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 Sakura [ Tueur à gage ]

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Sakura [ Tueur à gage ] Empty
MessageSujet: Sakura [ Tueur à gage ]   Sakura [ Tueur à gage ] Icon_minitimeMer 26 Déc - 1:42

I. Identité

  • Nom : Mashiro ( Blanc immaculé )
  • Prénom : Sakura ( Fleur de cerisier )
  • Âge : Environ 31 ans
    • Date de naissance : Le 2 novembre


II. Contexte Historique

  • Nationalité : Japonaise, mais il possède également des origines anglaises.
  • Famille : Il fut un temps où il avait de la famille, mais ce temps est révolu. Aujourd'hui, il ne lui reste que Coquelicot.
  • Histoire : Avant tout, je voudrais te prévenir, cher lecteur, qu'il t'est interdit de t'apitoyer sur le sort du jeune homme dont je vais raconter l'histoire. Ne t'étonne pas que toute sa vie n'ait été qu'une série de catastrophes, car Dieu a maudit cet enfant dés sa venue au monde. Il est né un 2 novembre, jour de la fête des morts. Cela ne laisse-t-il pas présager que Lucifer a d'ors et déjà pris ce garçon sous son aile ? Pauvre créature, destinée à subir la colère des anges, destinée à une vie misérable et à une existence affligeante. Pauvre âme destinée à servir Tokyo II jusqu'à ce que la mort l'arrache à ce monde de ténèbres infinies...

    Les nuages noirs s'enroulaient autour de la lune, tentant de l'étouffer dans un étau de gaz carbonique auquel on ne pouvait échapper. La malheureuse étoile argentée suffoquait, essayait de recracher cette pollution qui infiltrait ses poumons, hurlait à qui voulait l'entendre que ce pays ne survivrait pas, que la nature et les hommes mouraient chaque seconde un peu plus. Le plus beau des astres pleurait déjà la disparition d'un univers qui, autrefois, avait été si beau. Il se souvenait encore si bien de la magnifique ville de Tokyo avant le désastre. Ce fut dans les hurlements angoissés de cette lune du mois de novembre qu'une jeune femme, nommée Kana Mashiro, tentait désespérément de garder son calme et son souffle. La guerre était là. Comme toujours. Personne ne pouvait plus la fuir, elle était partout. Les explosions laissaient échapper d'immenses nuages de fumée qui montaient dans le ciel, emportant avec eux les âmes des hommes, des femmes et des enfants morts dans les attentats. Des larmes roulèrent sur les joues de la demoiselle qui ne put retenir un gémissement de douleur. Son mari, Yume Mashiro, lui caressa tendrement la main. Il aurait donné n'importe quoi pour qu'elle cesse de souffrir. Il l'aimait tellement, cette femme, qu'il aurait donné jusqu'à sa propre vie pour qu'elle puisse vieillir et mourir en paix. Il lui sourit, lui murmurant que tout irait bien. Elle sourit à son tour mais la douleur transforma cette esquisse de sourire en rictus de souffrance. Elle essayait d'y croire, de se dire qu'il devait avoir raison, que bientôt tout redeviendrait comme avant, qu'ils vivraient ensemble encore cent ans et qu'ils mourraient chacun dans les bras de l'autre. Seulement voilà, accoucher dans un grenier, sans aucune assistance et aucun médicament, c'était du suicide. Elle en avait conscience, et lui aussi. Ils savaient tous deux qu'elle y laisserait la vie, et peut-être celle de son futur enfant. Encore un gémissement. Le ventre de la demoiselle se soulevait et se rabaissait à un rythme effrayant. Elle se mordit la langue pour ne pas hurler. Il arrivait. Elle se sentit partir mais s'accrocha tant bien que mal à la vie. Elle voulait voir son bébé. Elle désirait le serrer ne serait-ce qu'une seule et unique fois avant de mourir. Une éternité de souffrance commença. Peut-être un peu plus, qui sait ? Et puis... L'enfant arriva. Première réjouissance, il était vivant. Avec les dernières forces qu'il lui restait, la jeune femme regarda son mari. Il lui posa délicatement le nourrisson dans les bras et sourit.
    - C'est un garçon...
    Les doigts de la maman caressèrent les joues rondes et tachées de sang de son fils. Il paraissait si petit et si fragile. Poupée de porcelaine prisonnière d'un monde où vivaient les monstres les plus vils que l'enfer ait jamais vu. Elle avait peur pour son nouveau trésor. Elle aurait tellement voulu le protéger, l'instruire, le serrer tous les jours dans ses bras...
    - Il faut lui donner un nom.
    L'homme leva les yeux. Il se souvint des nombreuses discussions qu'ils avaient eu à ce propos. Il connaissait aussi très bien leur choix.
    - Je pense que Itsuki lui conviendrait à merveille.
    Le visage de la demoiselle s'illumina. Mais cette lumière de vie disparut vite, faisant le même effet qu'une étoile filante. Elle se sentait partir. Son corps lui semblaient si lourd, et la voix de son mari si lointaine. Une convulsion agita le corps de la jeune femme. Elle écarquilla les yeux, se rendant compte que quelque chose bougeait encore dans son ventre gonflé. Un frisson lui parcourut le corps lorsqu'elle comprit de quoi il s'agissait. Elle ne pouvait pas mourir maintenant... Il y avait un autre enfant. Elle était à bout de forces. Elle pensa qu'elle ne pourrait jamais y arriver, et que, si elle y arrivait, elle ne reverrait jamais la lumière du jour. Malgré la fatigue qui l'accablait, elle réussit quand même à extraire le nourrisson de son corps mourant. Une mère est capable de tout pour ses enfants. Celle-ci brava la mort pour que son bébé reste en vie. Une ultime secousse tordit son maigre corps. L'enfant apparut mais son père était trop occupé à serrer son épouse pour lui prêter la moindre attention. Sa femme mourut dans ses bras, mais il eut le temps de lui dire que ce dernier enfant était une fille. Avant de devenir un cadavre, la mère prononça un mot. Sakura. Il la pleura une heure durant, puis se tourna vers ses rejetons. Il comprit que la demoiselle qui venait de lâcher son dernier souffle voulait que son enfant porte un nom de fleur. Plus tard, il dirait à cette pousse combien elle aimait les fleurs et qu'elle avait l'habitude de regarder ces merveilles de la nature pendant des heures et des heures sans éprouver une once de lassitude. Il lui dirait aussi qu'elle aurait vraiment voulu voir s'épanouir la plus belle de toutes les fleurs mais qu'elle était morte avant que ce désir ne soit accompli. Enfin, peut-être lui dirait-il cela. Pour l'instant, il avait trop de chagrin. Et trop de rancoeur...

