.:: Kiyoko Shira ::. -|Prostituée|-

Rp

Des cris. Des pleurs. Un coup sourd. Une petite fille se réveilla soudainement. Des sueurs froides coulèrent lentement sur son visage pâle. Ses yeux rouge pourpre semblaient trembler. Quelques mèches de sa chevelure blonde tombaient doucement sur son visage. Elle semblait n'avoir que 5 ou 6 ans, pas plus. Son regard traversait autour de la salle. Après un bref instant, elle s'est souvenue dans quelles circonstances elle était arrivée dans cet endroit qu'elle ne connaissait pas. Elle regarda alors la porte sombre qui se trouvait à sa droite, assez éloignée d'elle. Elle n'était pas non plus seule. Un garçon un peu plus âgé se trouvait dans la même pièce que lui. Il semblait dormir. La petite fille ne cherchant pas à savoir qui cela pouvait être, tenta de se rendormir, après s'être un peu calmée, mais la peur la hantait...

-| Flash Back |-

Dans un appartement, miséreux et pauvre, y vivait une petite famille. Elle était constituée d'un homme, dont ses moyens sont faibles. Sa passion était les jeux et ce fut aussi l'un des moyens qui lui permettaient de gagner de quoi faire vivre sa famille. Il fut aussi impliqué dans des affaires d'importations de drogues, pour essayer de rembourser toutes ses grosses dettes. Sa femme, c'est encore pire. Ne connaissant pas d'autres solutions, elle s'investit dans la prostitution, au début pour vivre à ses propres besoins, puis pour aider à payer les dettes qu'elle devait à un groupe de mafia.
Comment deux personnes de ce genre ont-ils pu se croiser, jusqu'à fonder leur propre famille ? En réalité, ce genre de situation est assez fréquent, surtout dans les années dures de Tokyo-II.
Suite à leur union, une petite fille naquit, après 9 mois de souffrance pour la future mère. Elle devait alors cesser ses activités de prostitution. Rencontrant un problème financier pour pouvoir s’occuper de l’éducation de l’enfant, elle décida d’emprunter une nouvelle somme d’argent au même groupe de mafia, leur promettant de tout leur rembourser.
La petite fille arriva au monde lors d’une nuit de printemps, vers la fin du mois d’avril. C’était un petit bébé dont la santé fut malheureusement fragile. Au début, ses parents n’acceptaient pas l’idée qu’elle était toujours malade, qu’il fallait toujours acheter des médicaments et dont les médecins ne pouvaient rien affirmer à l’époque. De plus, ses parents n’avaient aucune idée de son nom. Ils n’avaient sûrement pas eu le temps ou l’envie d’y réfléchir. L’enfant n’était pas réellement désiré, mais à présent, il fallait assumer pour eux. L’une des sœurs de la mère se proposa alors pour s’occuper de l’enfant et de lui trouver un nom, afin que sa sœur puisse reprendre le « métier » et ainsi pouvoir rembourser ses innombrables dettes.
La jeune fille fut donc appeler « Kiyoko », sans raisons valables. Mais ses parents ne disent rien, oubliant alors petit à petit la présence de la petite Kiyoko. La soeur de sa mère, sa tante, pris soin d'elle, la chérissait comme elle aurait pu chérir comme si elle était sa propre fille. Cela ne dérangeait pas la mère, mais après quelques temps de réflexions, une jalousie se grondait en elle.
Kiyoko grandissait, ne voyant pas très souvent ses parents. Elle considérait alors sa tante comme sa véritable mère, ce qui était le début du cauchemar de sa mère biologique. Quand elle avait du temps libre, elle faisait toujours de son mieux pour avoir une bonne image d’elle-même à sa fille unique. Mais Kiyoko n’arrivait pas à croire qu’elle était sa réelle mère. Si elle l’était, pourquoi n’était-elle pas avec elle, tous les jours, pour lui apprendre ce qu’étaient les souffrances et la joie inexistante d’aujourd’hui ? Non, ce n’était pas elle. Peu à peu, la petite fille avait pris peur de ses propres parents. Sa tante voulait profiter de sa naïveté pour lui induire que ses véritables parents ne l’aimaient pas, voulaient la vendre à un proxénète pour leurs propres besoins personnels. Kiyoko croyait à tout cela, non pas parce qu’elle était bête, mais un peu trop facile à berner. Kiyoko était une jeune fille trop simple, trop naïve, trop docile.
Kiyoko était de nature une petite fille qui voyait toujours les bons côtés des choses. Malgré ces fausses vérités à propos de ses parents, elle n’était pas réellement triste. Elle était cependant assez effacée. Elle n’osait pas, elle avait peur du ridicule. Sa tante avait beau lui faire du théâtre, pensant qu’elle serait plus à l’aise, mais ça s’était plutôt aggravé. Kiyoko avait presque peur des autres enfants, elle ne disait presque pas un mot, ce qui effrayait ses camarades. Sa tante laissant alors de côté ce petit défaut.
La véritable mère commençait alors à en avoir assez de sa propre soeur. Sa jalousie lui montait à la tête. Kiyoko n'était plus sa fille. Elle la détestait. La petite en avait peur d'elle. Quand au père, il ne montra aucun signe de responsabilité, mettant le boulot en priorité face à sa famille.
Quelques jours après le 5ème anniversaire de la petite gamine, sa mère n'en pouvait plus supporter davantage de cette situation désespérée. Elle voulait faire ce qu'elle devrait faire depuis le début. Le temps était assez froid, sombre et pluvieux, pour une soirée du mois de mai. [NB = Kiyoko est née un 27 avril] Elle avança dans des rues sombres, malgré cette pluie froide, qui ne cessait pas de tomber en trombe, comme pour annoncer un mauvais présage. Son visage était aussi pâle qu'un mort, ses cheveux blonds étaient mal coiffés, ses vêtements puaient les égouts, elle maintenait une arme dans sa main droite. Elle finit par s'arrêter devant un petit appartement, qui semblait beaucoup moins piteux que le sien, beaucoup plus rassurant, plus accueillant. La jeune femme cacha sa main droite dans son dos, frappe à la porte de sa main libre. On ouvre. C'était sa fille elle-même.

