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 Tsukiyo [Prostituée]

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Tsukiyo

Tsukiyo


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MessageSujet: Tsukiyo [Prostituée]   Tsukiyo [Prostituée] Icon_minitimeSam 20 Oct - 11:33

« Seigneur, Aidez-nous, Nous sommes trop Jeunes pour Régner. »
Louis XVI et Marie-Antoinette Habsbourg

I. Identité
    Nom : Aizawa.
    Prénom : Chie, Aiko.
      Surnom : Chie utilise un nom d’emprunt : Tsukiyo. Personne ne la connait sous autre nom que celui-ci. Ce ”nouveau” prénom subit lui-même un diminutif : Tsuki.

    Âge : 16ans.
      Date de naissance : 19 juin.

    Métier : Prostituée pour le compte d’un proxénète : Lawrence.

II. Physique
    Vous observez la femme que vous avez choisie. Pour son physique et son sourire aguicheur, naturellement. Et la voilà nue, devant vous, il n’y a rien de plus excitant que d’observer ce corps qui se rend – vend – à vous avec un sourire candide et délicieux aux lèvres.

    Tout d’abord vous observez ses jambes. Graciles et longues, vous imaginez chacun de ses pas des entrechats. Pourtant, sa démarche féline vous prouve le contraire. Une démarche presque provocante, avec des jambes blanches et imberbes comme les siennes. Vous tendez les mains pour toucher ces cuisses qui ont l’air si douces, et pourtant la créature de votre nuit se retourne soudainement. Vous pouvez admirer le dos de la jeune fille, sa chute de reins et ses fesses rebondies. Vous dessinez vaguement le contour de ses formes avec vos mains, tentant de saisir cette moitié de corps qui vous fait envie.

    Vous remontez votre regard alors que l’ingénue – pas tant que cela, au vu de son métier – se retourne. Un ventreplat, maigre. on y voit presque ses côtes, unique défaut de l'adolescente. Sa poitrine n’est pas grosse au point d’en devenir vulgaire ou bien plate comme une adolescente de 12ans. Un bonnet moyen qui s’accorde a sa petite taille – un mètre soixante cinq maximum. Vous observez cette silhouette fine et aérienne.

    Votre regard se porte sur son cou, pale – comme le reste de sa peau, d’ailleurs. Long et frêle, vous sentez que si vous le teniez entre vos mains vous pourriez le briser facilement. Cela vous fait sourire, face à cette silhouette adolescente vous vous percevez fort. Au dessus du cou se tient un visage en forme de cœur, des mèches de ses cheveux – coupés dans un carré maladroit – de jais se collent amoureusement à ses joues rosies. Deux perles émeraude vous fixent avec candeur – provocation. Ces grands yeux ont perdu l’éclat de la vie, ils sont ternes, et qu’en bien même une émotion passe, on dirait presque une machine. Un regard fait exprès, une provocation feinte, comme une leçon apprise par cœur qu’on mettrait à exécution jours après jours. Un sourire doux s’esquisse sur ses lèvres fines, légèrement enduites de gloss.

    L’inspection de votre femme d’une nuit est terminée. Vous souriez toujours avec perversité alors que vous vous emparez violemment du corps. Une délicate odeur de mûre enivre vos sens.

    « Vos désirs sont des ordres. »

    Murmure la prostituée. Une voix douce, un peu aigüe. Une touche de provocation dans la voix. Cette nuit, cette fille sera tout à vous, elle, ses formes, sa voix, son parfum. Vous ne regrettez pas votre choix.

II. Caractère
    Se laisser faire. Un ordre, un mode de vie et de pensée. Se laisser emporter par les mésaventures de la vie, sans rien regretter, sans chercher à combattre ce destin immuable. De toute manière, il ne pourrait rien lui arriver de pire que de mourir. Et la mort, dans ce monde, serait une délivrance. Tsuki a apprit à accepter ce destin que beaucoup de Tokyoïtes regrette. Ce n’est pas son cas, elle est en vie, c’est ce qui compte. Son semblant de jeunesse – bien que brisé – ne s’envolera pas. Elle profite de chaque instant de bonheur qui peut lui tomber sous la main.