    Les mois passaient et les deux enfants grandissaient. Du haut de ses six ans, Itsuki était un beau jeune homme à la chevelure d'un noir de jais. Son agilité et sa force étaient connus de tous. On le respectait, on l'admirait et peu de personnes le haïssait. Il n'était aussi très intelligent, mais assez malin et rusé pour faire croire aux autres qu'il l'était. Ce premier enfant faisait la fierté de son père, qui ne cessait de vanter les mérites de son fils. Sakura, quand à elle, était une poupée sublime à la chevelure argentée et au regard de verre. Personne ne la remarquait, en dépit de sa beauté et de sa souplesse. Elle avait tendance à s'effacer derrière son frère et son père. Elle était beaucoup plus intelligente que Itsuki et assimilait avec une facilité déconcertante tout ce qu'on lui disait. Mais qui se doutait que derrière ses yeux rieurs et son visage de gamine vivait un terrible secret que la plus belle des fleurs tentait de cacher désespérément ?

    Trois autres années s'écoulèrent. Plus effrayantes et traumatisantes que les autres. Faire un pas dehors pouvait coûter la vie. Les innombrables cadavres de personnes trop ignorantes, ou trop folles, décoraient désormais les rues de toutes les villes. Leur sang repeignait les murs, les couvrant d'une couleur vermeille caractéristique. Itsuki avait encore grandit. Il possédait une force à toute épreuve et personne n'osait se mettre sur son passage. Son père, lui, vieillissait de plus en plus, mais ne se laissait pas distancer par son fils lorsqu'il faisait des combats amicaux ou des courses. Quand à la fleur, elle avait poussé. Elle mesurait 1m50, ce qui étonnait son père car la taille normale d'une fillette se situait à au moins cinq centimètres en dessous. Et puis, elle était plate au niveau de la poitrine. Tellement plate que s'en était étrange. Même à cet âge les filles ont deux minuscules protubérances, pas elle. D'ailleurs, elle refusait de se baigner ou de se déshabiller devant lui. Il crut d'abord que c'était par pudeur, mais il comprit que quelque chose n'allait pas. Pourtant, il n'essaya pas d'en savoir plus. Il se fichait bien qu'elle souffre, du moment qu'elle le laissait tranquille tout irait bien. Il voyait bien qu'elle se renfermait dés qu'il s'approchait d'elle et hurlait s'il la touchait. Mais un jour, le père ne parvint plus à faire comme si de rien n'était. Il avait toujours été trop curieux et il voulait connaître le secret de son enfant. Il désirait savoir ce que la petite fleur lui cachait. Une nuit, alors qu'elle dormait profondément, probablement grâce aux somnifères qu'il avait glissé dans le repas un peu plus tôt dans la soirée, il retira la couverture et découvrit le corps de la demoiselle, seulement recouvert par un grand tee-shirt qu'elle utilisait pour dormir. Il redressa le corps de l'enfant et lui enleva son unique vêtement. Et là... Il se pétrifia.
    - Qu'est-ce que... ?
    Il approcha sa main du torse de la jeune fille, comme pour s'assurer que c'était bien réel. Un homme. Il n'avait pas une fille, mais un fils. Quoique... Il regarda longuement le corps dénudé de cette étrange créature. En réalité, à part son sexe qui était celui d'une femme, il avait tout d'un homme. Mi-homme, mi-femme. Maintenant qu'il le savait, il lui avait toujours semblé qu'il trouvait à sa fille un air plutôt masculin. Des mains fortes et puissantes, les muscles développés et, même si les traits du visage étaient fins, le cou était trop large, tout comme sa voix était trop grave pour être celle d'une femme. A présent, que devait-il faire ? Soit il faisait semblant d'ignorer ce qu'il savait, soit il reniait cet être qu'il avait enfanté. Il aurait voulu choisir la première option, mais plus il regardait ce corps, plus il lui sembla que sa progéniture ne lui ressemblait en rien. Et plus il pensait ça, plus il lui semblait que ce qu'il voyait là n'était pas son enfant. Cette chose immonde n'était pas son bébé. Ce déchet ne pouvait appartenir qu'à Lucifer. Et lui, Yume Mashiro, décida de renier ce monstre. Cela ne changeait rien pour lui, il avait toujours considéré cet enfant comme un meurtrier qui avait tué sa propre mère. En général, les parents des transgenres ( personnes possédant une partie de l'anatomie de l'homme et une autre de la femme ) étaient souvent répartis en deux catégories. Certains décidaient de surprotéger leur enfant, pour qu'il ne souffre pas de cette différence. D'autres n'arrivaient pas à accepter ce corps inhumain et mal formé et reniaient leur progéniture. Le père de Sakura appartenait à la dernière catégorie. Que sa femme soit morte pour sa fille l'attristait, mais qu'elle ait été tué par cette chose, cela le rendait fou furieux. Pourtant, il ne la tua pas. Il n'en avait pas la force. Au fond, il l'aimait encore un peu, ce petit monstre...
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MessageSujet: Re: Sakura [ Tueur à gage ]   Sakura [ Tueur à gage ] Icon_minitimeMer 26 Déc - 1:46

