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You • Couldn't • Ever • Fall • Lower


 
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 Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]

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MessageSujet: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeVen 6 Juin - 0:08

    Monsieur Tsuki s’ennuyait ferme. Les plaisirs n’étaient plus les mêmes, ou ils devenaient de plus en plus fades. Comme n’importe quelle nourriture qui prendrait dans sa bouche délicate une désagréable saveur de cendres. Eh oui, lorsque l’on s’habitue à un met aussi raffiné que le fluide vital, les plus pures gourmandises nous paraissent bien amères. Il en allait de même pour certains agréments intellectuels qui avaient jadis tant diverti le Vampire. Le théâtre n’était que redondance et se faisait de plus en plus rare, il en allait de même pour l’opéra, comme si la créativité et l’art avaient périt en même temps que la première Tokyo. Parfois Enzo le regrettait, parfois il se disait qu’au moins, il lui restait son statut.

    Vêtu d’un coûteux costume trois pièces couleur de nuit, négligemment installé les jambes croisées sur un confortable cabriolet de velours, le Maître assistait à l’énième représentation de Dracula au plus prestigieux, peut-être même le seul, théâtre de la ville. Quelle ironie. Ses semblables l’entouraient, dans le faste et le luxe habituel, mais il avait veillé à réserver le balcon le plus haut pour lui et son ego démesuré. Il soupira de pur ennui. Pour finir, à son grand réconfort, la lumière déclina, puis revint plus intensément : la pièce était terminée.

    Monsieur Enzo Tsuki se redressa de tout son mètre quatre-vingt quinze, vérifia que ses chaussures cirées étaient toujours aussi impeccablement brillantes, effaça un pli imaginaire sur son pantalon et sortit, le visage impassible, sa gouvernante sur les talons. Comme c’était frappant ! Le Maître se déplaçait avec une aisance égale à celle d’un chat sur ses territoires. Les regards, jaloux ou appréciateurs, le suivaient constamment, mais il les ignorait, la tête haute, le visage digne et l’œil froid. Tout en sobriété et en classe, comme à l’accoutumée, Enzo n’avait qu’un simple manteau, et ce n’était que par forme, en effet, sans l’habit d’extérieur il serait paru… pauvre. Mais il n’aimait pas les couvre-chefs, et le seul vêtement supplémentaire qu’il conservait toujours sur lui était sa paire de gants blancs. Pour une raison qu’il n’avait jamais confiée. Le passage au vestiaire fut un moment pénible à passer, où sa patience limitée dut mise à l'épreuve, mais il finit par gagner la sortie avec soulagement.

    Il faisait frais, car la nuit était tombée. Avec elle, l’obscurité, heureusement, ainsi l’ombrelle n’avait plus d’usage et la jeune gouvernante au visage neutre pouvait la garder close entre ses mains fines gantées de noires. Pauvre soubrette. Au sortir du théâtre attendait sa berline, avec chauffeur bien entendu, une fois en voiture il changea d’avis et sortit, claqua lestement la portière derrière lui et commença sa marche. C’était si fréquent qu’aucun de ses deux larbins n’en furent surpris. Le conducteur se contenta de le suivre à vitesse réduite alors qu’il avançait à grandes enjambées sur les trottoirs humides et sales qui couraient toute la ville, la gouvernante quant à elle, avait pris place sur la banquette arrière et avait ouvert la fenêtre. Tandis que son Maître faisait sa promenade, elle ne le quittait pas une seconde de ses yeux gris.

    Les gens, les pauvres gens, le regardaient passer, parfois en pouffant ou avec fascination. En effet, Enzo en imposait, par son allure et par l’aura de folie qui se dégageait de son agréable silhouette, maître parmi les ombres, lion parmi les chats, Dieu parmi la poussière. Qu’il était bon de dominer par la prestance, par l’intelligence et la beauté ! Qu’il était délicieux de dédaigner les junkies affalés au sol, les catins en manque de clients et les dealers sans marchandises. Qu’il était bon d’être soi.

    Il était arrivé dans le quartier des plaisirs, ce qui le dégoûtait au plus haut point, bien que nulles expressions ne viennent altérer la noblesse de son pâle visage. L’éclat de ses cheveux de jais semblait irréel sous les néons multicolores, bleus ou roses, dépendamment du clignotement violent et agressif. Il s’arrêta au milieu du large trottoir où toutes sortes de créatures gagnaient leur misérable vie, et un rictus moqueur et supérieur vint déformer ses lèvres fines, les retroussant légèrement faisant apparaître ses impressionnantes canines, étincelant dans la nuit. Qu’il était supérieur ! Qu’il était effroyablement beau, même avec cet air de folie. La voiture, avec à son bord le chauffeur en uniforme semblable à celui d’un membre d’une fanfare en dépit de sa couleur noir, et la gouvernante en costume de soubrette et désespérément belle malgré son mutisme, telle un petite poupée bien sage, inaccessible et à peine humaine, s’arrêta à son niveau.


    [ HRP : Toutes mes excuses pour ce piètre post. ]
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Tsukiyo

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MessageSujet: Re: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeVen 6 Juin - 6:30

HJ - il me va très bien même, j'adore. Je kiffe le titre du sujet ! Avec plaisir /sort.
Ma réponse ne vaut pas mieux...

