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You • Couldn't • Ever • Fall • Lower


 
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 C'était sans compter l'ostie...[PV Aiden =D]

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MessageSujet: C'était sans compter l'ostie...[PV Aiden =D]   C'était sans compter l'ostie...[PV Aiden =D] Icon_minitimeMar 12 Fév - 22:05

[Et oui mesdames zes messieurs, elle est enfin parvenu à trouver ici de l'inspiration...pourvu que ça dure. Sorry Aiden pour tout ce méchant retard...]

En ce beau matin de pluie acide, Apolline s'était levée, fraîche et dispos, prête à braver une nouvelle journée de cette foutue vie que Dieu avait eut la grâce délicate de lui offrir. Elle fit rapidement sa toilette, s'aspergeant de l'eau un peu sale qui commençait à croupir dans un bac. Elle s'habilla toujours de son eternelle sacro-sainte robe de nonne, et s'agenouilla devant la fenêtre, un chapelet entre ses mains jointes, récitant dévotement la prière du matin.
"Ah, mon Père, qu'il est doux de se dire que bientôt tu m'ouvriras tendrement tes bras, et que dans ta miséricorde éternelle, tu donneras le pardon à tous ceux qui ont bien voulu me suivre, m'entendre, m'aimer. Et ainsi, je serai récompensée, et mon âme sera accueillie en ton sein, dans l'Eden eternelle, le Paradis promis à tout homme ayant la foi. Ah, mon Père, pourquoi les hommes ici ne comprennent-ils pas ta douceur, ta joie et ton être, tout ce que tu es et tout ce que tu offres, dans ta bonté sans limite? Pourquoi ne voit-on pas les miracles que tu accomplis chaque jour avec ardeur, parfois de ma main? Qui s'est un jour rendu compte que la petite fille que j'ai un jour sauvée d'une mauvaise chute, c'était l'Esprit Saint que tu m'as offert qui s'est déversé en elle, me vidant de mes forces, mais la sauvant des griffes d'une mort douloureuse? On ne se soucie plus, dans cette ville, de ce qui est bien, de ce qui est mal. On cherche juste à survivre, par n'importe quel moyens. Certains tuent affreusement pour survivre. Oh, mon Père, accorde-tu aussi ton pardon à ceux qui sont responsables de tels péchés? Pardonne-moi, seigneur, si parfois, avec insolence, mon sang bout, et ma lame ne demande qu'à être rougie, devant tous ces hérétiques qui ne pensent qu'à leur propre personne, qui ont perdu jusqu'à la dignité humaine que tu leur a offerte dans ta grande mansuétude. Oh, pardonne-moi, moi ton Enfant bénie, de devoir ainsi répandre le sang; mais c'est un sang impur que je me permets de verser, et c'est pour ta grâce que je ne peux que tuer. Trop de gens aujourd'hui méritent de mourir, et ne fus-je point dévote, je tenterais tout de même de mettre ma lame au profit des justes, et des doux, et des gentils. Ne fus-je point une enfant de la sainte Eglise catholique, je ferai tout de même tout ce qui est en mon pouvoir pour défendre ceux qui ne peuvent le faire seule. Oh, mon Père, aujourd'hui comme chaque jour, pardonne-moi mes offenses, comme je pardonne à ceux qui m'ont offensée. Et ne me soumets pas à la tentation, mais délivre-moi du Mal. Amen."