Le destin continua de s'acharner sur le pauvre corps de la fillette aux cheveux d'argent. Quelques jours plus tard, une troupe d'hommes habillés en militaire débarqua chez eux. Les deux enfants ne comprenaient pas ce qui se passait. Ils n'avaient que neuf ans et les problèmes des adultes ne les préoccupaient pas. Pourtant, Sakura se souvient encore des cris, des hurlements que poussaient les soldats. Des soldats ? Non, juste des personnes qui se prenaient pour des justiciers. Un groupe de fous furieux qui s'amusait à torturer les autres en prétextant que c'était pour leur bien. Les trois habitants du taudis durent se regrouper dans le salon. Un des militaires, sans doute le chef, demanda aux deux hommes de la maison de se déshabiller. Le père refusa et le fils en fit de même, bien entendu. Un sourire malfaisant apparut sur le visage de leur interlocuteur.
-Dépêchez-vous d'obéir ! Sinon, je ferai brûler les vêtements sur vos corps !
Ils se déshabillèrent et rougirent comme deux pucelles. D'un geste du poignet, l'homme fit jaillir un couteau de sa manche.
-Contre le mur, tous les deux !
Comme ils n'obéissaient pas assez vite, elle demanda aux autres soldats de les plaquer eux-même contre la pierre froide. Tétanisés par la peur et bloqués par les militaires, ils n'auraient pas pu bouger le petit doigt.
-Pitié, implora Yume, ne nous tuez pas. Nous ferons tout ce que vous voudrez.
-Bien sur... L'un de vous, en tout cas. A présent, tenez votre langue, ou je me chargerai de vous réduire au silence.
L'homme vint se camper devant Itsuki. Posant la pointe du couteau en haut de sa poitrine, elle descendit lentement, se contentant d'inciser la peau. Le garçon serra les dents, de la sueur ruisselant sur son front. L'incision terminée – elle faisait à peu près la longueur d'un avant bras – l'homme à son point de départ et en fit une autre, à environ un doigt d'écart de la première. Itsuki poussa des petits cris tout le temps que dura l'opération. Ignorant les filets de sang qui coulaient sur la poitrine de l'enfant, l'homme fit une incision horizontale à la naissance des deux lignes parallèles et tira. Une bande de peau se détacha, arrachant un hurlement de douleur au petit garçon qui subissait ce sort. Il fait subir la même torture au père, qui ne put retenir quelques larmes mais ne dit pas un mot, conscient que ça aggraverait son sort. Quand ce fut fini, le militaire inspecta son travail. Les deux bandes de peau étaient parfaitement identiques. Satisfait, il tendit son couteau au père de famille.
-Si tu veux vivre, écorche ton fils. Vivant ! Si tu refuses, je demanderai à ton fils de t'écorcher, toi ! Et si vous refusez tous les deux, alors je vous infligerai une mort lente et affreuse.
Pâle comme un linge, Yume se contenta de hocher la tête. Il semblait complètement hypnotisé. En réalité, il était terrifié à l'idée de ce qui allait se passer s'il n'obéissait pas. Il avait toujours été égoïste, mais savoir qu'il préférait écorcher son enfant plutôt que mourir, même dans d'atroces souffrances... C'était inhumain. Les minutes s'écoulèrent et le silence ne fut brisé que par la voix implorante de Itsuki. Le père demanda s'il pouvait couper la langue de son fils pour ne pas avoir à écouter ses jérémiades. L'homme accepta, contemplant le spectacle qui s'offrait à lui avec délice. Une ou deux heures plus tard, le travail fut achevé. Le cadavre du pauvre enfant reposait au sol. D'un claquement de doigts, le militaire ordonna à ses sous-fifres de plaquer une nouvelle fois Yume contre le mur. Ils s'exécutèrent et le chef rit au nez de l'imbécile qui avait cru qu'on l'épargnerait. Avec une froideur exceptionnelle, il coupa la langue du père de famille et recommença à lui arracher des bouts de peau. Deux nouvelles heures s'écoulèrent. Un silence de mort régnait dans le taudis. On avait obligé Sakura à assister à ce massacre. L'enfant s'était recroquevillé dans un coin de la pièce. Elle avait envie de vomir. Elle s'était déjà uriné dessus. La vieille robe qu'elle portait contenait mille et une effluves qu'elle aurait voulu ne jamais garder près d'elle. Ses yeux étaient vides. Son visage n'exprimait plus rien, si ce n'était une terreur profonde. Il n'y avait que cette peur, le dégoût et les sueurs froides. Elle eut un haut le coeur. Cette fois, c'était bon. Elle avait tout vomi. Déjà qu'elle mangeait peu, vomir ne lui apportait rien de bien. Mais elle ne le faisait pas exprès. Les visions de son père écorchant vif le corps de son frère étaient ancrées dans son esprit. Elle aurait voulu enlever la robe tachée de vomi, mais elle ne portait que ça, et il faisait trop froid dans la pièce pour rester nue. De toute manière, elle n'avait pas assez de force. Elle avait tellement peur. Elle ne fit rien pour retenir les larmes qui coulaient le long de ses joues. Ces larmes qui noyaient ses yeux où l'éclat de gris s'était évanoui. Elle s'allongea sur le sol, s'étalant dans son vomi. Elle aurait bien aimé se coucher dans un lit, mais le seul qui était à sa disposition se trouvait trop loin. Un cri, faible, presque inaudible, s'échappa de ses lèvres. Elle eut un nouveau haut le coeur et cracha un peu de bile. Elle continua à pleurer. Par un incroyable coup de chance, les soldats s'en allèrent sans prêter attention à la fillette. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Avant de sortir, le dernier militaire la prit et l'amena dehors. Tremblante de froid dans cette nuit de décembre, Sakura suppliait l'homme de la laisser rentrer dans l'appartement. Il refusa, plaqua le petit corps contre un mur et le frappa. Les minutes semblaient être éternelles. La souffrance refusait de s'arrêter. L'enfant avait à peine neuf ans, elle ne survivrait pas longtemps. Plus les secondes passaient, plus elle se sentait partir. Ses os craquaient. L'odeur nauséabonde que répandait sa robe était insupportable. Quelqu'un hurla un nom. Après un dernier coup, le soldat s'en alla, laissant l'enfant évanoui dans le froid mordant de l'hiver.