    Et elle, misérable créature de la ville, victime de la misère qui rongeait le monde attendait. Elle attendait son énième client de la journée, enfin de la nuit, puisque cette dernière était tombée. Doucement l’Aizawa déchue se tourna vers sa collègue et l’observa. Cette dernière portait une cigarette à la bouche « pour se réchauffer ». Tsukiyo secoua la tête négativement : cela ne lui rendrait pas l’existence plus facile et la poussait même à la mort prématurée. Elle était lasse de tout cela. Elle attrapa la cigarette de son amie et l’écrasa sur le sol « Dangereux, attend comme tout le monde » se contenta-elle de répondre. Depuis quelque temps l’immolée de la Mafia était étrangement froide. Le succès de la « Petite Reine » n’en était plus un et elle perdait en popularité. La cause ? Le peu de bonne volonté qu’elle mettait dans son ouvrage. Mais comme il lui était difficile de simuler à présent !

    Doucement elle se saisit de son MP et fit défiler sur l’écran scintillant des milliers de nom d’Artistes et de chanson en vrac. Chanson d’un autre temps… Elle se contenta de valider « Vitalic » et mit ce dernier a fond. Plus rien n’existait à présent, ni le froid qui la saisissait au travers de sa petite robe rouge sanguine. Une bière dans la main, elle déambulait faisant les cent pas sur une cinquantaine de mètre. Agaçant les autres débauchées, s’amusant à chanter à tue-tête les maigres paroles de l’électro et a boire. En la voyant ainsi on aurait cru une adolescente bourrée, qu’on raccompagnerait bien chez soi pour profiter de la petite chose…

    Alors que la jeune princesse déambulait, elle n’avait pas remarqué que le monde s’était arrêté. Tout le monde avait cessé de respirer, de s’agiter, pour observer l’étrange créature nocturne qui parcourrait les pavés sales de Tokyo-II, dominant largement les junkies et les prostituées. Tous semblaient envier cet être supérieur, les prostituées se plaisant à s’imaginer dans la berline du divin vampire, les junkies souhaitant son argent plus que tout et Tsukiyo… Qui se déchainait à présent sur le rythme électro d’Aerodynamite. Elle se secouait, renversant parfois un peu de bière sur le sol, étant parfaitement inconsciente de la rencontre du troisième type qui l’attendait.

    Alors que le son ne faisait que s’amplifier dans les oreilles de l’ex mafieuse, elle percuta quelqu’un de plein fouet. Et là, c’est le drame. Sa canette voltigea bien malgré elle et dans sa chute elle se renversa, rependant son liquide jaunâtre et gluant sur le sol et la pauvre personne qui avait le malheur d’être tombée sur la pile électrique qu’elle était. Elle écarquilla les yeux en voyant le cadavre de sa très chère canette sur le sol et encore plus en remarquant l’ignoble infamie qu’elle avait commise. Les guitares d’Aerodynamites crachotaient toujours dans ses écouteurs alors qu’elle-même empoignait la main du parfait inconnu. Elle se mit à courir aux travers des nombreuses filles et fils de joie pour finalement s’éloignait d’une bonne cinquantaine de mètre d’eux. Elle déchira rapidement un pli de sa robe et épongea le reste de bière qui s’était collé au torse d’Enzo.


    « Je suis si désolée ! Tellement désolée ! Je n’ai pas fait attention, veuillez me pardonner… Oh putain ça doit couter cher comme fringues en plus. Et merde. Je suis désolée ! »


    S’affolait-elle – pour rien, visiblement – et comment elle ferait pour rattraper son erreur, hein ? Comment pourrait-elle faire en sorte que cet Adonis lui pardonne sa maladresse maladive qui, non seulement lui causait bien des soucis – bonjours Lawrence, j’ai cassé ta caméra hahaha – ou encore lui attirer aussi tous les ennuis du monde. Garder en vie Tsukiyo relevait du défi tant elle était traqué par la mal chance. La jeune prostituée fit une courbette avant de murmurer :


    « Ordonnez et j’obéirai. Il faut que je me rattrape pour ça… Je suis si désolée, si, si, si désolée… »

    Oh ca, elle n’avait pas fini de s’excuser, pas si on ne l’arrêtait pas en tout cas. De toute manière, Tsukiyo était a ce point prête à tout pour se faire pardonner, même s’habiller en tutu rose à pois vert si cela était le bon vouloir de son nouveau maître… Il fallait qu’elle rembourse sa dette et qu’elle fasse pardonner sa maladresse maladive. Et pendant ce temps la musique crachotait toujours dans les oreilles de la brune, le rythmes de Rollin’ & Scratchin’ qui claquait dans le silence de la nuit, coupant le silence – gêné pour Tsuki – des deux bruns.
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MessageSujet: Re: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeVen 6 Juin - 11:27

    Il l’avait vu arriver. La petite en robe écarlate. Il l’avait vu danser d’un pied à l’autre, la bouteille à la main, perdue dans son monde musical. Mais il n’avait pas bougé d’un centimètre. Après tout, pourquoi l’aurait-il fait ? Il avait tous les droits, c’était à elle de faire attention. Il s’étonna à peine de la voir le bousculer, bien qu’il en ressenti tout de même un certain dégoût. Plus particulièrement quand la peu noble boisson à l’odeur aigre se répandit sur son gilet. Son visage devint de suite plus dur, moins lointain et son sourire s’évanouit. Quelques rires s’élevèrent dans la nuit tandis que la jeune prostituée se perdait dans ses excuses. Mais Enzo ne l’écoutait pas, ses grandes mains gantées levées comme s’il se trouvait menacé d’une arme, au niveau du torse, il contemplait les dégâts. Alors qu’il s’apprêtait à remonter en voiture sans un mot, l’inconnu le saisit par la main, un frisson lui parcouru l’échine, et l’entraîna à sa suite.