Ce fut après cette, ma foi, fort dévote prière, qu'Apolline s'en alla chercher ses lunettes qui étaient soigneusement posées sur un charmant morceau de tissu, où elle avait brodé de petits motifs forts plaisants. Des petites fleurs, des petits oiseaux, toutes choses qu'elle n'avait jamais réellement vues, mais qu'elle avait rêvées, qu'elle avait aperçu en images dans des livres, mais rarement, ou alors qu'elle avait vu reproduites dans ce jardin de plastique, là-bas, à Neo Gyoen. Elle prit les montures aux gros verres ronds, et se les plaça devant les yeux. Voir avec ou sans ses lunettes ne lui posait absolument aucune différence palpable; c'était d'ailleurs étrange. Elle n'avait jamais vu personne pouvoir accoutumer sa vue comme elle pouvait le faire. Mais bon. Après tout, n'était-elle pas l'Elue de Dieu à Tokyo-II? Elle épousseta sa robe violette, en tissu grossier mais confortable, et enfila ses résilles, qu'elle avait cousu elle-même (je vous raconte pas la galère pour les mailles), et ses bottes noires, longues, en talon aiguille. Elle alla ensuite au milieu de la chambre, souleva une latte du parquet, et en retira la triple lame rétractable qui lui servait d'arme, qu'elle s'attacha au poignet gauche. Elle descendit ensuite au rez-de-chaussée, faisant grincer encore une fois la marche, la troisième partant du bas, la marche qu'avait fait grincer le meurtrier du prêtre, son mentor. Sa douleur était encore à vif, même après huit longues années, et elle n'avait eu de cesse que de rechercher ce jeune homme, en éprouvant pour lui un curieux sentiment d'amour et de haine, de rancoeur et de curiosité. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle pourrait faire si elle le voyait là, maintenant, devant lui. Elle soupira longuement, et sa poitrine se souleva dans ce soupir. Elle se tourna vers le coin de la pièce qui servait de cuisine, et se fit cuire un peu de gruau. C'était la chose la moins chère en tant que céréale pour les pauvres gens, et le gruau pouvait s'accoutumer de tout, aussi bien de sucré que de salé. Or, Apolline aimait beaucoup les petites choses sucrées, et en rougissait souvent. Ce fut ainsi qu'elle mit quelques pincées de sucre dans son gruau du matin, et du lait synthétisé. Elle mangea lentement. Si le gruau en lui-même, ce n'est pas délicieux, quand on rajoute un peu de sucre, ça devient bien meilleur. Rien de tel pour commencer une bonne journée de sainteté. Elle jeta un coup d'oeil à la seule horloge de la maison, fièrement postée sur le mur, au milieu de la pièce. C'était une horloge en métal, toute simple, avec des chiffres peints en noirs sur un fond blanc, un mécanisme à ressort, et des aiguilles parfois un peu capricieuse. Mais c'était une des petites joies d'Apolline que de regarder l'heure le matin en se réveillant.

8h00. Le mardi, la plupart du temps, elle ne récitait jamais la messe, car la plupart du temps, bien sûr, personne ne venait. De toute manière il était rare d'avoir des spectateurs pour la messe du matin, mais encore plus le mardi. Comme Apolline courait les rues à chercher des infidèles à tuer et de noble âmes à convertir tout au long des autres journées, sans compter les nombreuses messes du matin et du soir, elle avait arbitrairement décidé que le mardi, c'était son jour de repos, et qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Mais comme vous commencez à bien comprendre le tempérament d'Apolline, vous avez très certainement très rapidement conclut que, à part la messe non récitée, le mardi est une journée absolument normale pour Apolline: chercher des personnes à convertir et tuer des infidèles. Mais, c'était le mardi et le mardi seulement qu'Apolline mettait trois pincées de sucre dans son gruau du matin. Et c'était ce même mardi seulement qu'elle allait faire sa ballade hebdomadaire à Neo Gyoen. Ce faux jardin était magnifique, même s'il était fictif. Quand on y allait, on avait une impression de douceur et de calme qui envahissait son être, et tout d'un coup on n'avait plus envie de faire quelque chose, on voulait seulement se poser, et faire semblant d'écouter les oiseaux qui ne piaillaient pas. Apolline esquissa un sourire, prit ses clés, ferma soigneusement les portes de sa masure, et sortit.
Il était encore assez tôt quand elle arriva dans le jardin, et on aurait pu voir, sans le dôme, un magnifique lever de soleil. Sans le dôme, sans la catastrophe, tous les enfants de Tokyo-II connaîtraient le bruit que font les oiseaux quand ils chantent, le vent quand il bruisse un air doux, les fleurs qui portent aux narines un parfum doux et sucré, les vrais fruits, pas les synthétisés, les fruits qui ont un goût, une couleur et un nom déterminés, pas ces masses informes vendues en paquet de dix, qui faisaient couler un jus infâme quand on les pressait, et dont le gout rappellerait vaguement, pour quelqu'un d'extérieur à Tokyo, un mélange curieux de litchi et d'amour en cage. Quelque chose de pas très raffiné somme toute. Mais il fallait s'en contenter.
Apolline s'assit raide comme un piquet sur un des bancs en plastique posés là à l'usage du promeneur fatigué. Mais peu de gens étaient réellement fatigués quand ils se posaient sur ces bancs, vu qu'on faisait le tour du jardin en dix minutes. Mais enfin. Elle finit par sortir de sa poche un petit nécessaire à couture, et elle se mit à broder le petit motif de croix de sa robe qu'elle avait déchiré lors de son dernier combat. Tout était calme, tout était bien
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MessageSujet: Re: C'était sans compter l'ostie...[PV Aiden =D]   C'était sans compter l'ostie...[PV Aiden =D] Icon_minitimeDim 24 Fév - 17:55

Tout était calme. Tout était bien.