A son réveil, le jeune homme ( car, en effet, il s'était toujours considéré comme un homme et non comme une femme, bien qu'il n'en ait jamais rien dit à personne ) trouva l'appartement vide. Seuls les deux corps inanimés de son père et de son frère baignant dans un liquide rouge vif étaient encore présent. Deux sillons se creusèrent un passage sur les joues pâles de l'enfant. Il n'éprouva rien. Ni peine, ni joie, ni colère. Juste du vide. Ce vide s'agrandit en lui, prenant toute la place nécessaire à son épanouissement. La solitude le poussa à trouver un travail, puisque son père ne pouvait plus l'entretenir. Du haut de ses neufs ans, il pratiqua le vol. Il ne voulut pas essayer de se prostituer, car beaucoup de personnes ne pourrait pas supporter la vue de ce corps difforme. Ainsi, de fil en aiguille, il devint tueur à gage l'année de ses quinze ans et commença à être vraiment connu dans le métier à vingt ans. Il n'avait aucune motivation pour cela, mais s'il fallait semer la mort pour vivre, il n'hésiterait pas une seule seconde.

Une autre année passa. Plus longue et monotone que les autres. Toujours plus vide de sens. Sakura venait d'atteindre le seuil de ses vingt-et-un ans. Il se sentait seul. Il était seul. L'heure des sentiments était révolue, et les seuls qu'il ait jamais eu remontaient à son enfance. Son corps n'avait rien d'humain. Son coeur non plus. Il était du vide avec de la peau autour. On parlait beaucoup de ce monstre qui tuait des centaines d'hommes tous les mois pour survivre. Il était le meilleur dans son métier. On le respectait toujours autant, mais le nombre de personnes le haïssant avait considérablement augmenté. On était tellement gentil devant lui qu'on pensait qu'il ne se doutait pas qu'on aurait voulu lui cracher au visage. L'hypocrisie a toujours rongé les hommes, et en cette période de guerre, on mentait aussi souvent que possible. Un sourire cachait en général une haine sans limite, et un rire méprisant espérait dissimuler une profonde terreur. Sakura le savait. Depuis un an, il ne cachait plus sa véritable identité. Les habitants de l'ancien quartier ne supportaient plus de le voir, ils l'avaient jeté dehors. Le jeune homme avait du chercher un autre taudis qui lui servirait de maison. Il l'avait trouvé sans trop de problème. Une sorte de petite cabane en béton, pas trop grande ni trop petite, un peu en retrait de la ville, dans les décombres. Il y habitait depuis un mois lorsqu'il décida, un jour de décembre, de faire un tour dans un parc artificiel. Il avait toujours aimé les fleurs. Son prénom était lui même un nom de plante. Un prénom qui le reliait à sa mère pour l'éternité. Un prénom qu'il n'aurait renié pour rien au monde. Il entra dans le parc. Le jeune homme se promena une éternité, son esprit vagabondant parmi les fleurs irréelles. L'une d'elles attira son regard. Une magnifique fleur aux pétales rouges sang qui semblaient danser avec le vent. Il s'approcha d'elle doucement, admirant avec quelle précision Dieu l'avait créé. Elle était si belle, elle semblait si fragile, qu'il retint son souffle un instant. La petite plante ouvrit ses yeux et laissa découvrir ses iris aux couleurs de l'ébène. Le coeur de Sakura fit un bond dans sa poitrine. Il se ressaisit avant de tomber dans l'abîme profond qui se trouvait derrière les yeux de la fleur.
-Comment tu t'appelles ?
Un silence s'installa, durant lequel le jeune homme se demanda pourquoi est-ce qu'il avait posé cette question. Après tout, il n'en avait rien à faire de ce gosse. Il voulait rester seul, ça apportait moins d'ennui. Mais voilà, il s'était fait happer par les immensités noires qui servaient d'iris à l'enfant.
-Je sais pas monsieur.
Un moment d'étonnement. Comment cet enfant pouvait-il ignorer son propre prénom ? Puis, un moment d'hésitation. Fallait-il poser une autre question ou pas ?
-Et où sont tes parents ?
-Je... Je sais pas monsieur.
Décidément, il ne savait pas grand chose, cet enfant. C'était étrange. Sakura secoua la tête. Qu'est ce que ça pouvait lui faire ? Il ne le connaissait pas. Il n'en avait rien à faire de ce gosse. Il décida de poser une dernière question, et de s'en aller après.
-Est-ce que tu as des parents ?
-Je sais pas...
Super... Comment peut-on abandonner un môme d'environ cinq ans dans Tokyo II sans avoir mauvaise conscience ? S'il le laissait là, il mourrait sûrement. Le jeune homme leva les yeux vers ceux de l'enfant. Il plongea dans une obscurité totale. Il comprit alors que s'il le laissait ici, il s'en voudrait toute sa vie.
-Tu veux venir avec moi ? Jusqu'à ce que tu te souviennes ?
Il prit la main de la fleur qui avait acquiescé à cette dernière question et quitta ce lieu. Lorsqu'ils sortirent, Sakura fut surpris de voir à quel point la petite plante jurait avec le paysage aux alentours. Elle, si innocente, si fragile et si libre alors que la ville était le symbole de la corruption, de la force brute et pouvait être considérée comme une prison. Il lui sourit et l'enfant lui rendit son sourire. On aurait dit un rayon de soleil dans la plus obscure des nuits.
Arrivés au taudis qui servait d'habitation à Sakura, les deux jeunes gens s'installèrent. Le plus petit fit le tour de l'appartement, ouvrant des yeux étonnés à chaque fois que quelque chose l'interpellait. Durant la visite, l'enfant lui demanda son prénom. Il lui répondit, et étrangement, le petit garçon ne sembla pas étonné qu'un homme porte un prénom de fille. Tant mieux, cela lui éviterait de répondre à des questions qu'il aurait préféré éviter. Pourtant, quelque chose lui disait qu'un jour il lui faudrait dire la vérité à ce môme. Quelques secondes après, l'enfant lui demanda s'il avait des parents. L'adulte éclata de rire. Plus pour oublier la scène qui venait de ressurgir dans son esprit que parce que la question en elle-même l'amusait.
-Allons, boude pas, c'est juste que je suis trop grand pour avoir encore mes parents avec moi... Ils sont loin. Alors que quand on est petit comme toi, on a des parents.
-Moi aussi je suis grand, j'ai pas besoin de parents !
Il arriva devant un cadre. Il se tint immobile durant plusieurs minutes puis demanda avec candeur :
-C'est quoi ça ?
Jetant un coup d'oeil furtif au dessin, Sakura répondit qu'il s'agissait d'un coquelicot. Une fleur qui poussait avant.
-C'est bizarre, elle a les même cheveux que moi, cette fleur !
Un sourire se dessina sur les lèvres de l'adulte. Une idée venait de germer dans son esprit. Il l'exposa à son protégé... Qui ne mit pas longtemps à l'accepter !
-Coquelicot ! Je m'appelle Coquelicot ! Je m'appelle Coquelicot !
Durant dix bonnes minutes, l'enfant chantonna ces paroles sur un petit air de sa composition. Ensuite, l'aîné indiqua à son cadet où coucher et celui-ci alla directement au lit. Il le rejoignit, prenant le petit garçon dans ses bras et attendant que celui-ci dorme avant de partir. Quelques minutes plus tard, il s'assura que la petite pousse dormait bien et s'extirpa du lit. Le jeune homme arriva plus tard avec un tee-shirt dans les bras et l'enfila au gamin profondément endormi. Il s'étonna lorsque son coeur se serra mais il mit cela sur le compte de l'émotion. L'émotion ? Lui, pourtant si dur et si froid, était capable de quelques sentiments ? Il regarda le visage de l'enfant et caressa une nouvelle fois ses cheveux. Il les adoraient. Ils étaient si doux au toucher qu'on aurait presque cru caresser des plumes. Il passa beaucoup de temps dans la chambre. Les minutes s'écoulaient lentement, rythmées par le tic tac incessant produit par un réveil. Puis, aussi silencieux qu'une ombre, l'homme sortit de la pièce. Il était heureux, sans pouvoir autant dire pourquoi. La nuit passa tout doucement, et le transgéne ne parvenait pas à dormir. Il était toujours assis dans son fauteuil lorsque quelqu'un frappa à la porte. Il ouvrit. Il s'agissait d'un employeur.
-Bonjour, suis-je bien chez monsieur Mashiro ?
-C'est moi-même.
-Je voudrais louer vos services pour tuer un concurrent. On m'a garanti que vous étiez le meilleur de votre... Catégorie.
-On a dit juste. Donnez moi le nom, le prénom et l'adresse de votre ennemi et j m'en charge dés que possible.
-O... Oui ! Tout de suite.
D'autres minutes s'écoulèrent durant lequel Sakura et son client parlèrent affaires. Ce dernier tenait absolument à tout savoir. En particulier les méthodes du tueur. Savoir s'il faisait bien son travail jusqu'au bout, en somme. Il demanda aussi avec quoi le jeune homme tuait ses proies. A cet instant, le meurtrier sortit son pistolet et trois aiguilles ainsi qu'une dague. L'employeur, étonné, fit un pas en arrière et sourit. Soudain, Coquelicot arriva dans la pièce. Il resta un moment immobile dans l'encadrement de la porte. Lorsqu'il aperçut les armes, il demanda à celui qui l'avait recueilli ce que c'était. De fil en aiguille, il arriva à faire dire à son protecteur qu'il était tueur à gage. L'enfant se précipita dans les bras de celui qui l'avait recueilli, le suppliant d'arrêter de tuer. Pourtant, le jeune homme ne se laissa pas démonter et réussit à expliquer au gamin qu'il ne faisait pas cela par plaisir, mais par obligation. S'il le faisait, c'était pour se nourrir et le nourrir, lui. Au plus grand étonnement de Sakura, l'enfant déclara que, dans ce cas, lui aussi serait un tueur à gage.
-Pas aujourd'hui. Mais quand tu seras un peu plus grand, oui.
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MessageSujet: Re: Sakura [ Tueur à gage ]   Sakura [ Tueur à gage ] Icon_minitimeMer 26 Déc - 1:47