    Bien sûr, dans ce monde sombre et angoissant ils sont très rares, d’autant plus précieux. Tsukiyo doit être l’une des rares personnes à croquer la vie à pleines dents. Elle sait que tôt ou tard la mort l’emportera – MST, malnutrition, maltraitance, assassinat… Alors, sachant cette délivrance proche, pourquoi ne pas essayer de voir les choses du bon côté ? Eternelle optimiste – elle en donne l’air du moins – elle ne se laisse pas facilement démonter et a toujours un sourire mi-figue mi-raisin sur les lèvres.

    Devant les rares personnes qu’elle connait, Tsukiyo est un rayon de fraicheur. Pas une petite fille mignonne, naïve et hyperactive, non. Son attitude détachée du monde, genre je-m’en-foutiste, et gaie la rende un peu gamine alors qu’il n’en est rien. Ses remarques, franches et parfois mal formulées, donne lieu a des quiproquos qui amènent a des situations comique – ou pire, dangereuse.

    Elle sait ce qu’elle veut et pour l’obtenir elle peut devenir très convaincante et provocatrice. C’est une jeune fille intelligente, mais plus intuitive qu’autre chose. Malgré sa sociabilité exemplaire et son sens de la conversation, elle ne dit pas forcément la vérité et cache de nombreuses choses. Jeune femme avant tout curieuse, elle aime toucher à tout et tout savoir. Elle semble un peu gamine, et naïve, mais il n’en n’est rien. Elle entretient juste ce petit côté, cette âme d’enfant, et raffole ainsi des sucreries et est plutôt impatiente.

    D’une nature franche, elle n’y va pas par quatre chemins pour dire ce qu’elle pense. Pourtant, ses paroles sont toujours dérisoires, ponctués d’humour – parfois lourd ou incompréhensible. Lorsqu’elle parle d’elle-même, elle n’hésite pas à dire franchement ce qu’elle est et comment elle se voit – une pute sans avenir comme elle dit souvent – avec une bonne dose d’auto dérision. Cela a parfois tendance à énerver l’interlocuteur – sitôt qu’il prête attention à elle plus qu’a son corps – car on découvre ce qu’elle pense réellement.

    En réalité Tsukiyo n’est pas gaie ni fataliste. Dans sa petite cervelle elle est comme tout ces ados paumé de Tokyo-II, une pauvre fille. Elle ne fait que se rabaisser intérieurement, n’ayant pas conscience que quelque chose pourrait arriver pour rendre cette vie meilleure. Malgré tous ses sourires et ses répliques parfois cyniques, Tsukiyo ne désire que passer l’arme à gauche. Elle n’est plus rien, elle n’a rien d’extraordinaire. Elle est comme toutes ces filles alignées sur le trottoir. Elle n’a rien de plus et rien de moins. C’est une coquille vide qui se donne des airs d’être humain. Elle se déteste, et d’autant plus qu’elle est trop lâche pour se suicider.

    Derrière ces remarques auto-dérisoires, elle cri son appel au secours. Elle demande à ce qu’on comprenne ce qu’elle est, et que pour une fois, quelqu’un la remarque. Elle demande juste à être aimé pour ce qu’elle est et non pas pour son corps. Elle rêve d’un prince charmant sur son cheval blanc, un peu. Tsukiyo est aussi une éternelle rêveuse, perdue dans son monde. C’est ses idéaux qui l’aide a supporter ce monde.

    Si son masque est fait d’excentricité et d’une dose de « je-m’en-foutiste », Tsukiyo est une femme qui se maudit et qui attends une délivrance dans ce monde en pleine décadence.
  • Aime : Tsukiyo affectionne tout particulièrement les choses mignonnes, comme les peluches de chat ou autre. Elle aime enquiquiner son monde et se moquer de la tête des gens. Elle aime bien Lucifer, qui est comme son petit frère. Au fond, elle admire énormément Hitsugi-dono, qui est son model. Elle aime aussi les boîtes de nuit et le Death Hollow. Son passe-temps préféré est la lecture, bien que son maigre revenu l’empêche de s’acheter un livre.
  • Aime pas : Tsukiyo déteste les insectes. Cela lui fout la trouille de sa vie. Elle n’aime pas non plus le tonnerre et la pluie, qui la mettent dans un état mélancolique. Elle n’aime pas non plus Lawrence, qui la maintient comme un vulgaire vase de collection. Elle mange très peu, elle est même anorexique. Elle mange le minimum vital, mais sans plus.