Deux adjectifs qui ne correspondaient pas vraiment au quotidien de celui qui s'était levé de bon matin, ce mardi là. En apparence pourtant, ces deux simples mots semblaient pouvoir qualifier sa vie de tous les jours, mais contrairement à ce que tous pensaient, sa vie n'était pas aussi calme et bien ...

Ce matin là, le jeune homme s'était levé tôt. La nuit avait été mauvaise, une autre nuit en proie à des cauchemars terribles. De quoi pouvait donc cauchemarder un mafieux ayant déjà tout pour lui ? Peut être n'avez vous pas penser à celle qui l'obsédait ... Il revivait ce jour où il avait son mentor, à cette jeune femme. Mais cette fois si, ce n'était pas le vieux prêtre qu'il fallait tuer. C'était elle ... Comment le pourrait-il ? Elle était son point faible, la faille, pourtant imperceptible, du jeune homme. Aiden ne pouvait pas la tuer. Aiden ne pouvait pas la toucher. Et pourtant, c'était ce que chaque nuit, il faisait. Chaque nuit, il se réveillait en sursautant, en sueur, presque paniqué. Car chaque nuit, il rêvait de l'avoir assassiné, et qu'elle ait disparut de sa vie. Pourquoi un tel attachement me direz vous ? Lui même n'en savait rien. Tout ce qu'il savait c'était qu'elle l'obsédait, et qu'elle était sa faille.

Il s'était donc levé de mauvaise humeur, après un tel cauchemar. Impossible de se rendormir, cela ne servait à rien d'essayer. Il devait être environ 6h00. Un coup d'oeil à son réveil électronique, aux chiffres rouges criards sur fond noir, confirma son idée. Mais il était temps de se lever. Il avait alors été prendre sa douche. Une douche glacée. Non pas pour des économies d'eau, mais parce que c'était le meilleur moyen d'être réveillé immédiatement, même si c'était une méthode plutôt brutal. Une fois doucher, habillé, et coiffé, il alla dans la cuisine pour manger. En guise de petit déjeuner, il choisit simplement un morceau de pain, avec du beurre, et un café. Un petit déjeuner ordinaire pour lui, mais pour les autres, ne serait ce qu'un peu de café, ou un peu de beurre sur un tout petit morceau de pain, c'était merveilleux.

Après ce petit déjeuner, il décida d'aller se promener. Il n'avait pas de mission aujourd'hui, personne à tuer, pas d'ordre particulier à exécuter. Il devait simplement rechercher quelques renseignements sur une potentielle cible, mais il avait la journée pour le faire, cela ne devrait pas lui prendre trop de temps. Ce fut donc une fois convaincu qu'il pouvait se promener, qu'il sortit. Il ferma sa maison à clefs, puis arpenta nonchalamment les rues de Tokyo-II. Il était encore assez tôt, et ce n'était pas l'agitation qui régnait dans la ville. Au contraire, c'était plutôt calme. Peut être même trop ... Mais il vivait dans un riche quartier résidentiel, aussi, cette tranquillité n'était pas surprenante.

Aiden arriva subitement à Néo Gyoen. Pourquoi subitement ? Parce que Neo Gyoen était un parc de plastique, reconstitution d'une nature qui n'existait plus dans la ville. Et c'était comme si ce parc artificiel avait poussé, au milieu de Tokyo-II, comme cela, par pur hasard, graine de vie ayant atterrit miraculeusement dans ce lieu désolé. Mais tout était en plastique, en matière artificielle. Tout était faux. Et cela se voyait. De loin pourtant, on aurait presque put dire qu'il y avait vraiment un espoir, infime, que la nature existe encore. Mais dès que l'on s'approchait de ce jardin, on se rendait vite - trop vite - compte que ce n'était que du plastique. Les oiseaux ne chantaient pas, l'herbe était rugueuse, les arbres presque modelables et pas une seule brise de vent, même la plus infime, ne soufflait.