Et la vie reprit son cours. La solitude, quand à elle, du se trouver un nouveau foyer. Coquelicot grandit. Il devint un beau jeune homme, puissant et aussi souple que son protecteur. Un futur tueur à gage, qui n'avait pourtant que neuf ans environ. Il avait laissé pousser ses cheveux et était plus vivant que n'importe quel enfant de son âge. Sakura, lui, avait vieilli. Ses traits s'étaient encore durci, et il avait coupé ses cheveux pour éviter toute ressemblance avec le sexe féminin. Une façon comme une autre de se prouver à lui-même qu'il était un homme. Un vrai. Quoiqu'il en soit, il n'avait pourtant pas perdu sa beauté. Il ressemblait toujours à un adolescent, certainement pas à un homme de vingt-cinq ans. Il éduquait la petite fleur avec autant d'amour qu'un frère. Sinon plus. Mais la relation entre les deux personnes étaient très étrange. Trop étrange pour les gens des environs. On avait souvent accusé Sakura de violer Coquelicot, ou de le prostituer. Certaines personnes déclaraient même qu'ils avaient vu l'enfant faire le trottoir. D'autres, encore plus odieux, osaient proférer qu'ils l'avaient déjà eu dans leur couche. Le tueur s'était, en général, occupé des mauvaises langues, mais les rumeurs subsistaient. Il avait du redoubler d'effort pour que la fleur garde sa pureté et n'entende pas ces infâmes ragots. Il ne sut jamais s'il avait réussi ou non mais l'enfant ne lui en parla jamais.