    Par sa grande taille, Enzo Tsuki n’avait nul besoin de courir pour suivre la fille de joie, il se laissa conduire dans une sorte de transe où il se contentait d’observer les évènements. Enfin, une fois qu’ils furent quelque peu isolés du groupe de catins, elle utilisa un lambeau de sa robe pour éponger la bière de son torse. Il eut une mimique malaisée, saisit les poignets de la jeune femme pour qu’elle cesse de s’agiter.


    – Taisez-vous donc.

    Trois mots prononcés d’une voix grave, profonde et qui semblait noyée dans un ennui et un flegme constant. Les billes de saphirs roulèrent vers le visage de Tsuki. Il y eut un instant de flottement. Il la lâcha, rajusta son nœud de cravate à deux mains puis retira excessivement lentement sa veste, qu’il plia en deux et confia à Tsuki avec un regard qui n’appelait aucune rébellion. Enfin, il retira son gilet et, après avoir pris soin d’en retirer la montre à gousset en argent, le jeta négligemment au sol sans paraître plus ému que s’il venait de passer un coup de téléphone. Alors que le coûteux vêtement absorbait les immondices du trottoir, il récupéra sa veste des mains de la trop jeune prostituée qui jurait, selon lui, comme un homme. Dardant ses froids regards sur elle tandis qu’il se rhabillait avec sa lenteur toute particulière, il finit par dire, alors qu’il boutonnait soigneusement chaque fermoirs argentés :

    – Ce gilet est bien plus coûteux que vous ne pouvez l’imaginer, trois semaines de votre travail, avec bien plus de client qu’un corps puisse en supporter, ne suffirait à le rembourser.

    L’odeur de bière émanant du sol, de la jeune fille et de lui-même lui soulevait le cœur et il posa dans un geste de haute élégance deux doigts sur sa bouche comme pour éviter gracieusement un vomissement de pure répugnance. Il parut réfléchir, bien que son visage ne montre rien d’autre qu’une pénible affection, comme si respirer le même air que le commun des mortels était la pire des punitions.

    Quel âge avait-elle ? Hein, cette pauvre petite créature ? Maquillée et habillée de la sorte on aurait pu croire à la majorité mais le cynisme du Vampire lui soufflait de sa voix sèche qu’elle devait avoir une quinzaine d’année. Sa façon de bouger, cette envie de danse malgré son existence… n’était-ce pas là le signe d’une jeunesse, pervertie certes, mais toujours présente ? Une peau de lait et des lèvres de fraise, des cheveux charbon et des yeux comme l’émeraude. Elle était jolie, pas le genre de Monsieur Tsuki, mais c’était un homme qui reconnaissait volontiers la beauté, même chez les pauvres gens. Et il lui fallait avouer que les riches familles, toutes victimes de consanguinités, offraient rarement de telles beautés bâtardes, nées d’un métissage constant. Il sourit à nouveau. Il n’y avait aucune chaleur dans ses sourires. Bien entendu il ignorait tout de la jeune fille debout et soumise devant lui.

    – Bien. Vous me rembourserez ce soir, vous allez m’accompagner.

    Quelle drôle d’idée avait Monsieur Tsuki derrière la tête ? Nul ne le sait, c’était entre lui et Dieu. Dieu qui semblait avoir pourtant abandonné l’humanité depuis bien longtemps. Il était impossible qu’il veuille jouir charnellement de cette nouvelle domination qui s’offrait à lui.

    La voiture parvint à leur niveau, à son bord, la gouvernante. Ces regards vides convergeait vers Tsuki et exprimaient pourtant une profonde aversion. De la jalousie peut-être. Enzo fit un vague signe de la main au chauffeur qui descendit du véhicule aussitôt, ouvrit la porte à son Maître qui se tourna vers la prostituée.


    – Entrez. Ordonna-t-il.

    Il pénétra dans la voiture à sa suite, s’assit élégamment sur large banquette et s’adressa alors en italien à la gouvernante aux yeux gris pour lui intimer de monter devant. Elle obtempéra après un instant ahuri. Actionnant du majeur le mécanisme pour séparer le conducteur des passagers par une vitre noire, Enzo adressa simplement, en allemand cette fois, au chauffeur, la direction. Ils furent comme seuls et la voiture glissa agréablement sur la route pourtant usée. Il prit une pose blasée, le coude droit appuyé sur la portière, le poing contre la joue, le menton relevé en une moue boudeuse.