* Foutu dome. *

Mais soudain ... "Elle" était là ! Assise sur un banc, Aiden l'aperçut, de dos. Ce ne pouvait être qu'elle, avec son éternelle robe de nonne, et sa longue chevelure sombre. Son coeur se mit à battre la chamade. Et si elle l'avait entendu ? Que se passerait-il alors ? Il avait l'impression d'être redevenu un adolescent, paniqué devant la fille qu'il n'osait abordé. Et c'était un peu le cas ... Jamais il n'avait été lui parlé depuis qu'il avait tué son mentor. Il s'était contenté de la voir de loin, de l'observer quand elle ne pouvait le voir. Il lui avait toujours manqué le courage d'aller lui parler. Et si elle le reconnaissait ? Que se passerait-il alors ?

* Je ne suis plus un enfant ! * pensa-t-il alors, pour se rassurer, et se convaincre qu'elle n'était pas dangereuse.

Pas dangereuse ? Cela restait à prouver. Néanmoins, il était temps pour lui d'assumer ses actes. Il ne fallait plus faire le petit enfant et aller lui parler. Et peut être alors, se débarrasserait-il de cette obsession, et de cette faille béante. Non pas en la tuant, mais en apprenant à la connaître ... ou au moins en vainquant sa peur d'aller l'approcher. La solution était sans doute là. Il n'y avait jamais réellement pensé auparavant, peut être parce qu'il ne l'avait jamais approché de si près, alors qu'il n'y avait personne aux alentours. Reprenant son air sûr de lui, il s'approcha d'elle doucement, à pas de loup. Il aimait surprendre les gens, par une entrée quelque peu ... inattendue. Il arriva à sa hauteur, derrière elle, et, se penchant à son oreille, il y murmura un mot.


" Bonjour. "


[Désolé du retard, j'ai eut des problèmes personnels ...
Et pour le post, pas top j'trouve (=/) je me rattrapperai au prochain]
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MessageSujet: Re: C'était sans compter l'ostie...[PV Aiden =D]   C'était sans compter l'ostie...[PV Aiden =D] Icon_minitimeMar 4 Mar - 9:26

Apolline avait les yeux perdus dans le vague. Elle ne regardait pas vraiment son ouvrage, dont elle connaissait les mailles par coeur. De toute manière, si elle le ratait, elle n'aurait qu'à le défaire et à recommencer. Comme elle le faisait à chaque fois depuis quelques années. En effet, Apolline n'était jamais parvenue à terminer un de ses ouvrages. Il y avait toujours un problème à la fin: un fil qui se cassait, un noeud mal fait, un manque de couleur... Ce qui faisait qu'Apolline n'avait, en huit ans, que très peu acheté de laine, qui coûtait tellement cher. Elle baissa les yeux vers le motif. La croix avançait bien. La plupart du temps, quand elle déchirait une des croix de sa chaste robe, elle rendait visite à la brodeuse, une des seules personnes qu'elle avait réussi à convertir, qui acceptait de lui recoudre sa croix en échange d'une lecture de la Bible; car très peu de gens savent lire, à Tokyo-II.

Pour l'instant, l'ouvrage se portait bien, et elle n'avait pas fait trop d'erreurs. Elle inspira longuement, comme une bouffée d'espoir la parcourant. Allait-ce être le premier jour où Apolline avait enfin réussi un vulgaire petit brodage sur tissu? Elle regarda pieusement cette petite croix qui prenait doucement formes sous ses mains à cals. Car tous les Tokyoïtes ont des cals; ceux du travail et de la pauvreté. Mais Apolline a peut-être un peu moins de cals que les autres, car elle travaille surtout dans la prière, et ne sue pas à l'effort chaque jour pour créer une marchandise que l'on est même pas sûr de vendre. La marchandise d'Apolline, c'était la parole de Dieu, et le réconfort qu'elle pouvait apporter à ceux qui étaient dans le besoin. La jeune fille s'arrêta sur un point. Avait-elle déjà un jour réellement réconforté quelqu'un qui était dans le besoin? Car c'est la destinée des gens d'Eglise...