Six années passèrent. La ville dormait encore, excepté une petite maison dont la fenêtre laissait passer un filet de lumière. Une voix troubla le silence de mort de l'appartement.
-Coquelicot ! Debout !
Sakura avala tout le contenu de sa tasse de chocolat chaud. Il adorait toujours autant cela. Un adolescent de quinze ans débarqua dans la pièce, vêtu de l'éternel tee-shirt que son aîné lui avait donné le jour de leur rencontre. L'homme eut un petit rire lorsqu'il vit que son protégé flottait encore dedans, comme avant. Il était assez grand, et toujours aussi mince. Lui, en revanche, avait changé. Son visage commençait à prendre de l'âge, sans pour autant qu'il ait l'air d'un vieillard. Mais on se trouve toujours trop vieux. Coquelicot prit le temps de prendre un petit déjeuner et de s'habiller, après quoi la chasse à l'homme commença. Et la vie continuait, comme toujours... [/list]

III. Informations Complémentaires

[list][*]Apparence Physique : Avant de commencer à décrire Sakura, je dois préciser que ce personnage sort tout droit de mon imagination. J'ai mis énormément de temps à trouver une image qui corresponde exactement à ce que je désirais. Comme Dieu créa l'homme, j'ai créé Sakura. A moi, à présent, de vous dire comment...
La première fois qu'il est apparu dans mon esprit, il devait avoir vingt-et-un ans. Il avait rencontré Coquelicot pour la première fois depuis peu de temps. J'ai tout de suite été frappé par la pureté de son visage. Ses longs cheveux d'une blancheur immaculée m'ont tout de suite plu, ils encadraient parfaitement bien son visage, qui était lui-même très pâle. J'ai glissé une main dans sa crinière. Elle était si douce, si fluide, que je n'ai pu m'empêcher d'enfouir mon visage dans cette chevelure argentée. Elle sentait tellement bon que j'aurai voulu rester ainsi toute ma vie. Je reconnaissais cette odeur. Celle d'un arbre aux fleurs sublimes. Un cerisier. Voilà ce qu'était cet homme. Un cerisier vivant. Sur son front, je dessinais un symbole au crayon rouge. Une série de tourbillon s'allongeait entre ses deux sourcils blancs. Qui aurait pu refuser quoique ce soit à un si joli minois ? Certainement pas moi. Il avait cet air sérieux qui interdisait l'accès à son coeur. Et pourtant, il semblait si doux, si gentil. Il avait aussi un côté effrayant, mystérieux, qui faisait que les autres ne l'approchaient pas. Ses yeux, quand à eux... J'aurai voulu ne jamais les oublier. Les graver dans mon esprit à tout jamais. Leur couleur grise pâle était tout simplement sublime. Un regard d'acier qui semblait vous sonder l'âme. Sa bouche de pêche dessinait un petit sourire moqueur. Un air hautain trônait sur ce visage sans imperfection montrant que cet homme a été, lui aussi, empoisonné par l'orgueil de Tokyo II. Ses trais parfaits soulignent la médiocrité des autres êtres humains. Lui était taillé dans le diamant, alors que les autres semblaient avoir été modelés dans la boue. Je me suis approchée de cet homme que la perfection rendait inhumain, mes mains continuaient de parcourir sa chevelure immaculée, mon visage s'est dirigé vers le sien, et ma bouche a déposé un baiser sur son front. Tout se faisait automatiquement, comme si ce corps était voué à charmer les autres, à les attirer dans sa toile glacée. Son visage restait figé et ses yeux me glaçaient le sang, le rendant toujours plus excitant. Mon crayon a continué sa route. J'ai commencé à esquisser son torse. Pâle et fin, bien qu'on devinait sans peine sa musculature. Imberbe, lisse au toucher. Un délice pour les yeux, un plaisir pour les doigts. Mes mains s'abîmaient sur cet être magique. Un bras se dessinait. Un membre de fer qui n'épargnerait rien ni personne. J'enlaçais son torse, laissant mes bras s'enrouler autour des siens, suivant les lignes marquées par ses muscles de béton. Un liquide rouge se répandait sur mes mains lorsque je touchais le côté gauche du poitrail du jeune homme. Je découvrais un coeur taillé dans la pierre la plus dure qui soit. Un coeur qui saignait à l'intérieur mais qui ne laissait aucune douleur paraître devant les autres. Et moi, dressée comme un totem, j'inventais cette créature à la fois sublime et immonde. Réceptacle des âmes de Dieu et Satan. Prodige appartenant à deux mondes opposés. Je voulais en faire une créature parfaite, mais mon rêve se brisa lorsque j'atteignis son entre jambe. Pauvre ange obligé d'être un monstre pour l'éternité. Il possédait le sexe féminin et le corps masculin. Mi-homme, mi-femme. Comment allait-il pouvoir vivre parmi les Autres ? Ces Autres qui ne se soucient que du paraître et renie l'être. Il était condamné à être détesté. Prisonnier d'un corps accepté par peu de gens. Comment allait-il aimer et être aimé ? Il ne vivrait pas comme les Autres. Il serait seul. Après ce moment de réflexion, je façonnais des jambes fines, mais robustes. Elles lui permettraient une souplesse incroyable. Je terminais mon dessin par des pieds normaux. Je reculais, contemplait cette oeuvre qui était la mienne. Je retraçais certaines erreurs. J'allongeais encore ses cheveux, pour qu'ils lui arrivent au milieu du dos. J'affinais ses traits, essayant tant bien que mal de le faire ressembler à une fille afin qu'il ne souffre pas d'une quelconque différence entre lui et les Autres. Mais rien n'y fit. Il resterait unique. Ce qui, en soit, n'était pas si mal. Il avait ce charme fou que les filles possédaient, ainsi que leur intelligence. Il avait également la force et la maîtrise de soi, que tout homme se devait de posséder. En fin de compte, peut-être avais-je réellement réussi à créer l'être parfait.

