Elle défit rapidement sa queue de cheval, laissant onduler ses cheveux mi-longs jusqu'à ses omoplates. Elle passa négligemment une main dans ces derniers pour les démêler de nœuds invisibles. Elle fit descendre la fine bretelle de sa robe le long de son épaule. Une robe mauve, unie, toute simple. Pas de collant, des bottines noires et rien d’autre. Du maquillage pour cacher ses cernes et son teint cadavérique. Il faisait froid, en ce mois de mars. Le printemps – qui restait aussi factice que les autres saisons – semblait être loin. Pourtant, elle restait là, sur ce trottoir, vêtue simplement. Avec un peu de chance elle choperait la crève et aurait une raison valable de voir Eiri. Avec un peu de chance… Elle soupira et frotta ses mains l’une contre l’autre. Elle sortit deux gants noirs de son petit sac noir aussi et les enfila. Ca ne changeait rien au froid mordant qui s’emparait un peu plus d’elle au fur et à mesure que le temps passait. Elle voyait ces prostituées – collègues, ennemies, inconnues – se faire embarquer dans ces belles voitures noires. Ces voitures dont l’intérieur était si chaud et si douillet. Et elle, elle restait plantée là, à sauter d’un pied à l’autre pour se réchauffer. Une voiture se stoppa devant elle. La vitre teintée se baissa : une femme blonde. C’était rare que sa clientèle soit du même sexe qu’elle.

    Elle ne voulait pas le faire. Elle ne voulait pas ramener de l’argent à Lawrence. Elle ne voulait pas simuler un orgasme qu’elle n’aurait jamais. Elle ne pouvait pas faire son métier avec cette idée en tête. Pourtant, elle monta dans la voiture et se laissa conduire jusqu'à Shirogane. La peur s’insinua dans ces entrailles. Et si cette femme n’en voulait qu’a son sang, comme ces soi-disant vampires dont on disait leur résidence ici ? Tsukiyo se laissa conduire dans la chambre de la jeune femme. Elle l’allongea doucement, lui retira ses bottines, ses gants. Fit lentement glisser la fermeture éclaire de la robe de la jeune fille avec un sourire lubrique sur les lèvres. Les doigts glacés parcouraient sa peau alors que Tsuki fermait les yeux. S’il y avait un moyen d’éviter cette horrible réalité, alors, elle le ferait. Elle laissa la vampire profiter de son corps. Elle laissa cette femme la mutiler doucement – s’il y a un degré dans la mutilation – en serrant les dents pour ne pas crier. Finalement, elle repartit vers dix-sept heure. Sa robe cachant des marques que la cliente avait fait au couteau. La lame froide qui incisait sa peau, laissant quelques perles rubis glisser le long de son épiderme laiteux… Cette souffrance qu’elle avait du garder en elle…

    Elle n’avait qu’une envie : pleurer. Se morfondre sur l’épaule d’un précieux ami. Mais Nate n’était pas fait pour ça, Lucifel ne l’écouterai probablement pas… Alors, il ne restait rien. Elle se dirigea automatiquement vers Aoyama, pour être une nouvelle fois plantée devant cette lourde porte de bois. Elle soupira, cessant ses sanglots. Elle passa rapidement sa main sur ses yeux verts pour y faire partir les quelques larmes qui résistaient. Maintenant, il fallait affronter tout ce qu’elle avait toujours fuit. Elle toqua trois coups a la porte avant de disparaître derrière un mur. Une véritable gamine. Mais pourtant, elle espérait que peut-être il n’était pas là. Et étrange paradoxe que celui de son esprit ! Car même si elle souhaitait qu’il ne fut pas chez lui, elle se disait qu’elle ne lui dirait jamais. Lui dire quoi ? Elle-même l’ignorait. Et pourtant. Elle souffla, reprenant sa respiration. Elle n’allait tout même pas rester plantée sur le palier à dire « Sors avec moi. » Elle réfléchit, elle avait au moins une excuse pour venir le voir : ces marques encore rougeoyantes qui parcourait son ventre et son buste… Et puis ce sentiment de dégoût qu’elle ressentait envers elle-même… Oui, elle allait le voir pour se soulager, pour se faire soigner, et si Eiri était suffisamment bon, peut-être pleurer sur son épaule… Elle soupira une nouvelle fois et se planta devant la porte de bois, attendant cette ouverture tant redoutée.
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MessageSujet: Re: Your Woman ? [PV]   Your Woman ? [PV] Icon_minitimeDim 16 Mar - 2:40

« Il n’a rien.
- Vous en êtes sûrs ?
- Certain. »


« Je ne me sens pas très bien, des vertiges et je c’est affolant je … je saigne !!
- Où ?
- … là …
- Là ? … Oh. C’est tout à fait naturel.
- Naturel ?
- Je vous annonce mademoiselle qu’à partir de maintenant vous pouvez faire un enfant.
- Hein ?!
- Cela s’arrêtera d’ici quelques jours. Revenez demain que je vous explique tout, et prenez ceci en attendant. »


« Qu’en pensez vous, alors, docteur ?
- Un sérieux rhume. Qu’il ne sorte pas, couvrez le bien, et donnez lui un cachet matin et soir, pendant 2 jours. Au revoir. »