    – Votre nom, je vous prie.
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MessageSujet: Re: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeVen 6 Juin - 23:53

So sorry, c'est naze, j'en suis consciente T.T

    Tsuki arrêta de s’excuser quand la voix profonde et grave d’Enzo lui somma de se taire. Ce dernier, dans des gestes précis et méticuleux se débarrassa de sa veste, qu’il donna rapidement à Tsukiyo. La brune la saisit au vol, manquant de la faire tomber sur le sol. Maudite maladresse maladive dont elle capable ! Elle garda précieuse la veste, savourant par la même occasion l’odeur qui s’en dégageait. Un parfum masculin et discret, inoubliable fragrance. Et là c’est le drame : il venait de jeter son habit griffé sur le sol, comme s’il s’agissait du dernier chiffon D’accord elle l’avait tâché, peut-être même gâché pour toujours, mais ce n’était pas une raison ! Elle aussi avait perdu sa bière, elle n’en faisait pas un fromage ! Tsuki serra les dents et lui retendit sa veste. Ce qu’elle pouvait haïr ces riches hautains et méprisants. Sous prétexte d’avoir quelque millions encaissé sur le dos de pauvres prostituée comme elle ils pouvaient les mépriser ? Ah si seulement il s’avait ! Si seulement cet Adonis au manière de dandy savait à qui il parlait ! Mais non, pour lui comme pour les autres elle n’était que cette adolescente déchue beaucoup trop tôt. Probablement vendue par ses parents à un quelconque proxénète… Ce n’était cela dit, pas le cas de la petite fille de joie.

    End – « Je vous l’ai dit, je vous rembourserai avec ce que vous pourrez tirer de moi, quitte à lâcher Lawrence pour quelque temps. Je suis désolée. »

    Le ton de Tsukiyo se faisait légèrement plus froid, bien moins coupable en tout cas. Etait-ce son regard méprisant qui avait fait naître en Tsukiyo un esprit de défi ? Qui savait ? Le ténor de la voix de son « hôte » résonna une nouvelle fois. Il lui intimait cette fois-ci de l’accompagner, il était qu’une rébellion n’était possible, d’autant qu’elle devait rembourser sa dette. La jeune fille soupira et se laissa emporter par le vampire – sans savoir d’ailleurs que ce riche qu’elle honnissait déjà en était un. Une voiture noire s’arrêta devant eux, longue et belle, une limousine, avec chauffeur, évidement. Une quelconque servante attendait son maître, lançant à la brune un regard empli de jalousie. Tsukiyo sourit légèrement :

    End – « Tient c’est marrant, maintenant les chiens réclament des droits sur leur maître. »

    Elle entendit Enzo commandait en allemand et en italien à ses suivants. Etait-il au courant que la jeune fille comprenait tout ? Probablement pas non. Appuyant sur un bouton, une vitre noire sépara alors le chauffeur de la banquette où ils se trouvaient. Ces voitures étaient décidément bien pratiques. La petite mafieuse souriait toujours alors que le vampire lui, la questionnait sur son identité. Etait-il nécessaire qu’il la connaisse réellement ? Qu’elle s’appelle A ou B cela changeait-il quelque chose ?


    End – « On m’appelle Tsukiyo, évidement c’est un patronyme. Je ne vous donnerez pas ma véritable identité car elle n’a aucune valeur. Si vous préférez être plus familier avec moi, on m’appelle régulièrement Tsuki-chan. »

    Elle marqua une pause et se rapprocha un peu plus du jeune homme. Les jambes légèrement croisé, s’étalant de tout son long sur le cuir moelleux, s’étirant comme se serait étiré un chat, Tsukiyo ressemblait de très loin à ces fières geishas dont la compagnie était merveilleuse. Elle ressemblait ainsi étalée à un garçon sans aucune manière, se laissant aller, porté par la vie. Ce qu’elle faisait d’ailleurs. Tsukiyo avait toujours laissé la vie la bercer sans penser à la changeait. Elle murmura :


    End – « Et vous, quel est votre nom ? Il me semble que l’on doit d’abord décliner son identité avant de demander celle de son interlocuteur… »
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MessageSujet: Re: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeSam 7 Juin - 19:05

    Le Maître faisait partie de ces gens qui n’entendent que ce qu’ils veulent, ignorent le reste et déforment les propos à leurs avantages. Il était l’heure du dîner, mais il n’avait aucunement faim. D’ailleurs, Enzo ne se nourrissait que par pure forme, parce que sauter un repas aurait signifié la maladie ou pire, ne pas avoir les moyens de s’en offrir un. La radinerie était honnie par le beau sir.

    End – Tient c’est marrant, maintenant les chiens réclament des droits sur leur maître.

    – Miss Carla a toujours nourris, à mon égard, un amour enfantin. Pauvre chose.

    Il ne semblait pourtant nullement désolé. Comme si savoir que sa gouvernante l’aimait de tout son cœur lui était tout à fait naturel. Peu de lumière filtrait au travers des vitres fumées, c’était excellent, prévu exprès pour préserver sa nature vampirique, sa peau et ses yeux étaient particulièrement sensibles à la lumière brutale des néons et enseignes publicitaires vulgaires présentes à chaque coin de rues. Les suspensions du véhicule était si parfaites, qu’il semblait à ses passagers qu’elle n’avançait qu’en ligne droite sur un coussin d’air, créant un monde à part, une bulle de confort dans la misérable Tokyo-II.