Elle avait déjà dit un nombre incalculable de fois la bonne parole, certes. Elle avait aussi offert gîte et nourriture à bon nombre de badauds. Elle avait invité des enfants à jouer chez elle alors que la pluie menaçait, et qu'ils étaient trop loin de chez eux. Mais avait-elle un jour fait en sorte que quelqu'un lui tombe dans les bras en pleurs, et en ressorte, larmes séchées, et le début d'un sourire aux lèvres? Elle avait beau chercher dans sa mémoire, elle ne trouvait pas d'exemple qui pouvait vérifier cela. Elle se mordilla la lèvre. Ainsi, elle n'était pas une bonne soeur de l'Eglise? N'aidait-elle pas assez son prochain? Ou était-elle trop paranoïaque pour aider qui que ce soit? À moins qu'elle aide les gens, mais qu'elle n'arrive pas à leur apporter du bonheur, mais juste un peu de soulagement, qui disparaissait aussi vite que la flamme d'une bougie que l'on souffle, quand ils sortaient de l'église.

Elle se piqua soudain le doigt, ce qui la fit redescendre sur terre. Elle observa la minuscule goutte de sang qui s'émancipa sur le bout de son index, et éclata pour s'insinuer enter les fines rainures de l'empreinte digitale. Elle observa de plus près ses doigts. On dit que l'empreinte digitale est unique. Que chaque être humain possède une signature différente. Mais quand on sait que l'empreinte est différente à chaque doigts, et que l'on possède dix doigts et dix orteils...Cela fait vingt empreintes différentes pour chaque être humain. C'est à dire que chaque être humain est au moins vingt fois différent d'un autre être humain. Même les sosies. Chacun est unique de par ces empruntes. Mais qui accordait, dans le monde d'au-delà du dôme que ses parents lui contaient quand elle était petite, qui accordait de l'attention à toutes ces empruntes de vie enfermées dans le dôme de Tokyo? Qui?


*Et qui pourrait un jour m'apercevoir, se dire qu'il m'a toujours cherché, moi me dire la même chose, et que ce soit une merveilleuse rencontre?*

Elle repensa, bien malgré elle, à ce jeune homme mafieux qui avait tué le prêtre, son mentor et ami. Curieusement, pendant ces huit dernières années, elle n'avait eu de cesse que de le chercher, sans jamais le trouver, et sans jamais éprouver ne serait-ce qu'une once de haine envers lui. Comme si son sourire avait été tellement doux qu'il était parfaitement idiot de lui en vouloir, qu'il était même logique d'avoir pour seule motivation que de le retrouver afin d'apercevoir son visage en entier, revoir ces lèvres, réentendre cette douce voix tranquille, ressentir cette incroyablement douce et puissante aura qui l'avait enveloppée toute entière, lui créant de quoi faire des prières de rachat pendant ces huit dernières années. Puis elle s'arrêta. Pourquoi n'avait-elle pas, aujourd'hui, durant sa prière, fait ses excuses au Seigneur? Pourquoi avait-elle oublié la chose la plus importante qu'elle devait faire dans sa vie? Elle n'eut pas le temps de terminer sa réflexion, puisqu'une longue main, fine et tiede, se posait sur son épaule.

"Bonjour"

Apolline retint sa respiration. Son coeur battait en chamade dans sa poitrine, et elle n'osait pas lever les yeux. Cette voix, elle l'aurait reconnue entre mille. Mais, ce n'était pas possible. Les circonstances étaient trop simples pour qu'il la croise, comme cela, par hasard, en plein parc! Mais c'était les coïncidences étranges que la vie réservait, une des seules raisons pour laquelle Apolline se rattachait, à cette vie. Elle se retourna, essayant de se calmer, et regarda son interlocuteur. Pendant de nombreuses nuits, elle avait tenté d'imaginer le visage du mystérieux jeune homme, qui entre temps était devenu un homme de haute stature, mais au visage et au corps magnifique. Apolline détourna les yeux, rougissant un instant de l'avoir ainsi toisé. Puis elle revint à lui. Advienne que pourra. Le destin réserve toujours des surprises, parfois très agréables.

"Bonjour. Je suis Apolline. Il me semble que nous nous sommes déjà rencontrés. Puis-je savoir votre prénom, ou dois-je encore attendre huit ans? D'abord votre silhouette, ensuite votre personne, et enfin votre prénom?

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas adressé un franc sourire à quelqu'un.


[Désolée du retard, j'étais en vacances sans accès à l'ordi]
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