Et ceci toute la journée … Sans arrêt. Des clients malades à ceux qui n’avaient rien, tous y passaient. Et tous, il les accueillait avec cette froideur habituelle, leur faisait un diagnostic rapide, bref et concis. Et tous il les congédiait aussitôt. Que dire de plus. C’était Eiri tout simplement. Il n’y avait que quelques personnes à qui il faisait abstraction de cette froideur. Exactement deux personnes. Maora, et Sobi. Cependant, il ne les avait pas vu ce jour là. La veille, il avait congédié son assistant pour la journée, pensant qu’il n’aurait pas beaucoup de consultations. S’il avait sut, il l’aurait appelé. Quant à celle qu’il considérait comme sa petite sœur, elle n’était pas venue. Mais, peut être y avait-il une troisième aussi …

Et la journée s’était enfin achevée. Enfin. Ce n’était pas trop tôt. C’était même beaucoup trop tard. Mais il avait décidé que c’était suffisant. Il devait être à peine plus de dix-sept heures. Et lorsqu’il accompagna sa dernière cliente – elle souffrait de maux de têtes, de vertiges et vomissements, qu’il avait alors immédiatement lié à une grossesse évidente – il ferma la porte à clefs. C’était le seul moyen pour que ses clients sachent qu’il ne consultait plus, ou qu’il était occupé. Poser un mot sur la porte ? Pour cela, il fallait encore que les gens sachent lire. Et rares, extrêmement rares étaient ceux qui savaient lire un tant soit peu, pour ne pas dire qu’Eiri était le seul, exceptés ceux de la mafia bien évidemment.

Une fois sa dernière cliente raccompagnée jusqu’à la sortie – peut être deux ou trois pas à faire – il avait été s’allongé sur le « lit ». Ce n’en était pas un à proprement parler. Un simple matelas posé sur une épaisse planche de bois. Un « lit » qui datait de ses parents, et qui faisaient également office de canapé dans le tout petit studio qui lui servait à la fois d’appartement et de cabinet. Posé à même le sol, un paquet de cigarette, un briquet, et un morceau de verre, débris d’une soucoupe sans doute, en guise de cendrier. Se saisissant d’une cigarette, qu’il coinça entre ses lèvres, il l’alluma à l’aide du briquet, et regarda la fumée voleter quelques secondes dans l’air. Un de ses rares petits moments de bonheur de la journée. Toujours aussi calme qu’à l’ordinaire, il était pourtant beaucoup plus serein et apaisé, en regardant les volutes blanchâtres disparaître dans le vide.

Et alors qu’il savourait cet instant de repos, qui touchait à sa fin, ayant déjà presque terminé sa cigarette, trois coups furent toqués à sa porte. Le jeune homme ouvrit les yeux, et soupira. Aussitôt, la fumée s’envola, s’évaporant rapidement dans les airs. Le bras tendu vers ce qui faisait office de cendrier, sa main pendant dans le vide, il ne bougea que sa tête. Cessant de contempler le morne plafond, il regarda la porte. Qui cela pouvait-il être ? Encore un client sans doute. Nouveau soupire. Il y avait des moments où il aurait aimé être moins sollicité par ses clients, d’autant plus lorsque c’était pour des broutilles. Et pourtant, il se redressa, s’asseyant en tailleur. Puisqu’il était ici, autant ouvrir. Et sa cigarette était terminée de toute façon.

Il écrasa doucement la cigarette contre le morceau de verre pour l’éteindre, et se leva nonchalamment, pour se diriger de son pas lent vers la porte. Une fois arrivé à hauteur de la dite porte, il s’arrêta dans son geste, une main sur la poignée. Ouvrir ou ne pas ouvrir ? Et si cette personne était quelqu’un de réellement malade ? Ou une personne importante ? Peut être Sobi ou Maora. Non, il y avait peu de chance. Alors peut être … elle ? C’était possible après tout, elle venait régulièrement, et toujours pour la même chose d’ailleurs. Il leva les yeux au ciel, et les refermant, il défit le verrou, et ouvrit la porte.


« Je suis … Oh. Tsuki-san. »

Un soupire.

« Entre. »

Il n’allait pas la laisser sur le pas de la porte. Non, pas elle. Elle était sans doute une des seules personnes qui pouvaient, sans le savoir, compter sur Eiri. Il ne la laisserait pas tomber. Il connaissait sa situation, et, bien qu’il ne lui ait jamais montré ou dit, il l’appréciait. Enfin … C’était beaucoup plus que simplement apprécier. Il l’aimait bien. Beaucoup même. Plus que cela sans doute. Mais il ne l’avouait pas pour autant, que se soit aux autres ou à lui-même. Et puis, elle ne devait pas s’en douter elle-même. Le jeune médecin n’était pas de ceux qui dévoilaient leur sentiments « à tout va » selon son expression. On ne pouvait pas le cerner. Et il le savait. Et il s’en moquait. Il regarda quelques secondes la jeune femme, de son regard neutre et impassible, presque inquisiteur. Puis, il se décala, laissant un passage plus grand pour laisser passer la jeune femme. Il ne lui laissa pas le temps de dire ou faire quoique se soit. Il avait tout de suite remarqué cet air presque désespéré. Il lui demanda aussitôt, d’une voix pourtant neutre, seulement teintée de bons sentiments, presque imperceptibles …

« Que se passe-t-il Tsuki-san ? »
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