    End – On m’appelle Tsukiyo, évidement c’est un patronyme. Je ne vous donnerai pas ma véritable identité car elle n’a aucune valeur. Si vous préférez être plus familier avec moi, on m’appelle régulièrement Tsuki-chan.

    Monsieur Tsuki manqua de glisser sur le rebord de la portière. Comment ça Tsukiyo ? Et lui alors ? Son noble de nom n’était-il pas Tsuki, la lune. Oui, cette lune brillante et noble, pleine de cicatrices mais toujours supérieure ? Et elle ? Soirée au clair de lune, quelque chose dans ce goût là ? Quelle ignominie. Elle se vautra sans élégance, se rapprocha et s’attira le regard peu appréciateur du Maître. Elle lui fit remarquer son manque, à lui, le parfait, de politesse, ce qui le fit sourire, révélant une rangée de perles et ses canines pointues.

    – Je doute que vous soyez en droit de me faire une quelconque remarque de bien séance, Mademoiselle Tsukiyo. Quand on a, comme vous, bousculer et Sali un homme et qu’on se tient comme le ferait une paysanne, on a au moins l’intelligence de rester humble.

    Soudain, il lui saisit l’épaule, cala le dos de la jeune fille contre le dossier moelleux de la banquette, redressa délicatement mais fermement son menton tout en lui prodiguant quelques conseils. Non, en réalité il s’agissait d’ordre et son temps ressemblait à celui d’un sévère professeur.


    – Tenez vous droite, imaginez qu’un poids tire vos bras vers le sol et qu’un fil retiens le sommet de votre crâne. Ne croissez pas les jambes, inclinez les vers la gauche, collez l’une à l’autre, les chevilles jointes. Une main par-dessus l’autre, posées sur vos cuisses, sans prétention et sans attitude de séduction.

    Il se rassit convenablement, satisfait et ajouta enfin :


    – Levez la tête, Mademoiselle Tsukiyo. Ce soir vous aurez intérêt à vous tenir, je vous emmène dîner. D’abord nous allons passer chez mon tailleur, sa femme fait de sublimes ouvrages et je refuse de me montrer avec une jeune fille vêtue comme une souillon.

    Il se tut, bien décidé à la snober jusqu’à l’arrivée. Pourquoi faisait-il cela ? Parce que Monsieur Tsuki aimait jouer à la poupée. Il n’y avait qu’à voir comme ce que portait la petite gouvernante aux yeux gris. C’était une perversion comme une autre, moins humiliante, et il n’avait jamais touché sa servante. Mais il changea d’avis, son visage qui avait affiché une mauvaise humeur et un dégoût profond, arborait désormais un air de neutralité totale, ses yeux bleus sans expression fixèrent alors la vitre noire qui les séparait de ses larbins et il conclut :

    – Je me nomme Enzo Rafaelo Tsuki di Bartolomeo.
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MessageSujet: Re: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeDim 8 Juin - 0:15

    La jeune fille rit un peu. Une servante amoureuse de son maitre ? C’est d’un classique ! Innovez jeunes gens ! Innovez ! Non miss Carla, il ne vous aimera jamais, ici on n’est pas dans les happy ends à l’américaine. Nous sommes à Tokyo-II que diable ! Un peu de sérieux, vous vous devez de mépriser vos supérieurs hiérarchiques qui ont survécus à la crise. Son sourire méprisant envers la demoiselle s’agrandit à l’entente de cette nouvelle. C’était littéralement pathétique de s’attacher ainsi à la noblesse déchue – car il était certain que ce jeune homme ne pouvait être qu’un noble.

    « Oh, je vois. Je trouve cela profondément méprisable, de mon point de vu, bien entendu. »
    railla-t-elle.

    La jeune fille observait les lumières vacillante de la ville nocturne. Au travers des vitres teintées et du dôme, la lune était terne et sans éclat… Peut était ceux qui savait que derrière cette vie se cachait un monde, un monde sûrement plus beau. Un ciel bleu rempli de nuage cotonneux et doux, d’oiseau aux mille couleurs… Elle soupira et écouta d’une oreille que très peu attentive les remarques du jeune vampire. Oh mais elle en connaissait pas mal, des règles de politesses, elle les avaient simplement oubliées ou tout du moins ne les appliquait plus depuis longtemps.

    « Et bien je suis désolée, mais quand on est un noble de votre rang j’estime que l’on doit quand même faire preuve de politesse. Et j’ai dis que j’étais désolée et que je vous rembourserez ! Je ne vais pas m’aplatir devant vous quand même ! »


    La jeune fille affichait toujours ce grand sourire ; caractéristique – essence même – de Tsukiyo. Ce petit rayon de fraicheur et de joie de vivre, bien souvent agaçant. Soudain, le noble se penchait de trop sur Tsukiyo, l’obligeant ainsi à se tenir droite. Machinalement elle suivit les ordres du jeune homme, avec l’aisance de l’habitude. Comme si ces ordres dictés avait déclenché en elle un quelconque mécanisme. Elle serra les jambes et les pencha sur la gauche. Sa main droite se posa sur la cuisse gauche, sa main senestre par-dessus. Elle se tenait droite, et son changement de position soudain lui fit tourné la tête. Elle venait de revoir sa mère, lui indiquant toute les règles des bonnes manières, et elle se revoyait, petite enfant aux cheveux longs lui écouter bien gentiment, apprenant ces positions délicates et raffinée par cœur pour être une vraie demoiselle de compagnie.