IV. Autres
  • Rêve, Ambition : Tsukiyo espère, secrètement, retrouver son honneur et sa place au sein de la Mafia.
  • Cauchemar, Phobies : Être retrouvée par la Mafia puis tuée. Elle a une peur panique des insectes.
  • Groupe : Prostituée

V. Facultatifs
  • Signes particuliers : Un tatouage en forme de papillon au bas du dos. C'est Hitsugi-dono qui lui avait fait. Ce tatouage est le symbole de la famille Aizawa

VI. Hors Jeu
  • Comment avez-vous connu le forum ? : Fondatrice (h)
  • Que pensez vous du design du forum ?: Magnifique Very Happy
  • Que pensez vous de l'intrigue du forum ?: Trèèèès bien (lala)
  • Des remarques ?: Nop
  • Avez vous lu le Règlement ? Bon Code


Dernière édition par le Mer 5 Déc - 16:35, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Tsukiyo [Prostituée]   Tsukiyo [Prostituée] Icon_minitimeDim 18 Nov - 18:10

IV. HISTOIRE

    Tsukiyo… Non pardon, elle s’appelait Chie, à cette époque. C’était il y a pas si longtemps en fait. Quand elle est arrivée dans ce monde. Dans ce monde qu’elle aurait préféré ne jamais connaître – comme tous. Chie Aizawa est la cadette d’une famille de la Mafia. Avant elle, la famille eue un fils, Masamune. Un grand frère de 5ans son aîné. Dans ce monde en pleine décadence, être né dans la Mafia était un privilège. Malheureusement, l’enfant connu le sang. Elle savait tenir une arme à un âge où, normalement, on avait une poupée. Tsukiyo était une fierté. Mignonne, on supposait que plus tard elle deviendrait une de ces femmes plantureuses. Intelligente, elle avait dévoré, à l’âge de cinq ans, l’une des rares bibliothèques restantes – appartenant à la Mafia. Bien qu’être née dans ce monde morbide ne lui apporta rien de bon, on peut considérer que son enfance fut heureuse. Elle avait au moins de l’argent, et elle avait le droit à la culture. Bien entendu, c’était une éducation très stricte qui la guidait.
    Sa voie était tracée : « Tuer ou être tuer. Tu es née pour dominer ma petite Chie, tu dois dominer les autres. Tu es supérieure. Nous contrôlons tout. Tu obéiras à Hitsugi-dono, et un jour peut-être, tu lui succèderas. Nous sommes les directeurs de ce nouveau monde. Tu seras, comme tes parents, et toute cette « famille » qu’est notre organisation, une liquidatrice. Une dominatrice. N’oublie pas cette règle. Tuer, ou être tuer. C’est celle qui réagira ta vie. » Lui répétait son père. Cette optique cruelle la dressa pendant plusieurs années – treize ans.
    Son grand frère lui apprenait de nombreuses choses, notamment l’art de séduire. Son père, sévère, s’évertuait à la former de manière a ce qu’elle ne soit vivante qu’en entendant les sirènes de polices. Sa mère se chargeait de son éducation. Et quand bien même elle fut stricte, Tsukiyo ne pouvait s’empêcher de penser « Pourquoi ? »
    _______________________________________________________

    Tsukiyo, 10ans. Masamune, 15ans.

    « Pourquoi, quoi, Chie ? » Lui demanda un jour son ainé. Chie observa l’adolescent de ses grand yeux verts. Un sourire enfantin et innocents aux lèvres – un sourire qui lui était interdit.

    - Pourquoi je dois tuer ? Pourquoi je dois séduire et dominer ?
    - Parce que c’est ainsi, Chie-chan. Le monde est corrompu. Il a besoin d’être dirigé d’une main de fer. Ce que la Mafia – notre famille, ne l’oublie pas – lui apporte. Et si les choses ne vont pas dans notre optique, cela pourrait engendrer une guerre. Il faut supprimer les guerres et leurs déclencheurs.
    - Mais je ne veux pas tuer. Ils ne m’ont rien fait.
    - Tais-toi, gamine ! Tu ne sais pas de quoi le monde est fait. Tu n’as jamais rien vu d’autre que les murs blancs de cette maison !

    Il eut un silence. C’était vrai, l’enfant n’avait jamais mis le pied dehors. Elle n’avait put voir que les fleurs artificielles de la grande maison, et les kimonos de soies de « Hitsugi-dono ». Mais jamais elle ne put sortir au grand air. Elle baissa les yeux. Son frère lui prit le menton entre le pouce et l’index et lui releva ainsi la tête.