Ainsi, je laissais le temps s'écouler. Je ne le vis pas une seule fois pendant près de dix ans. Puis, un jour, il apparut dans un coin de mon imagination. Il avait changé. Je ne distinguait plus cet air pur qui avait longuement régné sur son visage blafard. Ses yeux gris avaient laissé la place à un regard océan. Sa chevelure s'était raccourcie, et s'était ternie. Les larmes me vinrent aux yeux. Pourquoi... ? Sans hésitation, je m'approchais de lui et glissait une main dans sa chevelure blanchâtre aux reflets gris clairs. Deux mèches plus longues que les autres encadraient son visage. Un visage qui n'avait toujours pas de couleur. Il ne restait plus de trace du dessin au crayon rouge que je lui avais fait la première fois. Mais un autre s'étendait, plus noir que jamais, autour de son oeil gauche. Un tatouage constitué de lignes droites, une pointe ressemblant étrangement à la queue du diable, tandis que le reste était plus semblable à des flammes magiques surgis de l'enfer pour vous capturer à jamais. Ce dessin restituait en quelque sorte son histoire. L'histoire d'un être que Dieu et Lucifer se disputèrent. Dieu voulait une femme. Lucifer voulait un homme. Ainsi fut créé Sakura, représentant les deux mondes et les deux sexes. Je continuais l'exploration de ce corps qui me paraissait à présent totalement inconnu. Je découvris que le coeur de cet homme ne saignait plus. Je m'aperçus qu'il avait dressé une barrière de glace qui maintenait la souffrance à l'intérieur de son âme. Je vis aussi que ce mur indestructible était pourtant fissuré. Je passais mes doigts sur cette ouverture et je souris en voyant le nom qui y était gravé. Coquelicot. Ainsi, mon ange avait fait la connaissance de l'être qui était devenu sa raison de vivre. Une petite fleur que la pollution de Tokyo II ne pouvait atteindre. Je sortis de son coeur avec douceur après avoir effleuré le nom inscrit dans cette barrière de glace. Je vis tout de suite la réaction du jeune homme. Il avait laissé son masque de fer loin derrière lui. Un sourire enchanteur se dessinait sur son visage. Il rayonnait de bonheur dés qu'il entendait ce prénom. Quelques secondes plus tard, le sourire s'effaça. Son regard se faisait plus dur, plus impitoyable. Un frisson parcourut mon échine. Il était différent de celui que j'avais connu avant. Mais si son visage avait changé, son corps était resté le même. Seuls ses muscles étaient plus marqués, le rendant plus attirant que les Autres. Un collier de cuir trônait autour de son cou. J'aurai voulu le lui arracher, le caresser à ct endroit précis, sans vraiment savoir pourquoi. Au bout du bijou, on trouvait une perle couleur rouge sang. Il portait un manteau, en cuir noir. Il n'avait rien en dessous et on voyait son torse blanchâtre apparaître. Puis un pantalon, en cuir lui aussi et des bottes... Toujours en cuir. Il était effrayant. Sa puissance était visible. Elle émanait de lui et tenait les Autres à distance. Je souris, heureuse qu'il ait trouvé à quel sexe il appartenait. Puis, aussi vite qu'il était apparu, il disparu de mon esprit. Je n'eus que le temps de faire un dernier Adieu à ce petit monstre, avant que son corps ne bascule dans le néant de Tokyo II.
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MessageSujet: Re: Sakura [ Tueur à gage ]   Sakura [ Tueur à gage ] Icon_minitimeMer 26 Déc - 1:48