Mère biologique de Kiyoko / Visiteuse « Ki-Chan, ma chérie ! Ne saurais-tu pas par hasard où est ta tante ? »

La petite fille et la femme se ressemblaient énormément. Mais Kiyoko ne la considérait pas comme sa mère. Sa mère, c'était la soeur de cette femme. Kiyoko se retourna, rejoint une autre femme, qui était la soeur de cette visiteuse.

Tante de Kiyoko / Mère 'Adoptive' « Bonsoir Oneesan. Que viens-tu faire ici ? Tu ne devrais pas être en train de faire ton fameux travail ? Si c'est pour la gamine, ne t'en fais pas, elle ne court pas de danger, à mes cô...tés... »

La visiteuse pointa d'un geste vif son arme sur le visage de sa soeur. Sa colère était visible, rien qu'à voir les yeux de la mère, ou plutôt de la future meurtrière de sa soeur. Elle voulait que tout cela cesse, qu'elle ne souffre plus comme elle avait souffert pendant ces 9 mois, quand elle avait gardé la petite fille dans son ventre. Ni plus comme ces 5 dernières années. Tout cela devait se finir. Sa fille, Kiyoko, était morte à ses yeux depuis longtemps, depuis qu'elle considérait... Cette femme, comme sa véritable mère, considérant alors l'autre comme une inconnue. Kiyoko était partie depuis pour toujours des pensées de la mère. Si elle mourrait sur le coup, cela n'aurait aucune importance pour elle.

Mère biologique de Kiyoko / Visiteuse « Cette fois, tu vas quitter cette vie et rejoindre ma chère fille bien-aimée ! »