    - Ne dis jamais ce que tu m’as dit devant père et mère. Contentes-toi d’obéir, comme tu l’as toujours fait. Apprends à fermer ton esprit, apprends à tuer, comme tout le monde ici. S’ils savaient, c’est toi qu’ils tueraient, ma petite Chie-chan.

    La jeune fille écarquilla les yeux, alors que son frère la prenait dans ses bras, il lui murmura des mots doux, lui répétant qu’elle ne craignait en sa présence. La jeune fille se laissa aller a une étreinte fraternelle, tremblante. Ses propres parents, la tuer… Jamais elle ne commettrait d’erreurs. Jamais on ne pourrait lui reprocher quoi que ce soit. Elle serait parfaite. Elle serait une poupée.
    _______________________________________________________

    Tsukiyo, 12ans. Masamune, 17ans.

    - Tue-le !
    - Mais…
    - DESCEND-LE !
    - Mère…
    - TUE-LE ! TUE-LE ! TUE-LE !

    Hurlait la femme, ayant des soubresauts hystériques. La petite fille observait l’enfant. Il pleurait, ses bras étaient ouvert, et la chaire, a vif, dégoulinait de sang. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas tuer cet enfant. Il n’avait même pas son âge. Elle tenait le canon de l’arme contre la tempe pâle du gosse. Le doigt sur la pression, tremblante. Jusqu’ici tuer ne l’avait jamais gênée. Elle devait faire honneur à Hitsugi-Dono, à sa mère et a toute sa famille. Alors pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas presser cette détente ? Pourquoi elle voulait laisser cet enfant partir ?

    - Pitié…
    - Tue-le !
    - S’il vous plait.
    - Bordel Chie, ma fille, ma toute petite fille, fait moi plaisir, descend-le !
    - Je n’ai rien fait ! Je vous en supplie madame.
    - TA GUEULE !

    La femme donna un coup de pied dans la tête de l’enfant, et enfonça son talon aiguille dans la tête. Son visage était déformé par la fureur alors qu’elle saisit l’arme de sa fille et vida le chargeur sur la tête de l’enfant, un sourire satisfait sur les lèvres. Elle se retourna et visa Chie, appuya sur la détente…

    - Merde ! Merde ! MERDE ! Rentre ! Maintenant !

    Il ne fallut pas longtemps à l’adolescente pour déguerpir. Elle avait trahi la confiance de toute la famille. Elle avait faillit a son devoir de petite poupée. Sa mère lui en voulait. Elle avait voulu la tuer. Chie trembla et alla se refugier dans sa chambre. Elle se balança d’avant en arrière. Qu’avait-elle fait ? Pourquoi… Pourquoi avait-il fallu qu’elle ne puisse tuer ce petit garçon ? Elle avait déjà tué des nourrissons alors pourquoi ? Des larmes s’écrasèrent sur les lattes de bois.

    oOoOo

    Masamune riait. Il riait aux éclats alors qu’il montait le son de sa chaîne hi-fi pour couvrir cet affreux rire sadique. Il avait réussi. La petite poupée de porcelaine qu’était sa sœur allait se briser ! C’en était fini d’elle ! Enfin tous les honneurs lui reviendraient. Mais il fallait être intelligent, il ne fallait pas qu’on devine que c’était un complot. Il soupira et reprit son souffle. Maintenant, il fallait simplement faire en sorte qu’elle disparaisse, mais qu’elle l’adulât toujours. Il souri alors qu’un plan se dessinait dans sa tête. Il arrêta le poste et se dirigea à pas feutrés vers la chambre de sa sœur. Il ouvrit le shoji et prit la petite dans ses bras.

    oOoOo

    - Je ne voulais pas.
    - Je sais.
    - Maman veut me tuer.
    - Je sais.
    - Pourquoi ? !
    - Parce que tu es humaine, Chie.
    - Je ne veux pas… être humaine…
    - Tu ne peux pas faire abstraction de tes sentiments si tu as bon fond, Chie. Tu n’as pas le choix.
    - Je veux l’avoir.
    - Tu dois fuir, si c’est vraiment ce que tu veux.
    - Mais maman et papa me retrouveront et…
    - Calme-toi. Chut. Je te couvrirais, ils ne te retrouveront pas. Tu seras libre. Tu pourras voir le monde et être humaine. Tu échapperas à ta condamnation. Fuit, Chie. Ne dit ton identité a personne, fuit et oubli qui tu es.
    - J’irais où ?
    - Je ne sais pas. Ecoute, ce soir, je te ferais partir. Mais tu ne reviendras jamais, laisse-moi le droit de leur faire croire que je t’ai tué, d’accord ? Si on te pose des questions, tu diras que tu ne sais pas. Tu ne seras plus Chie Aizawa, 12ans. Tu n’auras plus d’identité, plus d’âge, plus de vie. Là tu seras libre de tout recommencer.
    - Je serais…comme… Morte ?
    - Pour père, mère et Hitsugi-dono, oui. Tu n’existeras plus pour nous, je serais unique héritier de la Mafia, et toi, tu seras libre.
    - Vraiment ?
    - Vraiment.