    « De.. je… pardon ? »

    Tsukiyo avait du mal à saisir la phrase du noble. Comment ça un dîner ? Comment ça un tailleur ? Elle n’en comprenait pas. Ne devait-elle pas rembourser sa dette ? Comment ferait-elle s’il s’ajouter un dîner en plus ? Elle secoua la tête négativement. Ne comprenant pas tout ce qui se passait autour d’elle.

    « Comment ça un dîner ? Ne suis-je pas sensée vous remboursez, my lord ? Je ne pourrais pas assurer le dîner en plus. Je me comporterai comme je peux, et si vous avez honte de moi ne m’amenez pas, cela sera plus simple. »

    Elle observa sa petite robe mauve, déchirée sur le coté droit. C’était sa faute si sa seule robe potable était à présent en lambeaux… Elle frissonna légèrement, la morsure du froid semblant la saisir enfin… Comprenant qu’il s’agissait là d’une chance pour elle murmura

    « Tout ce que vous voudrez master… Pourvu que ce soit chaud… »

    Elle se tut elle aussi, laissant un silence planer dans la vaste voiture. Ses grand yeux émeraudes vrillant sur des détails inutiles tel le nombre de petites lampes ou encore la matière des sièges – cuir, assurément. Puis enfin le riche se présenta ! Elle s’esclaffa. Quelle coïncidence ! Les voici avec un point commun.

    « Et bien, cela nous fera au moins un point commun vous ne pensez pas ? Je porte le même patronyme que votre nom… »


    Cependant la jeune fille s’impatientait légèrement, le froid se faisait plus prenant…

    « Serons-nous bientôt arrivé ? »
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MessageSujet: Re: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeLun 9 Juin - 22:20

    Lorsque la jeune fille rit de la coïncidence, le Maître ne cilla même pas. Il reporta son attention volatile vers l’extérieur, comme mélancolique, ou ennuyé, ce qui semblait d’ailleurs plus probable. Il avait remarqué l’aisance féline de Tsukiyo, il avait aussi remarqué le mécanisme que ses ordres avaient enclenché en elle ainsi que les frissons qui parcouraient sa peau délicieusement pâle et atrocement désirable. Son coude droit recouvra sa place initiale, sur le rebord de la portière, et son pouce et son index joints vinrent soutenir sa tempe tandis que son regard voyageait lentement du morne extérieur, rendu incertain par la vitre teintée, jusqu’à ses brillantes chaussures. Il l’avait décidé. De ne plus parler jusqu’à l’arrivée.

    D’ailleurs il avait déjà oublié son invitée, son brillant esprit absorbé par des considérations hautement intellectuelles. Il avait froid, aux mains. Il sentait cette morsure caractéristique lui croquer les phalanges une à une, lui dévorer les paumes et la souffrance lui semblait grandissante. Malgré ses gants, Monsieur Enzo avait froid aux mains, car une cruelle affection lui avait été attribuée dès son plus jeune âge. Il soupira, actionna un nouveau bouton et le chauffage ainsi mis en marche donna l’impression aux occupants de la berline qu’ils avaient plongé dans un délicieux bain chaud. Le silence ne le dérangeait pas, car il se croyait seul. Peu à peu, une désagréable sensation fit place à une sereine nostalgie qui le prenait parfois sans prévenir : que faisait-il là ? Pourquoi avoir pris la voiture ? Ah. Oui. Que la vie peut sembler redondante.

    Enfin la voiture ralentit, parvenue à destination et le beau noble poussa un soupir grave, presque languissant. Pas soulagé, de pure forme. Le chauffeur descendit et ouvrit respectueusement la porte à son Maître, celui-ci jetant un vague regard à Tsukiyo avant de se redresser dans la rue désormais plongée dans une obscurité épaisse que seule la pauvre lumière blafarde d’un lampadaire tranchait. Comme il paraissait grand. Et puissant. Dans cette noirceur qui lui seyait si bien, comme une ultime partie de lui, comme une dernière touche d’ombre sur une paupière, telle une ultime perle à un collier. Blasé, il offrit son bras à Tsukiyo, la regardant à peine, le visage déjà tourné vers le magasin aux allures décrépies devant laquelle la voiture était stationnée. Le chauffeur remonta en voiture, la gouvernante y resta, et le Maître ordonna. Il reviendrait les chercher dans une heure. Temps raisonnable pour une jeune femme pour choisir une toilette.