[*]Caractère : J'aurai pu résumer le caractère de ce beau jeune homme en un seul mot : Complexe. Mais cela est sans doute trop court pour arriver à cerner, ne serait ce qu'un peu, sa mentalité. Aussi vais-je tenter d'expliciter les côtés les plus marqués de sa personnalité.
Intériorise tes sentiments et tu pourras survivre dans cet enfer. Cela pourrait être la devise de Sakura. Il a toujours préféré cacher ce qu'il était vraiment. Peut-être a t-il un sentiment d'insécurité du à son corps. Puisqu'il dissimule sa véritable anatomie, pourquoi ne pourrait-il pas dissimuler sa véritable nature ? Ainsi, le jeune homme a toujours l'air d'un bloc de glace. Quelle que soit la situation, il garde un sang froid à toute épreuve. Contrairement à certaines personnes, il sait déjà que les êtres humains vivent en souffrant et en faisant souffrir les autres. Ainsi, il a créé une barrière le séparant de ceux qui pourraient le blesser. C'est juste un système d'auto-défense. Mais ce système s'est toujours révélé efficace. Un peu trop d'ailleurs, puisqu'à cause de cela il ne s'est jamais fait d'amis.
On peut se demander pourquoi cet homme a décidé de devenir tueur gage. En réalité, l'être que je suis en train de décrire n'a plus rien à perdre. Que peut-il craindre depuis que l'ange Gabriel est descendu de son paradis afin de lui retirer son frère et son père derrière un uniforme de militaire ? Tentez de vous représenter ce que Sakura a eu comme enfance. Il n'a jamais eu de repère. Cela fait des années qu'il scrute le ciel, bien qu'aucune aide humanitaire ne semble se soucier du sort des habitants de Tokyo II. Cette fleur n'a connu que la guerre. Elle a toujours erré entre tombaux et civières et a du dépouillé des cadavres pour trouver de quoi se nourrir. Personne ne l'a jamais accueillit. Pas même les membres sa propre famille de leur vivant. La seule chose qu'elle ait toujours eu, cette fleur, c'est des Dieux assez fous pour l'applaudir. Elle qui a été détruit à neuf ans et qui ne connaîtra jamais le bonheur d'être une enfant, elle qui est prête à mourir pour venger les innocents qu'on assassine chaque jour, elle a décidé de devenir tueur à gage.
Avant tout décidé et déterminé, Sakura fait preuve d'une patience hors du commun et est prêt à tout pour arriver au bout de ses projets. On pourrait dire qu'il est un grand rêveur, bien que méthodique, il ne laisse rien de côté et travaille toujours avec sérieux dans tous les domaines. Mystérieux, il a beaucoup d'atouts : son imagination débordante permet de faire de lui un bon dessinateur. Calme et maître de lui-même en toutes circonstances, il a le don d'énerver ses interlocuteurs après seulement quelques mots. Courageux et combatif, il inspire en général la crainte auprès de ses ennemis et sait rassurer ses alliés.
Son tempérament réfléchi lui donne un air effrayant. Intelligent, il passe un peu de temps à inventer de nouveaux plans quasiment infaillibles qui lui permettront de mener à bien ses missions. Parfois silencieux, il peut rester des heures à observer quelque chose d'insignifiant ou écouter les autres, l'esprit ailleurs. Mais ne vous laissez pas endormir par ce doux personnage car il a un esprit machiavélique et calculateur malgré sa tête d'ange.
Oui, se retrouver en face de ce jeune homme pourrait vous marquer à vie. D'ailleurs , où qu'il aille, sa présence est toujours remarquée. Les regards se tournent automatiquement vers lui, non pas à cause de son physique mais plutôt à cause de son allure. En général calme et maître de lui-même, tellement que s'en est même parfois agaçant. Il a de nombreux ennemis mais aucun ne vient personnellement se dresser contre lui, la peur les retient de faire un pas vers ce garçon. Une chose est indéniable, en plus d'être serein, il est effrayant. Attention, pas effrayant dans le sens où il est laid à faire peur, non le jeune homme est effrayant par sa façon de regarder, de parler ou d'agir.
La dernière caractéristique de Sakura, c'est son moral d'acier, à croire qu'il a un coeur de pierre. Toujours froid même avec ceux qu'il côtoie, personne ne l'a encore vu sourire. On dit même qu'il est une sorte de machine, dénuée de tout sentiments. Il ne parle pas beaucoup et ne se confie jamais, il préfère la solitude au bruit agaçant que font les autres.
Enfin, cela c'était avant l'arrivée de Coquelicot dans sa vie. Il est très proche de l'adolescent et très protecteur. Quiconque osera porter la main sur lui verra sa vie nettement écourté.
Le vice qui pourrait caractériser cet étrange personnage est sans aucun doute la gourmandise. Véritable fanatique de sucreries. Ce qu'il préfère par dessus tout : le chocolat. Il ne se passe pas un instant sans qu'il en déguste. Elle aime aussi les fraises et toutes sortes de mets raffinés qui pourrait la rassasier.
Phrase préférée : N'ayez crainte puisque la mort n'est que la suite de la vie...
[*]Aime : Si vous lui posiez la question, il vous répondrait ( en admettant qu'il vous réponde bien sur ) que la seule et unique chose qu'il aime par dessus tout, c'est les cheveux de Coquelicot. Leur couleur est déjà magnifique, mais leur texture l'est encore plus. C'est notamment pour cette raison qu'il passe son temps à caresser sa chevelure. Ensuite, il attache une grande importance dans sa vie à tout ce qui est sucré. En commençant par le chocolat. Parce que notre Sakura, sous ses airs d'adulte responsable, a des goûts d'enfant ! Aussi se laissera-t-il facilement entraîner par quelqu'un qui lui tend une sucette, malgré son âge avancé. Il adore les chats, qu'il considère comme les égaux des humains, bien qu'il n'en reste plus beaucoup à Tokyo II.
[*]Aime pas : Il déteste le bruit, en particulier lorsqu'il a envie de silence. Il n'aime pas son corps et serait prêt à donner beaucoup pour le changer, bien que l'absence de médecins empêche toute opération chirurgicale. Il est extrêmement jaloux et n'apprécie pas que l'on traîne trop près de Coquelicot, et encore moins qu'on ait un geste déplacé envers lui. Il déteste quasiment tous les êtres humains, qu'il méprise profondément.[/list]

IV. Autres

  • Rêve, Ambition : Sentir l'odeur d'une fleur de cerisier
  • Cauchemar, Phobies : Que quelqu'un voit son corps
  • Groupe : Tueur à gage


V. Facultatifs

  • Signes particuliers : Le seul signe particulier de Sakura est son corps d'homme et son sexe de femme.


VI. Hors Jeu

  • Comment avez-vous connu le forum ? : Par Coquelicot =)
  • Que pensez vous du design du forum ?: J'en pense qu'il n'y a rien à redire, le thème va parfaitement bien avec l'histoire. Le mélange rouge / noir est parfait.
  • Que pensez vous de l'intrigue du forum ?: Intéressante et trépidante, tout ce qu'on peut espérer d'une intrigue.
  • Des remarques ?: Aucune
  • Avez vous lu le Règlement ? Bon Code
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Tsukiyo

Tsukiyo


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Date d'inscription : 02/08/2007
Localisation : Over the rainbow.
Fonction RPG : Mignonne petite catin
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Fiche de Présentation : ♥ God save the queen.

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Message Perso: Il te restera toujours tes rêves pour ré-inventer ce monde que l'on t'a confisqué.
Etat civil: Célibataire
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MessageSujet: Re: Sakura [ Tueur à gage ]   Sakura [ Tueur à gage ] Icon_minitimeMer 26 Déc - 21:06

WHAOU.... Euuuh... WHaou, tout simplement. On pardonnera sur les fautes d'orthographe au vue de la longueur de la fiche. Juste. Whao quoi.
J'aime énormément, et je crois n'avoir jamais vu un caractère et un physique aussi longuement rédigés de toute ma vie. Le fait que ton personnage soit "hermaphrodite" est tout aussi une excellente idée !
Bref, fiche à couper le souffle. Je te valide sans plus attendre, Sakura.

Bienvenue à Autopsied !
Fiche VALIDÉE!
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MessageSujet: Re: Sakura [ Tueur à gage ]   Sakura [ Tueur à gage ] Icon_minitime

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