    L’enfant sanglota et s’endormit dans les bras de son frère qu’elle croyait bon. C’était sa dernière soirée avec une identité, après, elle ne serait plus rien. Le soir même, le frère l’accompagna derrière la grande bâtisse. Ils passèrent une petite passerelle qui surplombait un ruisseau artificiel et se perdirent dans les bas-fonds de Tokyo. Chie n’eut pas le temps de mémoriser le chemin. Elle ne pourrait jamais retourner à la maison. Entre deux bars, elle fût laissée, a elle-même, alors que la silhouette rassurante de son frère s’évanouissait dans l’ombre. Elle pleura toute la nuit. Esseulée, affamée, et n’étant rien d’autre qu’une chose.
    _______________________________________________________

    Tsukiyo, 13ans.

    Le temps et la solitude lui avait fait oublier tout d’elle. Elle avait créé une barrière psychique. Elle ne voulait plus se souvenir de son passé, guidé par les menaces de mort. Elle ne savait plus rien, comme son frère lui avait demandé. Sa tête était vide. La petite fille avait des cernes mauves sous ses yeux ternes, ses joues étaient creuses et elle était largement en sous poids. Cela faisait longtemps – elle ne comptait plus les jours – qu’elle déambulait dans ce Tokyo. Volant pour survivre, et dormant sur des tas d’ordures entassées dans un coin. Sa vie était misérable. Elle ne savait plus comment elle était arrivée ici. Elle ne voulait pas savoir, de toute façon. Ca lui était trop dur de se rappeler comment, elle avait fini si crasseuse et si déclassée.

    Elle déambulait dans la rue, cela faisait sept jours qu’elle n’avait pas mangé. Elle observa les néons multicolores avant de sentir ses jambes céder. La torpeur l’emporta, elle s’évanouit dans la rue. La seule image qui restait dans sa mémoire fut un jeune garçon blond, aux yeux bleu s’ébahirent sur elle. Elle papillonna un instant des yeux. Pensant s’être assoupie que quelque minute. Elle releva le buste, gémissant de douleur. Elle observa autour d’elle. Vit une belle chambre – d’hôtel sûrement. Un petit garçon la scrutait de ses grands yeux innocents.

    - Enfin réveillée !
    - Où suis-je ?
    - A l’hôtel Jiken…
    - Qui es-tu ?
    - Et toi, et toi, tu t’appelles comment ? Lança le gamin d’un ton hyper actif, sans répondre à sa question.
    - Je sais pas.
    - Tu as quel âge ?
    - Je sais pas.
    - Tu viens d’où ?
    - Je sais pas.
    - Tu te fous de moi ?
    - Non.
    - Sérieux ?
    - Sérieux.
    - Alors je te baptise… hum… Ciarra ? Keigo ? Kana ? Tsukiko ? Tsukiyo ! Je te baptise Tsukiyo !
    - Ah ? Tsu… Tsukiyo ? Tu me nommes ? Comme un chien ?
    - OUAIS ! Tu seras mon chien ! Moi je suis ton maître, Lucifer !

    La gamine sembla réfléchir un instant, pesant le pour et le contre de cette histoire.

    - Félicitation, Lucifer, tu viens d’acquérir un chien du nom de Tsukiyo.

    Les gamins se sourirent, complices. C’est ainsi que sa décadence commença. On la présenta à Lawrence, qui se montra conciliant, lui expliquant son devoir. On la fit grandir dans des chambres d’hôtels, entouré d’hommes et de femmes aux mœurs malsains. Elle apprit à faire l’amour comme on apprend à lire. Finalement peut-importe l’endroit où elle se trouvait, elle restait une paria. Une femme sans avenir aucun, qui n’attendait rien. Elle était comme tous les autres au final. Une gamine paumée dans un monde sordide.
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