    Husband & Wife était un magasin qui connaissait encore, malgré les apparences, un vif succès auprès de ceux qui pouvaient s’offrir leurs précieux services. En effet, le couple de tenanciers étaient tout deux passés maîtres dans l’art du vestimentaire et fournissaient en somptueux vêtements tous les nobles déchus de Tokyo-II. Le père d’Itashi était tailleur, comme son père le fut avant lui, et son grand-père encore avant ainsi que son arrière grand-père et ainsi bien longtemps en arrière. Miyami première du nom avait été une simple couturière au black, luttant pour survivre. Sa fille et sa petite-fille, quant à elles, désiraient plus et créèrent une modeste boutique de vêtements et de bijoux fantaisistes qui eut sa petite heure de gloire. Les héritiers, Miyami II et Itashi unirent leur âme et leur boutique, lui donnèrent un nom anglais pour la noblesse, et une titre romantique pour leur plaisir. Quand le Vampire et la Prostituée entrèrent, une étrange et pourtant agréable odeur de vieux tissus, de coussins de velours usé, de biscuits au beurre et de thé japonais vinrent leur titiller les sens. La faible lumière était dispensée par quelques lampes à pied, aux abat-jours verts et dorés à laquelle s’ajoutait celle d’un, peu élégant avouons le, chat porte bonheur se passant la patte derrière l’oreille qui ressemblait à une gigantesque veilleuse. Tout, y compris les gérant, semblait passé, usé, rapiécés, et pourtant, on percevait encore cette aura magique qui faisait de cet endroit un grand et reconnu magasin.

    Une femme, toute en rondeur, tellement souriante que ses yeux semblaient deux fentes, les accueillit avec une véritable chaleur qui semblait pourtant avoir disparue depuis bien longtemps de leur monde gris et torturé, et les entoura de suite de milles attentions. Donnez moi donc votre manteau Mister, Mademoiselle désire-t-elle des gâteaux ? Tout chauds, tout frais, sortis tout droit du paradis pour votre seul et unique plaisir. Elle fut chassée, non sans tendresse, par son mari, qui paraissait son frère tant il lui ressemblait, qui s’enquit des revendications de son client favori, de loin le plus exigent, et sûrement dans les plus influents.


    – Une robe pour Mademoiselle, adressez vous directement à elle.

    Maître Enzo restait de glace face à toutes ces politesses exacerbées, ces délicates attentions et ce visible attendrissement de Miyami pour la prostituée qu’il promenait avec lui. Il s’installa nonchalamment dans le plus luxueux fauteuil de la salle, le moins poussiéreux, puisque c’était celui destiné aux clients tels que lui. Il posa ses yeux froid sur la jeune fille, autour de laquelle Itashi voltigeait pour prendre les mesures, ses multiples mètres ruban flottant à sa suite. Il esquissa un sourire un peu moqueur, carnassier, un peu effrayant, fixant son regard acérée dans celui de la trop jeune catin.

    – Miya-chan ! Prends la n°589, c’est la seule qui ait les mensurations parfaites !
    – Mon Dieu, Mon Dieu. Elle se signa, preuve que les japonais sont ouverts à la conversion religieuse. J’arrive !

    Elle arriva donc, chargée d’une housse contenant on ne sait qu’elle merveille, et s’enfuit dans une cabine, emportant telle un ouragan la pauvre Tsukiyo. Le Maître bailla, sa main gantée devant la bouche.
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Tsukiyo

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MessageSujet: Re: Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ]   Would You Be My Princess Tonight ? [ Tsuki ] Icon_minitimeVen 4 Juil - 17:18


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    { HJ : Désolée du retard, j'espère me rattraper avec ce post. }


    Il ne fallait pas sous-estimer Tsukiyo. On voyait toujours en elle cette fille de joie souriante, qui attendait un client sur le trottoir. Que savait-on réellement de la jeune fille ? Qu’est-ce qui se cachait derrière ce rire cristallin et ces yeux fallacieux ? Enzo était de ceux qui croyaient que la jeune fille n’avait jamais connu le luxe et la politesse. Une de ces égéries sans cervelle et sans fortune. Telle était sa plus grande erreur. Tsukiyo était née dans le meilleur milieu nantis. Là où tout le monde souhaitait vivre à présent : la mafia. Elle avait tout vécu, tout vu. Tsukiyo savait tenir une arme à un âge ou normalement les petites filles avaient des poupées. Elle était le meilleur pantin des quatre successeurs. Celle que tout le monde appréciait. La petite brune ne bronchait pas quand on lui donnait un ordre, elle ne réfléchissait pas et l’exécutait. Les autres se plaignaient, disait que c’était immoral ou encore demandait des bonbons en échange – vous avez compris que je fais respectivement allusion à Kurogane, Jun & Suzaku. Tsukiyo, ou devrais-je dire Chie, exécutait. Il n’y avait pas à comprendre. En échange, ils la nourrissaient, lui faisait des cadeaux et la traitaient comme une petite princesse. Le monde parfait de Tsukiyo vola en éclat. Elle qui était chouchoutée et adulée, elle qui se disait poupée de la mafia avec un grand sourire se révéla avoir un cœur. Même le plus endurcis des tueurs à gage ne pouvait résister au regard suppliant de ce petit garçon… Seuls les fous pouvaient être exempts de pitié. Ce qu’était sa mère. En refusant de le tuer, elle avait signée son arrêt de mort. Son frère avait organisé sa fuite, pour ne pas qu’elle meure. Savait-il au moins dans quel enfer il l’avait plongé ? L’adolescente repensait à sa découverte de la rue en observant les néons et les trottoirs allumés au travers des vitres teintées.