Kiyoko se trouvait entre les deux femmes. Un bruit sourd retentissait dans les oreilles de l'enfant. Elle regarda la fumée qui sortait de l'arme et tout doucement, son regard tombait sur le corps sans âme de sa tante. Ses petits yeux ronds tremblaient de peur. Elle regarda celle qui avait fait cela, avec un air qui disait « pourquoi avez-vous fait cela ? ». Mais la meurtrière ne disait rien, pris le poignet de la petite et l'emmena loin d'ici. Elle allait la vendre à un proxénète, comme l'avait prédit sa chère soeur. Mais ce n'était pas réellement pour un souci financier, mais pour se débarrasser de celle qui avait l'apparence de son enfant. Qu'allait-elle dire à son mari, s'il voyait que Kiyoko n'était plus là ? Qu'importe, s'il la tuerait, qu'il fasse, sa vie était à néant maintenant. Sa mentalité fragile était brisée et le suicide hantait sa tête. Elle arriva devant un bar. A l'intérieur se trouvait une personne qu'elle connaissait bien, dans le milieu 'professionnel'. Elle y entra facilement, malgré la gamine. Elle se dirigea vers une table qui était prise par deux hommes en noirs. La femme appela l'un deux. Celui-ci se reconnut et demanda de quoi il s'agissait. La mère lui expliqua qu'elle avait trouvé cette petite fille dans une rue, apparemment abandonnée. Elle expliqua aussi que la petite lui avait donné son nom et son prénom. Mais aussi, qu'elle ne voulait pas rentrer chez elle. Une fausse vérité, mais Kiyoko se taisait. Un accord se mit en place. La petite était vendue pour une somme assez grande. Sa mère, ou sa vendeuse plutôt, avait une excuse pour expliquer tout cet argent, allait pouvoir rembourser ses dettes, s'acheter une maison vivable et oublier même que sa fille avait existé ne serait-ce qu'une seconde. Oui, elle avait décidé de vivre ainsi. Le deuxième homme pris la main de Kiyoko, qui ne disait rien, observant toujours sa mère. Son regard était rempli de questions. « Pourquoi » avait-elle fait cela ?
Les deux hommes s'en allèrent, après avoir passé l'argent à cette femme, amenant avec eux la petite, qui ne lâchait pas son regard de sa mère. L'étonnement se mêlait à la surprise. Kiyoko ne revit plus jamais celle qui prétendait être sa mère et qui l'avait vendu...
L'enfant était ramené dans une petite salle sombre. On l'enferma à clé, sans lui dire un mot. Elle regarda autour d'elle, finit par s'adosser contre un des 4 murs qu'étaient son enclos et s'endormit. Quelques heures plus tard, elle se réveilla, à la suite d'un cauchemar. Elle regarda à nouveau autour d'elle, son visage se palissait rapidement. Elle se demandait où elle était, pourquoi, comment et ce qui s'était passé. Elle se souvenait alors du bruit sourd. Elle se souvenait aussi du corps inerte de sa tante. Elle se souvenait de ces deux hommes en noir. La salle n’était plus vide. Un autre garçon, plus âgé qu’elle, semblait dormir tranquillement. Enfin, il l’était. Ses yeux s’ouvrirent à moitié, lorsque Kiyoko croisa son regard vers le sien. Kiyoko n’y prêta pas attention et tenta de se rendormir. Mais elle avait trop peur pour pouvoir se rendormir. Elle regarda le plafond.

Jeune garçon / Inconnu « Tu dormiras plus cette nuit, je te le dis… »

Kiyoko ne l’écoutait pas, mais ce qu’il disait était vrai. Cette nuit-là, elle n’arriva point à dormir, ni les prochains jours…
10 ans passèrent depuis ce drame, dans la vie de la jeune fille. Après un accord conclu contre son gré, la jeune fille devait vendre son corps au plus offrants, pour lui permettre de vivre à cette vie misérable. Elle commença la prostitution à 10 ans, parce qu’avant, c’était trop tôt. Elle vit cela assez mal, mais se forçait pour s’habituer à ce mode de vie. Kiyoko ne râlait jamais lors de son travail, ne parlait quasiment peu et ses mots courants étaient ‘merci’ et ‘au revoir’. Elle vit aussi dans un appartement assez étroit, il n’y avait même pas la place pour manger. Elle sortait régulièrement, pour trouver de bonnes affaires. Elle ne parlait jamais de son passé à quiconque. Elle ne se confiait pas, alors qu’on lisait sur son visage qu’elle en avait besoin. Mais la jeune fille insistait toujours sur le ‘je vais bien, merci’.

AUTRES.

Groupe : Prostituée

Rêves, ambitions : Kiyoko mène une vie pitoyable, sans même chercher sa signification. Aucune ambition, aucun projet, mais peut-être un petit bout de rêve, pouvoir revenir dans le passé, sauver sa tante. Mais elle sait bien que c’est une chose impossible. Psychologiquement, on pourrait croire qu’elle meure à petit feu en soi.

Cauchemars, phobies : Ses parents, dont sa mère principalement. Elle a surtout horreur de rester seule dans le noir, même si elle en a l'habitude, elle aura toujours la trouille. Elle n'aime pas les insectes, dont surtout les papillons, sans savoir pourquoi.

Avez vous lu le Règlement ? Bon Code