    La faim, la solitude, la saleté qui se collait à elle, les nombreuses larmes qu’elle avait versée. L’évanouissement, puis la découverte du gentil petit Lucifel et son studio. La guitare désaccordée dont il se servait pour lui jouer Wonderwall d’Oasis… Oui, finalement, elle n’était pas tombée aussi bas qu’elle le pouvait. Quelque chose lui disait qu’elle toucherait le fond lorsqu’elle recroiserait le regard dur et froid d’Hitsugi-dono. Car Tsukiyo le sentait, les hauts-chefs de la Mafia savait qu’elle était en vie. Ses yeux verts vrillèrent sur le noble assit à côté d’elle. C’était un vampire. Ca se voyait, enfin surtout pour elle qui en connaissait quelques uns. Notamment un certain blond aux yeux bleus qui poursuivait un anachronique cynique. Elle pouvait donc dire avec certitude que le dénommé Enzo Tsuki était de ces fous qui se persuadait d’être des créatures nocturnes. Mais cela ne la gênait pas. Elle avait connu pire et la compagnie d’Enzo lui était agréable de toute manière, même s’il elle n’aimait pas ne pas savoir ce qui se tramait derrière la tête du Prince des Ténèbres. Oh oui ! Ca lui allait tellement bien comme surnom, elle l’appellerait comme ça désormais. Elle rit de sa petite trouvaille alors que la voiture ralentissait pour s’arrêter devant un magasin de vêtement. Lorsqu’elle entra dans Husband & Wife, l’odeur de scones et de vieux tissu qui l’enivra lui fit tourner la tête. Elle aima de suite ce petit magasin simple et richement décoré. Et l’ambiance familiale et tamisée qui y régnait. Elle observa un instant Enzo, qui semblait être habitué de l’endroit. De toute sa vie de petite fille elle n’avait jamais vu un magasin tel quel, et avait encore moins porté les robes qu’ils proposaient, pourtant somptueuse.

    Il fallait dire que chaque famille avait ses codes vestimentaires bien précis. Les plus classiques étaient les Hiroki et les plus excentriques assurément les Isshin – Gin étant un mordu de mode. Les Kisaragi s’en tenait à s’habiller comme bon leur semble alors que les Aizawa avaient des codes bien précis, très attachés aux traditions. Les petites filles les mieux loties avaient des somptueux kimono de soie aux motifs et arabesques complexe – et toutes rêvaient de revêtir un jour les kimono de Hitsugi. Les exécutants quant à eux portait un fin kimono blanc couvert par un hakama noir. Alors ces vêtements typiquement « anglais » étaient nouveaux pour elle. Cependant elle n’eut le temps de s’attarder sur les belles robes et beaux costumes, une tornade jaillit sur elle et l’emporta dans une pièce à côté, un vêtement quelconque et probablement trop cher enfermé dans une house.


    « Vous verrez mademoiselle, vous serez somptueuse dans cette robe… Je la dirai même conçue pour vous. Comme si j’avais le sentiment de vous rencontrez un jour, haha ! »

    Rigolait un peu Miyami. Tsukiyo ne voulut pas en savoir plus. Elle observa sa petite robe mauve déchirée et soupira. De toute manière qu’est-ce qui pourrait être pire que ce simple haillon sale ? Probablement rien. Elle se laissa donc faire, retirant rapidement sa robe d’été. Elle ouvrit la house et enfila – non sans mal – la robe qui l’attendait. Une merveilleuse création. Tsukiyo s’examina sous tous les angles dans le miroir, avant que la créatrice ne la pousse derrière le rideau pour se montrer devant Enzo.

    « Allons mademoiselle, vous ne voulez pas faire attendre votre prince n’est-ce pas ? Je suis sûre qu’il vous trouvera somptueuse, car vous l’êtes. Prenez votre courage à deux mains et montrez-vous ! »

    Et sans même qu’elle ait eu son mot à dire, la jeune fille se retrouva devant le fauteuil le plus confortable et grand du magasin. Avec Enzo, tel un roi sur son trône, installé dedans. Il put alors voir devant lui une Tsukiyo transformée. La petite robe vulgaire et sale avait disparue, laissant place à une pièce unique sombre. Un décolleté de forme carré. Les bretelles étaient plutôt larges, environs trois centimètres, et était entourée de dentelle noires aussi. Juste au dessus de la poitrine, environs quatre centimètre au dessus du décolleté un ruban blanc relié les bretelles. Le buste se moulait parfaitement dans la silhouette gracile et trop fine de Tsukiyo. Tandis que la jupe elle n’était que volants et froufrous noirs. Asymétrique, elle se coupait à la mi-cuisse droite pour finir dans une longue traine de dentelles virevoltantes jusqu'à la cheville. Pour completez le tableau, la demoiselle portait des salomées noires(1). Ses mains étaient gantées de noir, et soudainement la jeune fille qui semblait prostituée s’était transformée en grande dame, en petite princesse de conte de fée… D’ailleurs, il semblerait même qu’Enzo ait en tête de refaire un My Fair Lady, mais qu’importe. Le rose au joues, Tsukiyo demanda, timide pour la première fois depuis longtemps.

    « Alors… ? »


    (1) there
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